Lettre n° 7764
[Printemps 5702(1)]
Avant-propos(2)
Depuis les temps les plus anciens, il est d’usage, à certaines périodes, en particulier au début et à la fin du semestre, de réunir les élèves de la Yechiva, de même que ceux qui l’ont été auparavant, leurs amis et leurs connaissances, se trouvant dans d’autres Yechivot. On invite, à cette occasion, un guide spirituel, un recteur ou quelqu’un qui est en mesure de s’exprimer devant eux et qui peut commenter le traité talmudique faisant l’objet de leur étude, sur la base de la logique et de l’analyse, ou bien le sens allusif et analytique, dans son application au service de D.ieu, en fonction de principes énoncés par les livres et par les auteurs. Bien entendu, toutes les causeries et toutes les périodes ne sont pas identiques, de ce point de vue. Les propos peuvent être détaillés ou concis, plus profonds ou plus larges, selon la compréhension des présents, en général, leur degré de familiarisation à une telle approche, en particulier. A la demande de nombreux élèves, nous publions ici quelques-unes de ces causeries et, à titre d’entrée en matière, nous avons fait le choix de celle qui est rapportée ci-après, pour différentes raisons :
A) Elle porte sur le début du traité Baba Metsya, qui est étudié dans plusieurs Yechivot, au cours de ce semestre.
B) Elle présente l’intégralité d’un passage et la portée spirituelle qu’il convient d’en apprendre. Or, une telle approche reste encore nouvelle pour la plupart des élèves, bien qu’elle soit tout à fait traditionnelle, dans les Midrashim de nos Sages et les ouvrages des Grands d’Israël. Et, à ce propos, on consultera aussi, dans le Yad Ha ‘Hazaka, les lois de la Techouva, chapitre 3, au paragraphe 4 et les lois du bain rituel.
C) Tous ses aspects ont été précisés en fonction de l’état d’esprit de ceux qui l’écoutaient, de sorte qu’ils sont compréhensibles également pour ceux qui ne sont pas habitués à une telle approche ou même sont confrontés pour la première fois aux notions de vie morale.
Nous espérons que chaque élève des Yechivot, établira, pour lui-même, un bilan sincère de la terrible situation dans laquelle se trouvent les Juifs, en général et lui-même, en particulier. Nos Sages disent, en effet, au traité Kiddouchin 40b, cité par les lois de la Techouva, chapitre 3, au paragraphe 4, qu’un homme doit considérer qu’il se trouve sur une balance en équilibre. Une seule faute la fait donc pencher, pour lui-même et pour le monde entier, du côté négatif, causant de la sorte la destruction. A l’opposé, une seule Mitsva la fait pencher, avec tout le monde, du côté du bien, apportant ainsi le salut et la délivrance. A l’issue d’un tel bilan, on se consacrera, avec toute l’attention qui convient, à l’enseignement relatif aux sentiments du cœur. On sait, en effet, qu’il est six Mitsvot, s’appliquant à chacun, en tout temps et en tout lieu, étant toutes des sentiments du cœur. Ce sont les suivantes, croire en D.ieu, ne croire en nul autre que Lui, croire en Son unité, L’aimer, Le craindre, ne pas être détourné par les pensées de son cœur et ce que l’on voit de ses yeux.
Que s’accomplisse prochainement la promesse énoncée par le verset Yé’hezkel 36 : “ Je vous prendrai d’entre les nations… Je vous aspergerai d’eaux pures… Je vous donnerai un cœur nouveau… Je placerai Mon Esprit en vous… Vous serez Mon peuple et Je serai votre D.ieu ”. Avec ma bénédiction de Techouva immédiate, délivrance immédiate,
L’éditeur,
Notes
(1) 1942.
(2) Le Rabbi rédigea cet avant-propos pour le recueil “ Chaareï Yechiva, printemps 5702, tome 1, paru aux éditions Kehot, Brooklyn, New York ”, mais, concrètement, cet ouvrage ne vit jamais le jour. Sur sa page de garde, le Rabbi indiquait : “ Centre Yagdil Torah, proposition pour le contenu de la causerie, lors de la réunion des érudits de la Torah. Tome 1 : ‘Deux personnes saisissent un vêtement’, début du traité Baba Metsya, publié par le centre Yagdil Torah, éditions Kehot, en l’an cinq mille sept cent deux de la création. Merkoz Yagdil Torah, 770 Eastern Parkway, Brooklyn, N. Y. Prix : 10 cents. Pour les remarques et les demandes de clarifications sur cette causerie, on est prié d’écrire à cette adresse ”. Puis, en rédigeant cet avant-propos, le Rabbi changea le nom de ce recueil de Yagdil Torah en Chaareï Yechiva et peut-être la “ réunion des érudits de la Torah ” dont il est ici question est-elle la fête organisée chaque année par le Merkaz Le Inyaneï ‘Hinou’h, à ‘Hol Ha Moéd Soukkot, pour les élèves des Yechivot. Le Rabbi avait coutume d’y prendre la parole et de commenter la Torah, la Hala’ha, la ‘Hassidout et le Moussar.
