Lettre n° 7865
Par la grâce de D.ieu,
10 Kislev 5711(1),
Brooklyn, New York,
A tous les ‘Hassidim, à tous ceux qui chérissent la Torah,
en tout endroit, que D.ieu leur accorde longue vie(2),
Je vous salue et vous bénis,
Le “ jour de la bonne nouvelle ”(3), mardi, dix-neuvième jour de Kislev, approche. C’est à cette date que fut établi le bon droit de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, de même que celui de la ‘Hassidout, à la fois la ‘Hassidout ‘Habad et la ‘Hassidout générale. Mon beau-père, le Rabbi, puisse-t-il reposer en paix, dans sa lettre(4) du 10 Kislev(5) 5710, soit deux mois avant de quitter ce monde, affirme que : “ l’étude de la ‘Hassidout ne concerne pas uniquement un certain groupe. Il est indispensable qu’elle soit le fait de tous les Juifs, en général et de tous les érudits de la Torah, en particulier ”. Les ‘Hassidim doivent se consacrer à sa diffusion et cette activité prend la forme d’un effort permanent. On mettra donc tous ses moyens, y compris les plus accessoires, au service de cet objectif, “ comme s’il s’agissait d’un commerce(6), auquel on se consacre toute la journée et non uniquement quand on le fait matériellement, quand le commerce fonctionne, parce que l’on est profondément concerné par lui. On y pense donc en tout temps et à tout moment ”.
Il est longuement expliqué, par ailleurs(7), pourquoi le fait que “ tes sources ”, celles du Baal Chem Tov, “ se diffuseront à l’extérieur ” est le prélude, la préparation, le réceptacle de la venue du Machia’h. Cette condition préalable impose à chacun d’entre nous de consentir des efforts pour accomplir pleinement les trois aspects qu’elle comporte :
A) “ se diffuseront ” : La ‘Hassidout doit être étudiée de telle sorte qu’elle soit diffusée, disséminée de la manière la plus large(8), afin que son étude parvienne en chaque point de l’endroit où elle a lieu.
B) “ tes sources ” : La ‘Hassidout que l’on diffuse doit conserver toutes les propriétés de la source. Or, les deux propriétés essentielles(9) d’une source sont les suivantes :
1. Ses eaux vives en jaillissent en permanence, sans interruption.
2. Leur quantité importe peu, car la source, à l’origine, s’écoule goutte par goutte. Il en est donc de même pour la diffusion de cet enseignement. La quantité n’en est pas déterminante, à condition qu’on l’étudie avec la vitalité de l’âme, avec un enthousiasme profond. En revanche, la diffusion de cet enseignement doit émaner de la source, c’est-à-dire de la dimension profonde de l’âme, qui est liée à l’intériorité du cœur des maîtres de la ‘Hassidout.
C) “ à l’extérieur ”(10) : Nous ne pouvons pas nous contenter d’étudier dans la maison d’étude ou bien à la synagogue. Il faut le faire, par exemple, en marchant sur le chemin ou bien en étant assis dans son magasin. Il en est de même pour la nature de ceux qui prennent part à cette étude. On ne peut se limiter à quelques groupes ou bien à certaines catégories de personnes. L’homme le plus simple à, tout autant, l’obligation d’étudier la ‘Hassidout, au même titre que le plus grand n’en percevra jamais l’intégralité.
Il faut donc diffuser les sources également auprès de ceux qui se trouvent à l’extérieur des trois campements, y compris en un endroit duquel la Torah porte témoignage qu’il est “ extérieur ”. Le mérite de l’effort consenti pour diffuser les sources à l’extérieur suscitera les bénédictions que mon beau-père, le Rabbi, puisse-t-il reposer en paix, a accordé à chacun d’entre nous, le 19 Kislev précédant son décès et il forgera le réceptacle pour les contenir. A n’en pas douter, le Rabbi réitère maintenant ces bénédictions, pour le 19 Kislev de cette année et il les énonce à la deuxième personne : “ Que D.ieu vous accorde une bonne année dans l’étude et la diffusion de la ‘Hassidout, vous-mêmes, votre épouse, vos enfants, sur les voies ‘hassidiques. Vous, les membres de votre famille et tous les vôtres serez bénis en tous vos besoins, matériels et spirituels ”(11). Avec ma bénédiction de réussite en votre accomplissement et pour tout le bien,
M. Schneerson,
*
Je(12) viens de recevoir votre lettre du vendredi, veille du Chabbat Parchat Vayétsé. Conformément à votre demande, le fascicule vous est adressé à votre nouvelle adresse. On peut, toutefois, se demander pourquoi, jusqu’à ce jour, on n’a toujours pas répondu à ce qui est demandé dans les paragraphes 21 et 22 de la causerie du Chabbat Parchat Béréchit(13).
M. Schneerson,
Notes
(1) 1951.
