Lettre n° 8013
Par la grâce de D.ieu,
6 Nissan 5714,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du jour de la Hilloula(1), le 2 Nissan. Vous me demandez ce que doit faire, à l’avenir, votre fille aînée, qui a seize ans et qui vient d’achever sa scolarité à l’école Yessodeï Ha Torah. J’ai appris qu’il y a, à proximité de chez vous, une école de jeunes filles, dont la crainte de D.ieu est satisfaisante. Sans doute pourrez-vous vérifier sur place qu’il en est bien ainsi. Si c’est effectivement le cas, il serait bon qu’elle fréquente cette école. Le moment venu, en plus des connaissances et du perfectionnement qu’elle aura acquis, elle pourra sûrement influencer son entourage, dans cet endroit.
S’agissant de votre manière de gagner votre vie, D.ieu vous viendra sûrement en aide. De façon générale, nos Sages affirment qu’il n’y a pas lieu de s’affecter de l’étroitesse et des difficultés passagères, d’autant que les hommes du pays dans lequel nous étions auparavant(2) ont vu des miracles évidents, ont observé également que l’argent est mensonge, que les biens matériels sont vanité, qu’il ne faut nullement être impressionné par tout cela. Bien sûr, l’étroitesse et les difficultés dérangent et troublent, de différentes façons. Avant tout, elles remettent en cause le service de D.ieu. Il faut donc prier pour en être libéré, car lorsque “ j’invoque D.ieu dans l’étroitesse ”, il est clair que : “ Il me répond dans la largesse ”, tout d’abord dans la largesse morale, avec la réduction des tracas imposés par les problèmes matériels, puis dans la largesse matérielle. Les jours de Pessa’h sont propices pour cela, puisque cette fête est celle de la sortie d’Egypte, des barrières(3) et des limites du domaine du mal ou même de celles qui appartiennent à la sainteté, comme l’expliquent différents textes de la ‘Hassidout.
Pour ce qui est de votre travail dans le domaine de la bonne éducation, vous me dites que vous vous activez tout au long de la journée et que vous n’obtenez pratiquement rien. Il est surprenant de constater que ceux qui connaissent les dictons de nos saints maîtres, y méditent, peuvent s’imaginer qu’ils s’appliquent aux autres, mais en aucune façon qu’ils les concernent eux-mêmes. En l’occurrence, vous connaissez sûrement celui du Baal Chem Tov selon lequel on doit rendre un service, moral ou physique(4). Et, selon le dicton du Rachbats(5), la Présence divine fait descendre une parcelle d’Elle-même(6) qui doit consentir à des efforts dans un sac de chair et d’os, dans le but d’accomplir une bonne action ou bien de rendre un service. Combien plus chacun d’entre nous doit-il se satisfaire de son sort, lorsque D.ieu lui accorde le mérite et le succès d’accomplir de telles bonnes actions, plusieurs fois par jour.
Tout cela est également expliqué dans la lettre que j’ai adressée à tous, ce 10 Chevat(7). De fait, plusieurs autres ‘Hassidim sont dans le doute, tout comme vous. Vous voudrez donc bien diffuser le contenu de ces quelques lignes, qui leur apportera une réponse. Conformément à votre demande, lorsque je me trouverai près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, je mentionnerai tous ceux que vous citez, afin que chacun obtienne la satisfaction de ses besoins. Que D.ieu vous accorde le mérite de donner de bonnes nouvelles de tout cela. Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,
Notes
(1) Du Rabbi Rachab.
(2) La Russie.
(3) Metsarim, de la même étymologie que Mitsraïm, l’Egypte.
(4) Une fois, ce qui justifie qu’une âme descende ici-bas pendant soixante-dix ou quatre-vingt ans.
(5) Le ‘Hassid, Rav Chmouel Betsalel Sheftel. Voir, à ce sujet, la lettre n°2593.
(6) L’âme divine.
