Lettre n° 7663

Par la grâce de D.ieu,
10 Sivan 5721,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux
besoins communautaires, le Rav Moché Touvya Ha Cohen(1)

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu, avec plaisir, votre lettre de l’issue de la fête de Chavouot, temps du don de notre Torah, dans laquelle vous évoquez l’organisation de cette fête. Puisse D.ieu faire que vous en conserviez l’inspiration tout au long de l’année. Du reste, la trace de chaque fête doit être conservée pendant le reste de l’année. Toutefois, le temps du don de notre Torah est particulier, en ce domaine, puisque ses paroles doivent être nouvelles chaque jour. Certes, il est parfois dit : “ comme nouvelles ”, avec un “ comme ” de comparaison. Cependant, Rachi, commentant le verset Devarim 26, 16, précise bien : “ elles seront, chaque jour, nouvelles à tes yeux ”. En fait, on peut penser que cela dépend de la manière dont l’homme sert D.ieu. En effet, il arrive qu’il connaisse l’élévation, alors que, d’autres fois…(2). Mais, même dans ce dernier cas, les paroles de la Torah seront, tout au moins, “ comme nouvelles ”. Pour autant, la finalité que l’on doit souhaiter, le bien ultime est obtenu quand elles sont véritablement “ nouvelles ”. C’est une évidence.

Votre lettre m’est parvenue et la réponse en est rédigée pendant les jours de complément du temps du don de notre Torah. Encore à l’heure actuelle et pendant l’exil, ce fait est fixé et gravé dans l’action concrète, comme l’explique l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et Décisionnaire de la partie cachée de la Torah, auteur du Choul’han Arou’h et Décisionnaire de la partie révélée de la Torah, puisqu’à cause de cela, nous ne disons pas le Ta’hanoun, jusqu’au 12 Sivan inclus(3).

En un moment propice, on mentionnera tous ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, conformément à ce que vous m’écrivez. Puisque vous m’avez transmis cette requête, D.ieu fasse que vous m’en donniez de bonnes nouvelles, de même que de vos accomplissements sacrés, tendant à diffuser la Torah de sainteté et ses Mitsvot, en tout endroit où s’étend votre influence. Avec ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Vous me faites part de votre désir d’étudier, en plus du Tanya, un ouvrage qui n’appartiendrait pas à ‘Habad, au sens strict, mais qui serait en rapport. Vous choisirez donc le Chneï Lou’hot Ha Berit. Bien entendu, vous n’êtes pas obligé de l’étudier systématiquement et vous pouvez donc en écarter certaines parties.

Notes

(1) Le Rav M. T. Fisher, d’Amsterdam. Voir, à son sujet, la lettre n°7711.
(2) L’inverse est vrai.
(3) Fin de la période de complément de Chavouot, pendant laquelle étaient encore offerts les sacrifices de la fête, pour ceux qui ne les avaient pas apportés au préalable.