Lettre n° 7751

Par la grâce de D.ieu,
15 Elloul 5721,
Brooklyn, New York,

A l’association des femmes et jeunes filles ‘Habad,
groupement de …, que D.ieu vous accorde longue vie,

Je vous bénis et vous salue,

Nous sommes actuellement au milieu du mois d’Elloul, lorsque chaque Juif, homme ou femme, se doit d’établir un bilan moral sur la manière dont s’est passée, positivement, l’année qui vient de s’écouler et de préparer un programme adapté pour l’année qui vient, pour le bien et pour la bénédiction, en prenant la ferme résolution de le mettre en pratique dans sa vie.

Chez les Juifs, tout est lié à la Torah, qui est une Torah de vie, une Torah indiquant de quelle manière il faut vivre, qui fait que la vie soit digne de ce nom, qui précise quel comportement on doit adopter en chaque situation et à chaque minute de l’existence quotidienne.

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Nous avons déjà expliqué précisément que l’un des objectifs assignés aux femmes et aux jeunes filles ‘Habad est l’encouragement et le renforcement des maris, des frères et des fils, en leur étude de la Torah. Un tel accomplissement et une telle Mitsva incombent à tous, jeune ou vieux, riche ou pauvre.

Cette étude de la Torah doit être quotidienne et la plus large possible. En outre, comme tout ce qui concerne le Judaïsme, elle sera menée dans la joie et avec enthousiasme.

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Le lien spécifique qui existe entre les femmes et l’accomplissement de l’étude de la Torah est le suivant :

A) Bien souvent, le mari n’étudie pas la Torah comme il le faudrait parce qu’il doit consacrer son temps à gagner sa vie, afin de subvenir à tous les besoins du foyer et de la famille. Très fréquemment, on pense qu’il s’agit effectivement de besoins, ou bien l’on veut se persuader qu’ils le sont. Il est donc indispensable et important que la femme, la maîtresse de maison, encourage son mari à l’étude, qu’elle exige que celle-ci soit quotidienne, la plus intense possible, même s’il en résulte quelques limitations matérielles, dans le train de vie du foyer et de la famille. Une telle étude est assurément le moyen approprié pour assurer le bonheur familial.

B) Même si l’encouragement et la demande d’étudier la Torah de la manière qui convient ne sont exprimés verbalement que de temps à autre, l’attitude quotidiennement adoptée envers le mari doit, à elle seule, suffire pour les rappeler en permanence.

C) En renforçant les maris dans l’étude de la Torah, en l’exigeant de leur part, en envoyant les fils dans de bons ‘Héders et de bonnes Yechivot, les femmes reçoivent une part de cette étude ou, plus précisément, de la Mitsva de l’étudier.

En outre, à tout ceci s’ajoute le fait que l’étude est le moyen de savoir quel comportement il convient d’adopter, comme l’expliquent les lois de l’étude de la Torah, de l’Admour Hazaken, à la fin du premier chapitre. En ce sens, les femmes reçoivent également une part de la récompense qui est accordée pour cette Mitsva. Or, comme cette Mitsva est elle-même plus importante que toutes les autres, sa rétribution l’est également.

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Je vous demande, en ces jours, de vous employer à motiver les maris, les frères, les fils, afin qu’ils renforcent et élargissent leur étude quotidienne de la partie révélée de la Torah et de la ‘Hassidout, de faire un effort en ce sens. Ils la mèneront avec enthousiasme et joie.

Et, que D.ieu, Qui donne la Torah, multiplie et renforce les bénédictions accordées à chacun, en tous ses besoins, à la fois matériels et spirituels. Qu’Il accorde à chacun, au sein de tout Israël, d’être inscrit et scellé pour une bonne et douce année. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de chacune d’entre vous, en tout ce qui vient d’être dit et en vous souhaitant d’être inscrites et scellées pour une bonne année,

M. Schneerson,

N. B. : Il serait bon que celles qui demandent qu’on mentionne leur nom et celui des membres de leur famille, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, en ces jours de miséricorde et de bon vouloir, joignent à cette requête la liste des études de leur mari, qui seront également mentionnées, en même temps que cette demande de bénédiction.

Lettre du secrétariat du Rabbi, concernant l’instruction énoncée ci-dessus

Par la grâce de D.ieu,
18 Elloul 5721,
Brooklyn, New York,

A tous les ‘Hassidim, que D.ieu vous accorde
de longs jours et de bonnes années,

Je vous salue et vous bénis,

En fonction de ce qui nous a été transmis par le Rabbi Chlita, nous formulons la remarque et la requête suivantes. Les demandes de bénédiction qui seront adressées, en particulier pendant les jours de miséricorde et de bon vouloir, ou bien à cette occasion, seront une prière, une demande que l’homme formule à D.ieu afin d’obtenir une révélation émanant de la source. Chacun précisera donc quelle est son étude de la Torah.

Comme on le sait, la Torah et son étude appartiennent à la voie médiane et elles réalisent à la fois l’élévation de la matière et le dévoilement qui est obtenu ici-bas. Ceci est, en outre, conforme à son objectif premier, aux directives édictées à l’homme sur la manière de servir D.ieu, ici-bas. En agissant de la sorte, ainsi qu’il est dit : “ Si vous marchez dans Mes Décrets ”, on peut obtenir la révélation, “ Je donnerai vos pluies en leur temps ”. La révélation de D.ieu répondra à l’effort des hommes car, selon la formulation de la partie révélée de la Torah, “ le Saint béni soit-Il agit mesure pour mesure ”. Il en sera de même également pour le dévoilement qui est obtenu par la suite.

Bien entendu, il n’est pas établi d’avance qu’il en sera ainsi, ce qu’à D.ieu ne plaise(1). Pour autant, il s’agit bien d’une certitude, d’une nécessité qu’il en soit ainsi, si l’on peut s’exprimer de cette façon, dès lors que le principe en est établi par la Torah. Et, vous verrez, à ce propos, le Likouteï Torah, de l’Admour Hazaken, Parchat Devarim, à la page 84b, qui dit : “ Plus précisément, il en est ainsi chaque jour, quand on étudie la Torah ”(2). Vous consulterez ce texte. Avec nos respects et notre bénédiction, afin d’être inscrits et scellés pour une bonne année,

Le secrétariat,

Bien évidemment, il serait bon et judicieux que ceux qui ont déjà fait parvenir leur demande de bénédiction les complètent, au plus vite, en transmettant ces précisions.

Notes

(1) Car, D.ieu ne saurait subir la contrainte.
(2) L’assurance est donc donnée que la révélation peut être obtenue à tout moment.