(2) Cette lettre, reproduite par miméographe, portait la mention : “ Prière de diffuser le contenu de ce courrier. Merci d’avance. Le Ma’hané Israël ”. Elle fut, en outre, adressée à différentes personnes. Une lettre similaire fut également rédigée en 5712 (1952). Il s’agit de la lettre n°1262.
(3) Selon l’expression des “ responsa des cieux ”, des maîtres auteurs des Tossafot. A ce propos, le Rabbi note, en bas de page : “ C’est ainsi que, des cieux, on qualifia le mardi 19 Kislev, dans une réponse des maîtres des Tossafot à Rabbi Its’hak de Corbeil. On consultera les responsa des cieux ”.
(4) Voir ses Iguerot Kodech, tome 10, à la lettre n°2636.
(5) Le Rabbi note, en bas de page : “ Imprimée dans le fascicule du 19 Kislev, Séfer Ha Maamarim 5710, à la page 94 ”.
(6) Le Rabbi note, en bas de page : “ Selon les termes de mon beau-père, le Rabbi, puisse-t-il reposer en paix, à la fin du discours ‘hassidique intitulé : ‘Rabbi Yochoua Ben Lévi enseigne… quiconque se consacre à la Torah…’, de 5688, dans le Séfer Ha Maamarim 5688, à la page 112 ”.
(7) Le Rabbi note en bas de page : “ Dans la causerie de Sim’hat Torah 5690. Likouteï Dibbourim, tome 2, à partir de la page 286b. ”
(8) Le Rabbi note en bas de page : “ Voir le commentaire de Rachi sur le verset Michlé 5, 16, concernant la diffusion : ‘des enseignements nombreux’ ”.
(9) Le Rabbi note en bas de page : “ De fait, conformément à la Hala’ha, une infime quantité d’eau qui s’écoule apporte la purification ”. Voir, à ce propos, les lettres n°815 et 818.
(10) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir, en particulier, le Zohar, tome 1, à la page 141b, le début du Torat ‘Haïm, à propos du verset : ‘les sagesses à l’extérieur’ ”.
(11) Le Rabbi note, en bas de page : “ Dans la lettre du 10 Kislev précédemment citée ”.
(12) Ce paragraphe de conclusion a été ajouté à la lettre destinée à un ‘Hassid qui exerçait alors des fonctions de Cho’het en Irlande.
(13) La nécessité, avant le 19 Kislev, de rapprocher une dizaine de personnes de la ‘Hassidout.
10 Kislev 5711(1),
Brooklyn, New York,
A tous les ‘Hassidim, à tous ceux qui chérissent la Torah,
en tout endroit, que D.ieu leur accorde longue vie(2),
Je vous salue et vous bénis,
Le “ jour de la bonne nouvelle ”(3), mardi, dix-neuvième jour de Kislev, approche. C’est à cette date que fut établi le bon droit de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, de même que celui de la ‘Hassidout, à la fois la ‘Hassidout ‘Habad et la ‘Hassidout générale. Mon beau-père, le Rabbi, puisse-t-il reposer en paix, dans sa lettre(4) du 10 Kislev(5) 5710, soit deux mois avant de quitter ce monde, affirme que : “ l’étude de la ‘Hassidout ne concerne pas uniquement un certain groupe. Il est indispensable qu’elle soit le fait de tous les Juifs, en général et de tous les érudits de la Torah, en particulier ”. Les ‘Hassidim doivent se consacrer à sa diffusion et cette activité prend la forme d’un effort permanent. On mettra donc tous ses moyens, y compris les plus accessoires, au service de cet objectif, “ comme s’il s’agissait d’un commerce(6), auquel on se consacre toute la journée et non uniquement quand on le fait matériellement, quand le commerce fonctionne, parce que l’on est profondément concerné par lui. On y pense donc en tout temps et à tout moment ”.
Il est longuement expliqué, par ailleurs(7), pourquoi le fait que “ tes sources ”, celles du Baal Chem Tov, “ se diffuseront à l’extérieur ” est le prélude, la préparation, le réceptacle de la venue du Machia’h. Cette condition préalable impose à chacun d’entre nous de consentir des efforts pour accomplir pleinement les trois aspects qu’elle comporte :
A) “ se diffuseront ” : La ‘Hassidout doit être étudiée de telle sorte qu’elle soit diffusée, disséminée de la manière la plus large(8), afin que son étude parvienne en chaque point de l’endroit où elle a lieu.
B) “ tes sources ” : La ‘Hassidout que l’on diffuse doit conserver toutes les propriétés de la source. Or, les deux propriétés essentielles(9) d’une source sont les suivantes :
1. Ses eaux vives en jaillissent en permanence, sans interruption.
2. Leur quantité importe peu, car la source, à l’origine, s’écoule goutte par goutte. Il en est donc de même pour la diffusion de cet enseignement. La quantité n’en est pas déterminante, à condition qu’on l’étudie avec la vitalité de l’âme, avec un enthousiasme profond. En revanche, la diffusion de cet enseignement doit émaner de la source, c’est-à-dire de la dimension profonde de l’âme, qui est liée à l’intériorité du cœur des maîtres de la ‘Hassidout.
