Lettre n° 7724
Par la grâce de D.ieu,
12 Mena’hem Av 5721,
Brooklyn,
A l’attention de monsieur Mena’hem(1),
J’ai reçu votre lettre en son temps, bien qu’avec du retard et j’espère, d’après ce que vous m’écrivez, que le Erouv(2) a pu être mis en place, dans le village Bar Gyora(3). De fait, vous employez, à ce propos, l’expression suivante : “ pour me faire plaisir ”. Même si c’est effectivement le cas, il est clair que cela n’est rien, comparé à l’importance d’un tel accomplissement. On sait la valeur que nos Sages accordent au respect du Chabbat. Bien plus, ils soulignent que, si les Juifs en respectaient un de la manière qui convient, ils seraient aussitôt libérés.
Je dis bien, à ce propos, “ nos Sages ” et non, selon l’expression courante, “ nos maîtres ”. En effet, celui qui considère, avec un raisonnement juste, l’histoire d’Israël, au cours de cet exil mouvementé et long, conviendra que le respect du Chabbat y occupe une place déterminante. Je veux dire que ce respect a préservé la pérennité d’Israël, dans le domaine moral. De fait, la présente période fait la preuve que le repos du Chabbat supprime différentes barrières, qu’il rapproche et unit des Juifs appartenant aux milieux les plus éloignés, aussi bien par leur activité professionnelle que par leur élévation morale. Ceux-ci se rencontrent pendant le temps de la prière qui, précisément le Chabbat, réunit une large assemblée, de même que pendant les moments consacrés au repos, au cours de ces vingt-quatre heures.
La relation qui peut être faite avec le moment présent est la suivante. La période commémorant la destruction(4) vient de s’achever et nous avons rappelé l’affirmation de nos Sages selon laquelle le respect du Chabbat hâte la délivrance. Or, le contenu de cette période concerne, en particulier, la Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. Là, s’ajoute à tout ce qui vient d’être dit la campagne électorale et c’est précisément à ce moment que l’on rehausse des barrières qui existaient déjà au préalable. Bien plus, on en construit de nouvelles. Et, chaque parti le fait à sa manière. Néanmoins, tous ont un point commun. Miflaga, un parti, est de la même étymologie que Piloug, la coupure, l’éclatement. Un parti est donc un premier petit pas vers la discorde et la dispute. J’espère que vous me pardonnerez pour ces propos, puisqu’ils ont pour but de formuler le souhait que tous ces phénomènes soient, tout au moins, réduits au minimum, dans la mesure du possible. Je me permets de vous joindre un extrait de mes propos, à ce sujet. Avec mes respects et ma bénédiction,
Notes
(1) Monsieur Mena’hem Begin. Voir, à son sujet, la lettre n°7575.
(2) Permettant le transport d’objets, dans le domaine public, pendant le Chabbat.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°7575.
(4) Du Temple.
12 Mena’hem Av 5721,
Brooklyn,
A l’attention de monsieur Mena’hem(1),
J’ai reçu votre lettre en son temps, bien qu’avec du retard et j’espère, d’après ce que vous m’écrivez, que le Erouv(2) a pu être mis en place, dans le village Bar Gyora(3). De fait, vous employez, à ce propos, l’expression suivante : “ pour me faire plaisir ”. Même si c’est effectivement le cas, il est clair que cela n’est rien, comparé à l’importance d’un tel accomplissement. On sait la valeur que nos Sages accordent au respect du Chabbat. Bien plus, ils soulignent que, si les Juifs en respectaient un de la manière qui convient, ils seraient aussitôt libérés.
Je dis bien, à ce propos, “ nos Sages ” et non, selon l’expression courante, “ nos maîtres ”. En effet, celui qui considère, avec un raisonnement juste, l’histoire d’Israël, au cours de cet exil mouvementé et long, conviendra que le respect du Chabbat y occupe une place déterminante. Je veux dire que ce respect a préservé la pérennité d’Israël, dans le domaine moral. De fait, la présente période fait la preuve que le repos du Chabbat supprime différentes barrières, qu’il rapproche et unit des Juifs appartenant aux milieux les plus éloignés, aussi bien par leur activité professionnelle que par leur élévation morale. Ceux-ci se rencontrent pendant le temps de la prière qui, précisément le Chabbat, réunit une large assemblée, de même que pendant les moments consacrés au repos, au cours de ces vingt-quatre heures.
La relation qui peut être faite avec le moment présent est la suivante. La période commémorant la destruction(4) vient de s’achever et nous avons rappelé l’affirmation de nos Sages selon laquelle le respect du Chabbat hâte la délivrance. Or, le contenu de cette période concerne, en particulier, la Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. Là, s’ajoute à tout ce qui vient d’être dit la campagne électorale et c’est précisément à ce moment que l’on rehausse des barrières qui existaient déjà au préalable. Bien plus, on en construit de nouvelles. Et, chaque parti le fait à sa manière. Néanmoins, tous ont un point commun. Miflaga, un parti, est de la même étymologie que Piloug, la coupure, l’éclatement. Un parti est donc un premier petit pas vers la discorde et la dispute. J’espère que vous me pardonnerez pour ces propos, puisqu’ils ont pour but de formuler le souhait que tous ces phénomènes soient, tout au moins, réduits au minimum, dans la mesure du possible. Je me permets de vous joindre un extrait de mes propos, à ce sujet. Avec mes respects et ma bénédiction,
Notes
(1) Monsieur Mena’hem Begin. Voir, à son sujet, la lettre n°7575.
(2) Permettant le transport d’objets, dans le domaine public, pendant le Chabbat.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°7575.
(4) Du Temple.