Avant-propos(2)
Depuis les temps les plus anciens, il est d’usage, à certaines périodes, en particulier au début et à la fin du semestre, de réunir les élèves de la Yechiva, de même que ceux qui l’ont été auparavant, leurs amis et leurs connaissances, se trouvant dans d’autres Yechivot. On invite, à cette occasion, un guide spirituel, un recteur ou quelqu’un qui est en mesure de s’exprimer devant eux et qui peut commenter le traité talmudique faisant l’objet de leur étude, sur la base de la logique et de l’analyse, ou bien le sens allusif et analytique, dans son application au service de D.ieu, en fonction de principes énoncés par les livres et par les auteurs. Bien entendu, toutes les causeries et toutes les périodes ne sont pas identiques, de ce point de vue. Les propos peuvent être détaillés ou concis, plus profonds ou plus larges, selon la compréhension des présents, en général, leur degré de familiarisation à une telle approche, en particulier. A la demande de nombreux élèves, nous publions ici quelques-unes de ces causeries et, à titre d’entrée en matière, nous avons fait le choix de celle qui est rapportée ci-après, pour différentes raisons :
A) Elle porte sur le début du traité Baba Metsya, qui est étudié dans plusieurs Yechivot, au cours de ce semestre.
B) Elle présente l’intégralité d’un passage et la portée spirituelle qu’il convient d’en apprendre. Or, une telle approche reste encore nouvelle pour la plupart des élèves, bien qu’elle soit tout à fait traditionnelle, dans les Midrashim de nos Sages et les ouvrages des Grands d’Israël. Et, à ce propos, on consultera aussi, dans le Yad Ha ‘Hazaka, les lois de la Techouva, chapitre 3, au paragraphe 4 et les lois du bain rituel.
C) Tous ses aspects ont été précisés en fonction de l’état d’esprit de ceux qui l’écoutaient, de sorte qu’ils sont compréhensibles également pour ceux qui ne sont pas habitués à une telle approche ou même sont confrontés pour la première fois aux notions de vie morale.
Nous espérons que chaque élève des Yechivot, établira, pour lui-même, un bilan sincère de la terrible situation dans laquelle se trouvent les Juifs, en général et lui-même, en particulier. Nos Sages disent, en effet, au traité Kiddouchin 40b, cité par les lois de la Techouva, chapitre 3, au paragraphe 4, qu’un homme doit considérer qu’il se trouve sur une balance en équilibre. Une seule faute la fait donc pencher, pour lui-même et pour le monde entier, du côté négatif, causant de la sorte la destruction. A l’opposé, une seule Mitsva la fait pencher, avec tout le monde, du côté du bien, apportant ainsi le salut et la délivrance. A l’issue d’un tel bilan, on se consacrera, avec toute l’attention qui convient, à l’enseignement relatif aux sentiments du cœur. On sait, en effet, qu’il est six Mitsvot, s’appliquant à chacun, en tout temps et en tout lieu, étant toutes des sentiments du cœur. Ce sont les suivantes, croire en D.ieu, ne croire en nul autre que Lui, croire en Son unité, L’aimer, Le craindre, ne pas être détourné par les pensées de son cœur et ce que l’on voit de ses yeux.
Que s’accomplisse prochainement la promesse énoncée par le verset Yé’hezkel 36 : “ Je vous prendrai d’entre les nations… Je vous aspergerai d’eaux pures… Je vous donnerai un cœur nouveau… Je placerai Mon Esprit en vous… Vous serez Mon peuple et Je serai votre D.ieu ”. Avec ma bénédiction de Techouva immédiate, délivrance immédiate,
L’éditeur,
Notes
(1) 1942.
(2) Le Rabbi rédigea cet avant-propos pour le recueil “ Chaareï Yechiva, printemps 5702, tome 1, paru aux éditions Kehot, Brooklyn, New York ”, mais, concrètement, cet ouvrage ne vit jamais le jour. Sur sa page de garde, le Rabbi indiquait : “ Centre Yagdil Torah, proposition pour le contenu de la causerie, lors de la réunion des érudits de la Torah. Tome 1 : ‘Deux personnes saisissent un vêtement’, début du traité Baba Metsya, publié par le centre Yagdil Torah, éditions Kehot, en l’an cinq mille sept cent deux de la création. Merkoz Yagdil Torah, 770 Eastern Parkway, Brooklyn, N. Y. Prix : 10 cents. Pour les remarques et les demandes de clarifications sur cette causerie, on est prié d’écrire à cette adresse ”. Puis, en rédigeant cet avant-propos, le Rabbi changea le nom de ce recueil de Yagdil Torah en Chaareï Yechiva et peut-être la “ réunion des érudits de la Torah ” dont il est ici question est-elle la fête organisée chaque année par le Merkaz Le Inyaneï ‘Hinou’h, à ‘Hol Ha Moéd Soukkot, pour les élèves des Yechivot. Le Rabbi avait coutume d’y prendre la parole et de commenter la Torah, la Hala’ha, la ‘Hassidout et le Moussar.