Lettre n° 7669

Par la grâce de D.ieu,
14 Sivan 5721,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux
besoins communautaires, le Rav Pin’has Aharon(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre de ce dimanche, dans laquelle vous m’interrogez sur le comportement qu’il convient d’adopter, quand on introduit un nouveau Séfer Torah à la synagogue. On a imprimé(2), à ce propos, une lettre de mon beau-père, le Rabbi, qui en décrit globalement l’organisation. Pour autant, il faut systématiquement prendre en compte la coutume de la ville. Je fais allusion, par exemple, au fait de résider dans un quartier juif ou non juif, aux aspects spécifiques de cette ville, pour tout ce qui a une incidence sur cette inauguration, à la nécessité de marcher longtemps dans la rue ou non. Vous envisagez d’en vendre les lettres, au profit de la synagogue ou bien pour la Tsedaka, en général. Il me semble que l’on procède de la sorte dans toutes les communautés juives. Pour autant, il est bon, comme je l’ai dit, de déterminer quelle est la coutume, aux Etats Unis, bien entendu parmi ceux qui craignent la Parole de D.ieu et respectent Ses Mitsvot.

Vous me dites que la date la plus appropriée sera “ entre les oppressions ”(3) ou même tout de suite après le Roch ‘Hodech Mena’hem Av. Il est bien clair que cette dernière éventualité est totalement exclue. Quant à la première, il y a également lieu de s’interroger. N’y a-t-il pas un jour plus convenable ? Il est dit que “ l’on confère un mérite à un jour par nature propice ”(4). Vous me demandez aussi si l’on peut inscrire des noms sur les montants de bois du Séfer Torah. Bien entendu, il est nécessaire, pour cela, d’être propriétaire à la fois du Séfer Torah et de ses montants. Si c’est effectivement le cas, vous pouvez ajoutez ces noms, si possible, comme vous le précisez dans votre lettre, en les dissociant des noms des premiers donateurs.

Nous parvenons au terme de la période de conclusion du temps du don de notre Torah. Puisse donc D.ieu faire que la motivation se poursuive en permanence, de sorte que ses paroles “ soient chaque jour nouvelles à tes yeux ”, sans un “ comme ” de comparaison, comme le dit Rachi, commentant le verset Devarim 26, 15(5). Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Notes

(1) Le Rav P. A. Weberman, de Miami.
(2) Voir les Iguerot Kodech du précédent Rabbi, tome 6, lettre n°1612.
(3) Entre le 17 Tamouz et le 9 Av.
(4) Ce que cette date n’est pas
(5) Voir la lettre n°7663.