Lettre n° 7803
Par la grâce de D.ieu,
Nouvel an des arbres 5706(1),
A l’attention du grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint
D.ieu, responsable communautaire empli d’empressement,
aux multiples accomplissements, le Rav A. Abramson(2),
de Londres,
Je vous salue et vous bénis,
Nous avons reçu de vos nouvelles avec beaucoup de plaisir et nous avons appris votre grand intérêt pour les domaines d’action de mon beau-père, le Rabbi Chlita, en particulier le Merkaz Le Inyaneï ‘Hinou’h, qui est l’un de ses accomplissements les plus importants. Je vous remercie pour votre estimable participation à l’œuvre de labourage et de plantation, qui doit permettre de fonder une branche de notre bureau à Londres, lors de la visite de notre cher ami, ‘Hassid qui craint D.ieu, monsieur Nissan Mindel(3). Selon ce qu’il nous a transmis, vous avez été particulièrement actif, en cet accomplissement et nous en attendons maintenant de bons fruits. De fait, le moment est venu pour que cette action soit suivie d’un effet concret, car nous avons envoyé un bon nombre de livres et de brochures du Merkaz Le Inyaneï ‘Hinou’h, à différentes adresses, en Angleterre.
Nous n’avons pas voulu vous importuner avec l’aspect technique des choses, d’autant que nous vous savons très occupé. Nous avons donc confié l’aménagement du bureau, avec tous les travaux que cela implique, à notre ami, monsieur Avraham Kagan, qui s’est proposé lui-même pour se consacrer à cette tâche, dans toute la mesure de ses moyens. Il a mis à disposition l’une des pièces de son appartement à titre de bureau provisoire, jusqu’à ce que l’on mette au point la meilleure organisation. De fait, nous ne pensions pas que ce travail serait fait à titre bénévole, mais monsieur Avraham a insisté sur ce point. En tout état de cause, nous l’avons chargé de recruter un assistant pour rédiger les courriers, établir des listes de livres, confectionner des colis et tout ce qui sera nécessaire à la diffusion de nos publications, à l’extérieur de Londres. Pour ce qui est de la ville de Londres proprement dite, si vous voulez bien y organiser la diffusion, comme vous pensiez le faire d’emblée, par l’intermédiaire de quelqu’un qui a votre confiance, vous y parviendrez sûrement de la meilleure façon possible. Et, si vous préférez confier ce travail à monsieur Avraham, il vous aidera, à n’en pas douter, autant qu’il le pourra. On conseille l’empressement uniquement à ceux qui possèdent naturellement cette qualité. Sans doute encouragerez-vous donc monsieur Avraham et vous collaborerez avec notre ami, le grand Rav et ‘Hassid, Rav Y. Binyaminsohn(4). Monsieur Avraham vous aidera, l’un et l’autre, autant qu’il le pourra. De la sorte, vous serez la force motrice de toute cette entreprise.
L’ouverture de ce bureau, à Londres, est essentiel et il serait bon de prendre conseil, à ce sujet, auprès d’un avocat, afin que cette création soit officielle. Si cela n’est pas encore possible, il faudra le prévoir, en tout état de cause. Compte tenu de l’importance de tout cela, nous prendrons en charge les frais de ce bureau. Mais, à n’en pas douter, les ‘Hassidim d’Angleterre respecteront leur engagement, celui de couvrir les dépenses de ce bureau, comme ils l’ont décidé, lors de leur réunion du 26 Tichri, cette année, à Manchester.
