Lettre n° 8144
Par la grâce de D.ieu,
1er jour de Roch ‘Hodech Tévet 5718,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Vous me dites que vous n’avez pas eu le temps de prendre conseil(1) et je voudrais vous apporter une précision, à ce sujet. Il est bien évident que ceci ne justifie nullement que vous ayez pris seul une décision concernant la communauté. Bien plus, vous avez eu le temps d’interroger trois personnes et vous auriez donc pu interroger les trois autres(2). En outre, comment est-il possible qu’il n’y ait pas eu le temps nécessaire ? En effet, un télégramme avait été rédigé et l’on avait décidé d’attendre la décision qui devait venir d’ici(3). En tout état de cause, pour ce qui est de l’avenir, il est clair que l’on doit mettre de l’ordre dans les affaires de ‘Habad, plutôt que de laisser chacun faire ce que bon lui semble. Car, même à propos des Grands d’Israël, il est dit que : “ le salut est obtenu par les nombreux conseillers ” et : “ ne soit pas le seul juge, car il n’est qu’Un Seul Qui est en mesure de le faire ”, c’est-à-dire le Saint béni soit-Il et nul autre. Pour ce qui concerne chacun, à titre personnel, tel est effectivement l’usage courant(4). Il n’en est pas de même, en revanche, pour ce qui est des affaires communautaires, surtout lorsqu’il y a intervention directe d’un parti politique, alors que la Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, est dirigée par ces partis. Vous me demandez ce qu’il conviendra de faire, à l’avenir. Il est évident que de telles questions doivent être discutées au cours des réunions de direction. De même, si une question similaire est soulevée ailleurs, elle sera soumise à l’instance correspondante.
Il est clair que ce qui vient d’être dit ne diminue en rien le mérite de telle ou telle autre personne ayant reçu une mission spécifique et devant l’assumer avec ardeur, avec enthousiasme. En effet, ces qualités n’imposent pas une décision émanant d’une seule personne, d’une manière dictatoriale. Par ailleurs, il est dommage que vous ne rapportiez pas, même brièvement, ce que vous avez relaté de vos impressions, à l’issue de votre visite ici. J’espère que vous avez su choisir les points pouvant avoir un effet concret et permettant de diffuser les sources(5) en notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. Sans doute complèterez-vous tout cela à la prochaine occasion. Avec ma bénédiction pour en donner de bonnes nouvelles,
M. Schneerson,
Notes
(1) Avant de prendre une décision affectant une certaine institution de Terre Sainte, dans son ensemble.
(2) Le comité de direction de cette institution comptant six personnes.
(3) Du Rabbi lui-même.
(4) On décide soi-même, sans demander conseil.
(5) De la ‘Hassidout.
1er jour de Roch ‘Hodech Tévet 5718,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Vous me dites que vous n’avez pas eu le temps de prendre conseil(1) et je voudrais vous apporter une précision, à ce sujet. Il est bien évident que ceci ne justifie nullement que vous ayez pris seul une décision concernant la communauté. Bien plus, vous avez eu le temps d’interroger trois personnes et vous auriez donc pu interroger les trois autres(2). En outre, comment est-il possible qu’il n’y ait pas eu le temps nécessaire ? En effet, un télégramme avait été rédigé et l’on avait décidé d’attendre la décision qui devait venir d’ici(3). En tout état de cause, pour ce qui est de l’avenir, il est clair que l’on doit mettre de l’ordre dans les affaires de ‘Habad, plutôt que de laisser chacun faire ce que bon lui semble. Car, même à propos des Grands d’Israël, il est dit que : “ le salut est obtenu par les nombreux conseillers ” et : “ ne soit pas le seul juge, car il n’est qu’Un Seul Qui est en mesure de le faire ”, c’est-à-dire le Saint béni soit-Il et nul autre. Pour ce qui concerne chacun, à titre personnel, tel est effectivement l’usage courant(4). Il n’en est pas de même, en revanche, pour ce qui est des affaires communautaires, surtout lorsqu’il y a intervention directe d’un parti politique, alors que la Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, est dirigée par ces partis. Vous me demandez ce qu’il conviendra de faire, à l’avenir. Il est évident que de telles questions doivent être discutées au cours des réunions de direction. De même, si une question similaire est soulevée ailleurs, elle sera soumise à l’instance correspondante.
Il est clair que ce qui vient d’être dit ne diminue en rien le mérite de telle ou telle autre personne ayant reçu une mission spécifique et devant l’assumer avec ardeur, avec enthousiasme. En effet, ces qualités n’imposent pas une décision émanant d’une seule personne, d’une manière dictatoriale. Par ailleurs, il est dommage que vous ne rapportiez pas, même brièvement, ce que vous avez relaté de vos impressions, à l’issue de votre visite ici. J’espère que vous avez su choisir les points pouvant avoir un effet concret et permettant de diffuser les sources(5) en notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. Sans doute complèterez-vous tout cela à la prochaine occasion. Avec ma bénédiction pour en donner de bonnes nouvelles,
M. Schneerson,
Notes
(1) Avant de prendre une décision affectant une certaine institution de Terre Sainte, dans son ensemble.
(2) Le comité de direction de cette institution comptant six personnes.
(3) Du Rabbi lui-même.
(4) On décide soi-même, sans demander conseil.
(5) De la ‘Hassidout.