C) “ à l’extérieur ”(10) : Nous ne pouvons pas nous contenter d’étudier dans la maison d’étude ou bien à la synagogue. Il faut le faire, par exemple, en marchant sur le chemin ou bien en étant assis dans son magasin. Il en est de même pour la nature de ceux qui prennent part à cette étude. On ne peut se limiter à quelques groupes ou bien à certaines catégories de personnes. L’homme le plus simple à, tout autant, l’obligation d’étudier la ‘Hassidout, au même titre que le plus grand n’en percevra jamais l’intégralité.
Il faut donc diffuser les sources également auprès de ceux qui se trouvent à l’extérieur des trois campements, y compris en un endroit duquel la Torah porte témoignage qu’il est “ extérieur ”. Le mérite de l’effort consenti pour diffuser les sources à l’extérieur suscitera les bénédictions que mon beau-père, le Rabbi, puisse-t-il reposer en paix, a accordé à chacun d’entre nous, le 19 Kislev précédant son décès et il forgera le réceptacle pour les contenir. A n’en pas douter, le Rabbi réitère maintenant ces bénédictions, pour le 19 Kislev de cette année et il les énonce à la deuxième personne : “ Que D.ieu vous accorde une bonne année dans l’étude et la diffusion de la ‘Hassidout, vous-mêmes, votre épouse, vos enfants, sur les voies ‘hassidiques. Vous, les membres de votre famille et tous les vôtres serez bénis en tous vos besoins, matériels et spirituels ”(11). Avec ma bénédiction de réussite en votre accomplissement et pour tout le bien,
M. Schneerson,
*
Je(12) viens de recevoir votre lettre du vendredi, veille du Chabbat Parchat Vayétsé. Conformément à votre demande, le fascicule vous est adressé à votre nouvelle adresse. On peut, toutefois, se demander pourquoi, jusqu’à ce jour, on n’a toujours pas répondu à ce qui est demandé dans les paragraphes 21 et 22 de la causerie du Chabbat Parchat Béréchit(13).
M. Schneerson,
Notes
(1) 1951.
(2) Cette lettre, reproduite par miméographe, portait la mention : “ Prière de diffuser le contenu de ce courrier. Merci d’avance. Le Ma’hané Israël ”. Elle fut, en outre, adressée à différentes personnes. Une lettre similaire fut également rédigée en 5712 (1952). Il s’agit de la lettre n°1262.
(3) Selon l’expression des “ responsa des cieux ”, des maîtres auteurs des Tossafot. A ce propos, le Rabbi note, en bas de page : “ C’est ainsi que, des cieux, on qualifia le mardi 19 Kislev, dans une réponse des maîtres des Tossafot à Rabbi Its’hak de Corbeil. On consultera les responsa des cieux ”.
(4) Voir ses Iguerot Kodech, tome 10, à la lettre n°2636.
(5) Le Rabbi note, en bas de page : “ Imprimée dans le fascicule du 19 Kislev, Séfer Ha Maamarim 5710, à la page 94 ”.
(6) Le Rabbi note, en bas de page : “ Selon les termes de mon beau-père, le Rabbi, puisse-t-il reposer en paix, à la fin du discours ‘hassidique intitulé : ‘Rabbi Yochoua Ben Lévi enseigne… quiconque se consacre à la Torah…’, de 5688, dans le Séfer Ha Maamarim 5688, à la page 112 ”.
(7) Le Rabbi note en bas de page : “ Dans la causerie de Sim’hat Torah 5690. Likouteï Dibbourim, tome 2, à partir de la page 286b. ”
(8) Le Rabbi note en bas de page : “ Voir le commentaire de Rachi sur le verset Michlé 5, 16, concernant la diffusion : ‘des enseignements nombreux’ ”.
(9) Le Rabbi note en bas de page : “ De fait, conformément à la Hala’ha, une infime quantité d’eau qui s’écoule apporte la purification ”. Voir, à ce propos, les lettres n°815 et 818.
(10) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir, en particulier, le Zohar, tome 1, à la page 141b, le début du Torat ‘Haïm, à propos du verset : ‘les sagesses à l’extérieur’ ”.
(11) Le Rabbi note, en bas de page : “ Dans la lettre du 10 Kislev précédemment citée ”.
(12) Ce paragraphe de conclusion a été ajouté à la lettre destinée à un ‘Hassid qui exerçait alors des fonctions de Cho’het en Irlande.
(13) La nécessité, avant le 19 Kislev, de rapprocher une dizaine de personnes de la ‘Hassidout.