Je conclurai par un point qui est d’actualité. Comme le rapporte le Tanya, au chapitre 36, nos Sages disent que la période du Machia’h et, en particulier, la résurrection des morts sont la finalité et la perfection de la création de ce monde. C’est, d’emblée, pour cela qu’il a été créé. On peut l’établir également en consultant le sens simple du verset, qui montre que la nature des êtres s’est détériorée par rapport à ce qu’elle était au début, à cause de la malédiction qui a résulté de la faute de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Bien entendu, pour retrouver la plénitude, au moins celle de la création, lorsque, comme le dit le Targoum Onkelos : “ Ils furent achevés : ils furent constitués ”. Il faut donc supprimer la malédiction, expier la faute de l’arbre de la connaissance. C’est ce qui se passera quand le Machia’h viendra, lorsque s’accomplira la promesse selon laquelle : “ J’ôterai l’esprit d’impureté de la terre ”. Et, l’on consultera le Guide des Egarés, tome 1, au chapitre 2, de même que la fin des lois des rois, qui précise : “ L’occupation du monde entier sera uniquement la connaissance de D.ieu ”.
Pour obtenir la période du Machia’h, pour la mériter, il est nécessaire de servir D.ieu, à l’heure actuelle, de révéler Sa Présence dans ce monde, afin que celui-ci retrouve la situation qui était la sienne avant la faute, quand la Présence divine résidait ici-bas. Car, il en sera ainsi, encore plus clairement, dans le monde futur. Comme l’expliquent nos Sages(5), dans le Midrash Béréchit Rabba, chapitre 19, au paragraphe 7, “ la résidence essentielle de la Présence divine se trouvait ici-bas. Puis, Adam, le premier homme, commit la faute et Elle se retira ”. Mais, les Justes font résider D.ieu sur la terre, comme on le déduit du verset : “ Les Justes hériteront de la terre et ils y habiteront ”. Cette promesse s’appliquera surtout dans le monde futur.
L’un des changements(6) qui résulta de la malédiction, à la suite de la faute de l’arbre de la connaissance, fut le suivant. Au début, tous les arbres portaient des fruits, comme le dit le Midrash Béréchit Rabba, à la fin du chapitre 5. Mais, comme on l’a précisé, il en sera ainsi également dans le monde futur. Les arbres qui ne portent pas de fruits en auront, comme nos Sages l’affirment clairement, dans le Torat Cohanim, au début de la Parchat Be’houkotaï. On peut, toutefois, soulever une légère objection si l’on considère la fin du traité Ketouvot.
Tout ce qui vient d’être exposé a une application au service de D.ieu. En effet, le verset dit : “ Car, l’homme est tel l’arbre du champ ” et nos Sages expliquent, dans le traité Sotta 46a, qu’un homme juif produit des fruits, qui sont les Mitsvot. La création fut faite en sorte que chaque être y assume sa mission, conformément à la Volonté et à l’Injonction du Créateur. Chaque arbre devait donc porter des fruits. Puis, il y eut la faute qui, dans la dimension morale, correspond à un arbre qui ne porte pas de fruit. Dès lors, il en fut ainsi également dans le monde matériel.
Comme on l’a précisé, le service de D.ieu, à l’heure actuelle, a pour objet de conduire le monde à la perfection, comme c’était le cas avant la faute. Pour cela, on doit s’efforcer, en particulier, que tout son entourage produise des fruits, qui sont les Mitsvot. De la sorte, nous mériterons tous l’accomplissement de la promesse selon laquelle : “ L’arbre du champ donnera son fruit… et, Je vous conduirai la tête haute ”, spirituellement et matériellement. Avec ma bénédiction de Techouva immédiate et de délivrance immédiate,
le directeur du comité exécutif(7),
M. Schneerson,
Notes
(1) 15 Chevat 1946.
(2) Le Rav Acher Abramson. Voir, à son sujet, la lettre n°7543.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°196.
(4) Le Rav Yera’hmyel Binyaminsohn, de Londres. Voir à son sujet, la lettre n°7797.
(5) Voir le début du discours ‘hassidique intitulé : “ Je suis venu dans mon jardin ”, de 5710 (1950).
(6) Voir, à ce sujet, le Likouteï Si’hot, tome 27, à partir de la page 191.
(7) Du Merkaz Le Inyaneï ‘Hinou’h.
