Lettre n° 8136
Par la grâce de D.ieu,
14 Mar ‘Hechvan 5718,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre
aux besoins communautaires, le Rav Barou’h(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu votre lettre en son temps et j’en ai accusé réception dans mon courrier de bonne année, pendant les semaines du mois de Tichri, puis les premières qui les suivirent. De façon générale, il est possible de répondre uniquement aux lettres qui ont une incidence sur l’action concrète. C’est pour cela que la réponse à vos objections sur la situation du Judaïsme aux Etats-Unis a été quelque peu retardée. En effet, celle-ci n’est pas directement liée à l’action concrète. De fait, la réponse la plus générale qui peut être faite est la suivante. Toutes ces objections ne dispensent aucun de ceux qui sont susceptibles d’agir de le faire. Plus encore, si l’autre ne fait rien ou pas autant qu’il le faudrait, cela n’autorise pas à l’imiter. C’est même le contraire qui est vrai. Si l’autre n’agit pas et si je m’en aperçois, c’est la preuve que je dois assumer également son rôle, puisque j’en suis capable. Bien entendu, ceci ne s’applique pas uniquement à vous-même, mais aussi à moi, au sein de tout Israël. Pour autant, vous êtes directement concerné, en l’occurrence.
Vous écrivez, à la fin de votre lettre, que vous êtes fatigué. J’ai déjà écrit à quelqu’un que ce n’est pas le moment pour cela. Cela est concevable durant les moments tranquilles, lorsque l’on va se promener, qu’on lit les journaux. C’est alors que l’on peut se permettre d’être fatigué, de ne rien faire. En revanche, dans un pays comme l’Amérique, où la communauté juive est la plus importante, on n’a pas le temps d’être fatigué. Où trouve-t-on les forces ? La réponse à cette question est la suivante. Chaque fois que D.ieu demande un accomplissement, Il accorde les forces nécessaires pour le mener à bien. Seul l’ordre des choses change. Parfois, on reçoit d’abord les forces et l’on agit ensuite, alors que, d’autres fois, c’est l’inverse qui est vrai et l’on doit d’abord agir, les forces se manifestant ensuite. Mais, il ne faut pas prendre la peine de se demander ce qui vient en premier. Il faut profiter du moment en s’investissant dans le travail ou bien en son organisation, avec toute sa concentration. De la sorte, on découvre en soi plus de force qu’on ne l’imaginait d’emblée, comme l’explique la lettre que j’ai adressée à tous à l’occasion de Roch Hachana(2).
J’ai été satisfait que l’on organise un repas de Melavé Malka chez vous. D.ieu fasse que l’on célèbre bientôt, en votre présence, de telles fêtes et d’autres encore. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Le Rav B. Levitin. Voir, à son sujet, la lettre n°6764.
(2) Il s’agit de la lettre n°5771.
14 Mar ‘Hechvan 5718,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre
aux besoins communautaires, le Rav Barou’h(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu votre lettre en son temps et j’en ai accusé réception dans mon courrier de bonne année, pendant les semaines du mois de Tichri, puis les premières qui les suivirent. De façon générale, il est possible de répondre uniquement aux lettres qui ont une incidence sur l’action concrète. C’est pour cela que la réponse à vos objections sur la situation du Judaïsme aux Etats-Unis a été quelque peu retardée. En effet, celle-ci n’est pas directement liée à l’action concrète. De fait, la réponse la plus générale qui peut être faite est la suivante. Toutes ces objections ne dispensent aucun de ceux qui sont susceptibles d’agir de le faire. Plus encore, si l’autre ne fait rien ou pas autant qu’il le faudrait, cela n’autorise pas à l’imiter. C’est même le contraire qui est vrai. Si l’autre n’agit pas et si je m’en aperçois, c’est la preuve que je dois assumer également son rôle, puisque j’en suis capable. Bien entendu, ceci ne s’applique pas uniquement à vous-même, mais aussi à moi, au sein de tout Israël. Pour autant, vous êtes directement concerné, en l’occurrence.
Vous écrivez, à la fin de votre lettre, que vous êtes fatigué. J’ai déjà écrit à quelqu’un que ce n’est pas le moment pour cela. Cela est concevable durant les moments tranquilles, lorsque l’on va se promener, qu’on lit les journaux. C’est alors que l’on peut se permettre d’être fatigué, de ne rien faire. En revanche, dans un pays comme l’Amérique, où la communauté juive est la plus importante, on n’a pas le temps d’être fatigué. Où trouve-t-on les forces ? La réponse à cette question est la suivante. Chaque fois que D.ieu demande un accomplissement, Il accorde les forces nécessaires pour le mener à bien. Seul l’ordre des choses change. Parfois, on reçoit d’abord les forces et l’on agit ensuite, alors que, d’autres fois, c’est l’inverse qui est vrai et l’on doit d’abord agir, les forces se manifestant ensuite. Mais, il ne faut pas prendre la peine de se demander ce qui vient en premier. Il faut profiter du moment en s’investissant dans le travail ou bien en son organisation, avec toute sa concentration. De la sorte, on découvre en soi plus de force qu’on ne l’imaginait d’emblée, comme l’explique la lettre que j’ai adressée à tous à l’occasion de Roch Hachana(2).
J’ai été satisfait que l’on organise un repas de Melavé Malka chez vous. D.ieu fasse que l’on célèbre bientôt, en votre présence, de telles fêtes et d’autres encore. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Le Rav B. Levitin. Voir, à son sujet, la lettre n°6764.
(2) Il s’agit de la lettre n°5771.