Lettre n° 7639

Par la grâce de D.ieu
Lag Baomer 5721,
Hilloula de Rabbi Chimeon Ben Yo’haï,
Brooklyn, New York,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du 9 Iyar(1). Ce jour est celui de la Hilloula de Rabbi Chimeon Ben Yo’haï, dont l’objectif et l’accomplissement furent la révélation de la dimension ésotérique de la Torah aux Sages de la Michna, y compris sa partie cachée qui, par essence, ne peut être divulguée, comme l’explique la ‘Hassidout(2). Bien plus, il ouvrit le canal de cette révélation, d’abord pour sa génération, de sorte que les enfants eux-mêmes purent avoir accès aux secrets de la Torah(3). En outre, il permit cet accès également aux générations suivantes. De la sorte, selon ses propres termes(4) : “ Lorsque l’on s’approchera de la période messianique, les enfants du monde pourront eux-mêmes découvrir les profonds secrets de la Sagesse ”.

Ce moment est donc propice pour se motiver et pour redoubler d’ardeur, dans le but de révéler et de diffuser l’enseignement profond de la Torah, lequel, à notre époque, est révélé par les sources de la ‘Hassidout et son enseignement. Au jour de sa Hilloula, la plus haute perfection de son esprit se révèle. Sa source, en effet, était la même que celle de Moché et celle du Machia’h(5). Or, lorsque “ ces jours sont commémorés ”, ils sont également “ revécus ”, avec les bénédictions et l’influence qu’ils apportent. Et, l’on connaît l’explication que donne le Ari Zal de cette expression.

Puisse D.ieu faire que chacun agisse, à la mesure de ses moyens, afin de prolonger cette motivation et cet ajout, tout au long de l’année, dans la joie(6). En la matière, le jour du décès de Rabbi Chimeon Ben Yo’haï possède effectivement un caractère particulier. Différents textes expliquent qu’il n’est nullement comparable aux commémorations similaires et qu’il doit, avant tout, être joyeux. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles, en général comme d’une manière spécifique,

M. Schneerson,

Notes

(1) Cette lettre a été adressée à plusieurs personnes. Voir, à son sujet, la lettre n°7648.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir, à ce sujet, le discours ‘hassidique de Lag Baomer et le suivant, dans la séquence de discours ‘hassidiques intitulée : ‘Et, il coupa’, de 5631 ”.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ Comme l’expliquent le Zohar, tome 1, à la page 92b et le Kedouchat Lévi, à la Parchat ‘Hayé Sarah ”.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : “ Dans le Zohar, tome 1, aux pages 118a et 117a ”.
(5) Le Rabbi note, en bas de page : “ Selon le Sidour de l’Admour Hazaken, à la fin de la porte de Lag Baomer ”.
(6) Le Rabbi note, en bas de page : “ La Michnat ‘Hassidim, au traité Iyar, chapitre 1, à la Michna 6, dit, en effet : ‘A Lag Baomer, il est une Mitsva de partager la joie de Rabbi Chimeon Ben Yo’haï’, selon les termes du Ari Zal et l’on consultera aussi ceux de l’Admour Hazaken, dans les Pisskeï Dinim du Tséma’h Tsédek, Yoré Déa, au chapitre 116. On verra également le Péri Ets ‘Haïm, porte du compte de l’Omer, au chapitre 7. Ceci permet de justifier que l’on se réjouisse, en ce jour et que l’on ne se contente pas de supprimer les marques de deuil. Car, il s’agit bien là de ‘la joie de Rabbi Chimeon Ben Yo’haï’, selon l’expression du Zohar, tome 3, aux pages 287b et 291a. Et, cette explication permet de résoudre la discussion, à ce propos, figurant dans les responsa ‘Hatam Sofer, Yoré Déa, au chapitre 233, les responsa Chem Aryé, Ora’h ‘Haïm, au chapitre 14 et d’autres textes encore. On consultera aussi le Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, au chapitre 493 ”.