(7) Il s’agit de la lettre n°2292.
6 Nissan 5714,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du jour de la Hilloula(1), le 2 Nissan. Vous me demandez ce que doit faire, à l’avenir, votre fille aînée, qui a seize ans et qui vient d’achever sa scolarité à l’école Yessodeï Ha Torah. J’ai appris qu’il y a, à proximité de chez vous, une école de jeunes filles, dont la crainte de D.ieu est satisfaisante. Sans doute pourrez-vous vérifier sur place qu’il en est bien ainsi. Si c’est effectivement le cas, il serait bon qu’elle fréquente cette école. Le moment venu, en plus des connaissances et du perfectionnement qu’elle aura acquis, elle pourra sûrement influencer son entourage, dans cet endroit.
S’agissant de votre manière de gagner votre vie, D.ieu vous viendra sûrement en aide. De façon générale, nos Sages affirment qu’il n’y a pas lieu de s’affecter de l’étroitesse et des difficultés passagères, d’autant que les hommes du pays dans lequel nous étions auparavant(2) ont vu des miracles évidents, ont observé également que l’argent est mensonge, que les biens matériels sont vanité, qu’il ne faut nullement être impressionné par tout cela. Bien sûr, l’étroitesse et les difficultés dérangent et troublent, de différentes façons. Avant tout, elles remettent en cause le service de D.ieu. Il faut donc prier pour en être libéré, car lorsque “ j’invoque D.ieu dans l’étroitesse ”, il est clair que : “ Il me répond dans la largesse ”, tout d’abord dans la largesse morale, avec la réduction des tracas imposés par les problèmes matériels, puis dans la largesse matérielle. Les jours de Pessa’h sont propices pour cela, puisque cette fête est celle de la sortie d’Egypte, des barrières(3) et des limites du domaine du mal ou même de celles qui appartiennent à la sainteté, comme l’expliquent différents textes de la ‘Hassidout.
Pour ce qui est de votre travail dans le domaine de la bonne éducation, vous me dites que vous vous activez tout au long de la journée et que vous n’obtenez pratiquement rien. Il est surprenant de constater que ceux qui connaissent les dictons de nos saints maîtres, y méditent, peuvent s’imaginer qu’ils s’appliquent aux autres, mais en aucune façon qu’ils les concernent eux-mêmes. En l’occurrence, vous connaissez sûrement celui du Baal Chem Tov selon lequel on doit rendre un service, moral ou physique(4). Et, selon le dicton du Rachbats(5), la Présence divine fait descendre une parcelle d’Elle-même(6) qui doit consentir à des efforts dans un sac de chair et d’os, dans le but d’accomplir une bonne action ou bien de rendre un service. Combien plus chacun d’entre nous doit-il se satisfaire de son sort, lorsque D.ieu lui accorde le mérite et le succès d’accomplir de telles bonnes actions, plusieurs fois par jour.
Tout cela est également expliqué dans la lettre que j’ai adressée à tous, ce 10 Chevat(7). De fait, plusieurs autres ‘Hassidim sont dans le doute, tout comme vous. Vous voudrez donc bien diffuser le contenu de ces quelques lignes, qui leur apportera une réponse. Conformément à votre demande, lorsque je me trouverai près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, je mentionnerai tous ceux que vous citez, afin que chacun obtienne la satisfaction de ses besoins. Que D.ieu vous accorde le mérite de donner de bonnes nouvelles de tout cela. Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,
Notes
(1) Du Rabbi Rachab.
(2) La Russie.
(3) Metsarim, de la même étymologie que Mitsraïm, l’Egypte.
(4) Une fois, ce qui justifie qu’une âme descende ici-bas pendant soixante-dix ou quatre-vingt ans.
(5) Le ‘Hassid, Rav Chmouel Betsalel Sheftel. Voir, à ce sujet, la lettre n°2593.
(6) L’âme divine.
(7) Il s’agit de la lettre n°2292.