Lettre n° 8087

Par la grâce de D.ieu,
28 Tévet 5716,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et assume
une mission sacrée(1), le Rav Its’hak(2),

Je vous salue et vous bénis,

Vous avez sûrement déjà reçu ma lettre, qui faisait réponse à votre précédent courrier. Je réponds maintenant à la lettre du 15 Tévet. Il semble qu’il n’y ait pas un seul point faisant l’unanimité ou, tout au moins, réunissant la majorité d’entre vous. J’en suis étonné et surpris. Bien plus, vous maintenez votre position selon laquelle tout point, qu’il soit important ou non, doit être décidé sur l’autre continent(3). Or, une telle conception mettra nécessairement un frein au développement, d’autant que la question et la réponse, de là-bas à ici, puis d’ici à là-bas, prend environ deux semaines. Il faudrait trouver un moyen de rectifier tout cela, car, au final, tous les membres du réseau(4) sont des ‘Hassidim, attachés à mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Ces écoles portent son nom et elles doivent être dirigées selon son esprit. C’est bien évident.

Je viens de recevoir votre lettre du 20 Tévet et je vous remercie pour les bonnes nouvelles qui sont, dans l’ordre de votre lettre, les suivantes. Il y a de meilleures chances de pouvoir organiser une réunion pour le jour de la Hilloula(5), le 10 Chevat. En outre, les relations se sont améliorées, concernant l’école de Zarnoga. Avant tout, il semble que vous vous soyez départi de votre mélancolie. Vous considérez donc d’une manière plus sereine le développement de cette école. Or, on connaît le dicton de mon beau-père, le Rabbi, selon lequel un soldat qui part au combat doit chanter une marche de joie et de victoire. Ceci lui insuffle des forces, élargit et hâte la délivrance. Vous devez comprendre ce que cela signifie. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout ce qui vient d’être dit, de ce que vous m’écrivez et également de vos préoccupations personnelles,

M. Schneerson,

J’ai bien reçu votre lettre express et, à ce propos, vous verrez ce que j’écris ci-dessus, dans le paragraphe où j’exprimais mon étonnement. J’ai déjà écrit au Rav D. H.(6) pour lui dire que ce n’est pas le moment de diminuer le nombre des élèves, dans les écoles, bien au contraire. En revanche, le nombre des classes importe peu. S’agissant des journées d’étude, il faut user de toutes les ruses possibles pour ne pas y participer, mais il faut le faire d’une manière diplomatique, en évitant de tout remettre en cause par des propos incisifs. Il ne faut pas dire non plus que la décision a été prise sur un autre continent(3). Pour autant, il doit être bien clair que les conceptions des enseignants ‘Habad ne sont pas les mêmes que celles du Ha Poël Ha Mizra’hi, ni même que celles du Mizra’hi, dont les dirigeants sont les organisateurs de ces journées. En outre, il ne leur appartient pas de polémiquer, en la matière. Pour ce qui est de la participation financière à l’édification des préfabriqués, seul un montant symbolique me paraît envisageable, en fonction de la connaissance que j’ai des moyens du réseau(4). Il serait impossible d’y consacrer une somme importante. Il faut donc multiplier les interventions auprès des administrations concernées et ceci s’arrangera, étape par étape, avec l’aide de D.ieu.

Notes

(1) Celle de l’enseignement.
(2) Le Rav I. Gansburg. Voir, à son sujet, la lettre n°8042.
(3) Par le Rabbi.
(4) Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch en Terre Sainte.
(5) Du précédent Rabbi.
(6) Le Rav David ‘Hanzin. Voir, à son sujet, la lettre n°8042.