Lettre n° 8080

Par la grâce de D.ieu,
26 Kislev 5716,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 14 Kislev et je suis surpris que vous n’y évoquiez pas la visite du Juste, le grand Rav de Satmar Chlita, dans votre ville. Sans doute le ferez-vous à la prochaine occasion, avec tout le détail nécessaire. Vous me dites que l’équipe travaillant à la bibliothèque(1) commence à s’intéresser à la pratique concrète des Mitsvot. J’en suis satisfait, car tel est le but de l’homme, ainsi qu’il est dit : “ Garde Ses Commandements, car c’est là toute la finalité de l’homme ”. A n’en pas douter, s’appliquera, en la matière, le principe selon lequel on connaît l’élévation dans le domaine de la sainteté, d’une manière sans cesse accrue, surtout en ces jours propices, en lesquels la Hala’ha retient l’avis de Beth Hillel(2).

Vous évoquez quelques mots qui pourraient être transmis aux élèves. A ce propos, j’ai écrit, à maintes reprises, que ceci relève de la responsabilité de la direction et de ses membres, qui n’ont pas à rechercher un remplaçant, en la matière. Vous me parlez également d’un élève, auquel D.ieu accordera de longs jours et de bonnes années, qui se consacre à l’étude avec ardeur. J’en suis satisfait et puisse D.ieu faire que celui-ci observe le bon fruit de son effort. Pour l’heure, il n’y a pas lieu d’intervenir dans tous les autres domaines le concernant. Je vous joins le fascicule qui a été publié pour le 19 Kislev. Sans doute en mettrez-vous le contenu à la disposition du plus grand nombre. Le mérite de ce qui est public en dépend. Avec ma bénédiction,

M. Schneerson,

J’ai reçu votre lettre du 22 Kislev et je suis étonné que vous ne me précisiez pas comment s’est passée la fête de l’ordination rabbinique. Bien entendu, si j’avais su qu’on y aurait chanté ce chant-là, je n’aurais pas envoyé une lettre, à cette occasion et je n’aurai pas demandé à quelqu’un de s’y rendre. Je n’ai pas imaginé que le mauvais penchant aurait été aussi habile. Vous concluez en vous excusant pour ce que vous avez dit dans votre précédente lettre. Selon notre sainte Torah, il n’y a pas lieu de s’excuser lorsque l’on écrit ce que l’on pense. Quant à moi, ma réponse reste celle que je vous ai donnée. Il n’y a donc pas lieu de m’interroger encore une fois, à ce propos, car je maintiens ma position et je n’adopte pas la vôtre.

Celui que vous savez m’a rendu visite, mais il n’a pas fait d’allusion à l’université. Bien au contraire, c’est moi qui l’ai interrogé, à ce propos et il m’a répondu qu’à l’avenir, il n’en serait pas question non plus. Son fils viendra peut-être ici pour la soirée de la cinquième bougie(3). Si on lui confie la liste de tous les élèves qui étudient la ‘Hassidout, on pourra lui remettre, pour eux, l’argent de ‘Hanouka, conformément à l’usage. Vous me demandez une “ leçon de comportement ”. Or, ce sujet est abondamment traité dans les causeries et les lettres de mon beau-père, le Rabbi.

Notes

(1) En français dans le texte.
(2) Qui demande d’allumer les bougies de ‘Hanouka en ordre croissant.
(3) De ‘Hanouka.