Nouvel an des arbres 5706(1),
A l’attention du grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint
D.ieu, responsable communautaire empli d’empressement,
aux multiples accomplissements, le Rav A. Abramson(2),
de Londres,
Je vous salue et vous bénis,
Nous avons reçu de vos nouvelles avec beaucoup de plaisir et nous avons appris votre grand intérêt pour les domaines d’action de mon beau-père, le Rabbi Chlita, en particulier le Merkaz Le Inyaneï ‘Hinou’h, qui est l’un de ses accomplissements les plus importants. Je vous remercie pour votre estimable participation à l’œuvre de labourage et de plantation, qui doit permettre de fonder une branche de notre bureau à Londres, lors de la visite de notre cher ami, ‘Hassid qui craint D.ieu, monsieur Nissan Mindel(3). Selon ce qu’il nous a transmis, vous avez été particulièrement actif, en cet accomplissement et nous en attendons maintenant de bons fruits. De fait, le moment est venu pour que cette action soit suivie d’un effet concret, car nous avons envoyé un bon nombre de livres et de brochures du Merkaz Le Inyaneï ‘Hinou’h, à différentes adresses, en Angleterre.
Nous n’avons pas voulu vous importuner avec l’aspect technique des choses, d’autant que nous vous savons très occupé. Nous avons donc confié l’aménagement du bureau, avec tous les travaux que cela implique, à notre ami, monsieur Avraham Kagan, qui s’est proposé lui-même pour se consacrer à cette tâche, dans toute la mesure de ses moyens. Il a mis à disposition l’une des pièces de son appartement à titre de bureau provisoire, jusqu’à ce que l’on mette au point la meilleure organisation. De fait, nous ne pensions pas que ce travail serait fait à titre bénévole, mais monsieur Avraham a insisté sur ce point. En tout état de cause, nous l’avons chargé de recruter un assistant pour rédiger les courriers, établir des listes de livres, confectionner des colis et tout ce qui sera nécessaire à la diffusion de nos publications, à l’extérieur de Londres. Pour ce qui est de la ville de Londres proprement dite, si vous voulez bien y organiser la diffusion, comme vous pensiez le faire d’emblée, par l’intermédiaire de quelqu’un qui a votre confiance, vous y parviendrez sûrement de la meilleure façon possible. Et, si vous préférez confier ce travail à monsieur Avraham, il vous aidera, à n’en pas douter, autant qu’il le pourra. On conseille l’empressement uniquement à ceux qui possèdent naturellement cette qualité. Sans doute encouragerez-vous donc monsieur Avraham et vous collaborerez avec notre ami, le grand Rav et ‘Hassid, Rav Y. Binyaminsohn(4). Monsieur Avraham vous aidera, l’un et l’autre, autant qu’il le pourra. De la sorte, vous serez la force motrice de toute cette entreprise.
L’ouverture de ce bureau, à Londres, est essentiel et il serait bon de prendre conseil, à ce sujet, auprès d’un avocat, afin que cette création soit officielle. Si cela n’est pas encore possible, il faudra le prévoir, en tout état de cause. Compte tenu de l’importance de tout cela, nous prendrons en charge les frais de ce bureau. Mais, à n’en pas douter, les ‘Hassidim d’Angleterre respecteront leur engagement, celui de couvrir les dépenses de ce bureau, comme ils l’ont décidé, lors de leur réunion du 26 Tichri, cette année, à Manchester.
