Lettre n° 8034

Par la grâce de D.ieu,
14 Mar ‘Hechvan 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Après, encore une fois, une longue interruption de votre correspondance, j’ai bien reçu votre lettre du 7 Mar ‘Hechvan, dans laquelle vous me dites que, pour différentes raisons, il manque des élèves dans votre école, par rapport aux nombres de postes qui vous ont été autorisés par les administrations concernées. Vous me demandez ce qu’il faut faire. Il est bien évident qu’il faut agir, dans toute la mesure du possible et même au-delà des possibilités, afin de multiplier le nombre de ces élèves. Vous dites que cela n’est pas facile, qu’un enseignant ne doit pas déroger en suppliant les parents d’envoyer leurs enfants dans votre école.

Il se trouve que la Torah et les Mitsvot, en général, ne sont pas aisées et le roi David a déjà déclaré : “ Je suis encore plus effacé que cela ”, bien que : “ si un roi veut renoncer à l’honneur qui lui est dû, on n’accède pas à sa requête ”. En outre, je ne vois en cela aucune honte, puisqu’il s’agit, en l’occurrence, de sauver des Juifs en les intégrant à une école dans laquelle ils recevront une bonne éducation. Si tous les enseignants et enseignantes se mobilisent pour cet objectif, il est certain que vous réunirez le nombre d’élèves requis. Mais si, après tout cela, à l’encontre de la logique immédiate et saine, pour des raisons absolument incompréhensibles, vous ne parveniez pas à réunir les élèves qui vous manquent, c’est alors seulement que vous opterez pour la seconde solution que vous proposez, c’est-à-dire à faire en sorte que l’école se cause du tort à elle-même. Ce faisant, on n’est pas condamnable devant le tribunal des hommes. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Pour le Rabbi Chlita,