Je conclurai par un point qui est d’actualité. Comme le rapporte le Tanya, au chapitre 36, nos Sages disent que la période du Machia’h et, en particulier, la résurrection des morts sont la finalité et la perfection de la création de ce monde. C’est, d’emblée, pour cela qu’il a été créé. On peut l’établir également en consultant le sens simple du verset, qui montre que la nature des êtres s’est détériorée par rapport à ce qu’elle était au début, à cause de la malédiction qui a résulté de la faute de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Bien entendu, pour retrouver la plénitude, au moins celle de la création, lorsque, comme le dit le Targoum Onkelos : “ Ils furent achevés : ils furent constitués ”. Il faut donc supprimer la malédiction, expier la faute de l’arbre de la connaissance. C’est ce qui se passera quand le Machia’h viendra, lorsque s’accomplira la promesse selon laquelle : “ J’ôterai l’esprit d’impureté de la terre ”. Et, l’on consultera le Guide des Egarés, tome 1, au chapitre 2, de même que la fin des lois des rois, qui précise : “ L’occupation du monde entier sera uniquement la connaissance de D.ieu ”.
Pour obtenir la période du Machia’h, pour la mériter, il est nécessaire de servir D.ieu, à l’heure actuelle, de révéler Sa Présence dans ce monde, afin que celui-ci retrouve la situation qui était la sienne avant la faute, quand la Présence divine résidait ici-bas. Car, il en sera ainsi, encore plus clairement, dans le monde futur. Comme l’expliquent nos Sages(5), dans le Midrash Béréchit Rabba, chapitre 19, au paragraphe 7, “ la résidence essentielle de la Présence divine se trouvait ici-bas. Puis, Adam, le premier homme, commit la faute et Elle se retira ”. Mais, les Justes font résider D.ieu sur la terre, comme on le déduit du verset : “ Les Justes hériteront de la terre et ils y habiteront ”. Cette promesse s’appliquera surtout dans le monde futur.
L’un des changements(6) qui résulta de la malédiction, à la suite de la faute de l’arbre de la connaissance, fut le suivant. Au début, tous les arbres portaient des fruits, comme le dit le Midrash Béréchit Rabba, à la fin du chapitre 5. Mais, comme on l’a précisé, il en sera ainsi également dans le monde futur. Les arbres qui ne portent pas de fruits en auront, comme nos Sages l’affirment clairement, dans le Torat Cohanim, au début de la Parchat Be’houkotaï. On peut, toutefois, soulever une légère objection si l’on considère la fin du traité Ketouvot.
Tout ce qui vient d’être exposé a une application au service de D.ieu. En effet, le verset dit : “ Car, l’homme est tel l’arbre du champ ” et nos Sages expliquent, dans le traité Sotta 46a, qu’un homme juif produit des fruits, qui sont les Mitsvot. La création fut faite en sorte que chaque être y assume sa mission, conformément à la Volonté et à l’Injonction du Créateur. Chaque arbre devait donc porter des fruits. Puis, il y eut la faute qui, dans la dimension morale, correspond à un arbre qui ne porte pas de fruit. Dès lors, il en fut ainsi également dans le monde matériel.
Comme on l’a précisé, le service de D.ieu, à l’heure actuelle, a pour objet de conduire le monde à la perfection, comme c’était le cas avant la faute. Pour cela, on doit s’efforcer, en particulier, que tout son entourage produise des fruits, qui sont les Mitsvot. De la sorte, nous mériterons tous l’accomplissement de la promesse selon laquelle : “ L’arbre du champ donnera son fruit… et, Je vous conduirai la tête haute ”, spirituellement et matériellement. Avec ma bénédiction de Techouva immédiate et de délivrance immédiate,
le directeur du comité exécutif(7),
M. Schneerson,
Notes
(1) 15 Chevat 1946.
(2) Le Rav Acher Abramson. Voir, à son sujet, la lettre n°7543.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°196.
(4) Le Rav Yera’hmyel Binyaminsohn, de Londres. Voir à son sujet, la lettre n°7797.
(5) Voir le début du discours ‘hassidique intitulé : “ Je suis venu dans mon jardin ”, de 5710 (1950).
(6) Voir, à ce sujet, le Likouteï Si’hot, tome 27, à partir de la page 191.
(7) Du Merkaz Le Inyaneï ‘Hinou’h.