Lettre n° 8145
Par la grâce de D.ieu,
6 Tévet 5718,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre
aux besoins communautaires, le Rav Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de l’issue du Chabbat Parchat Mikets(2) et à celles qui la précédaient. Vous envisagez la création d’un séminaire de formation des enseignants. Le principe général, en la matière, est le suivant. Il n’appartient pas à ‘Habad de rechercher la compétition comme un but en soi, mais bien d’agir afin de diffuser le Judaïsme, en général et les sources(3), en particulier. En outre, comme c’est le cas dans tous les domaines du monde, les moyens financiers et humains sont limités. Si on les consacre à un domaine, un autre s’en ressentira nécessairement. De ce fait, lorsque certaines réalisations, basées sur les valeurs sacrées, existent d’ores et déjà, ‘Habad n’a pas pour objectif de les concurrencer. Cela n’est pas son but, dès lors qu’il en découlera des besoins importants, en moyens et en hommes. Un séminaire de formation des enseignants requiert la présence de spécialistes, pour l’organiser. Et, même si l’on trouve un nombre suffisant de personnes désireuses de poursuivre leurs études dans ce séminaire qui portera le nom de ‘Habad, on n’en sera pas moins confronté à des difficultés encore plus grandes : qui seront les professeurs de ce séminaire ? Ils devront être des spécialistes de la matière qu’ils enseignent et, en outre, être reconnus par les administrations compétentes, dont on peut penser qu’elles exigeront des certificats, attestant de leur compétence. Et, ces difficultés seront encore plus grandes si ce séminaire se trouve, non pas dans une grande ville, mais bien dans un village.
Or, si l’on veut constituer ce séminaire d’enseignants, on constatera que toutes ces conditions ne sont pas remplies. Je veux dire qu’il existe effectivement d’autres séminaires, basés sur les valeurs sacrées, que je ne connais pas de spécialistes qui accepteront d’enseigner dans celui-ci et, en outre, de se rendre à Kfar ‘Habad. Pour l’organiser, les moyens les plus considérables seront nécessaires et, dans les domaines en lesquels s’applique le principe selon lequel : “ la bougie qui est allumée pour une personne en éclaire cent ”(4), je ne sais pas si le nombre des élèves s’approchera de la centaine, ou bien si ce sera le contraire(5). En conséquence, je ne comprends pas pourquoi l’on doit s’intéresser à cela. Il serait préférable de mobiliser tous ceux qui possèdent des aptitudes, en la matière et de les envoyer dans les séminaires qui existent d’ores et déjà. Tout au plus, peut-on s’adresser à ces derniers, qui sont basés sur les valeurs sacrées et leur demander quelques améliorations. Par ailleurs, vous faites également référence à des logements pour les jeunes. Mais, vous ne précisez pas votre propos, vous ne dites pas à quoi cela servira et de quelle manière cela sera organisé. Sans doute m’apporterez-vous ces précisions à la prochaine occasion.
Pour répondre au télégramme faisant état de votre candidature et de celle de Oury Ben Cha’har, à propos de Sadé Mi’ha(6), j’ai moi-même envoyé, ce jour, un télégramme pour dire qu’il serait bon que l’on vous confie ce poste. Je fais allusion, au moins, à un premier temps, jusqu’à ce que tout soit organisé, c’est-à-dire jusqu’à la fin de l’année scolaire. Sans doute vous arrangerez-vous pour que cela ne remette pas du tout en cause les préparatifs de la colonie de vacances, de même que tous les autres domaines d’action du réseau(7) auxquels vous avez commencé à vous consacrer. La raison en est la suivante. Je me suis entretenu avec monsieur Levanon de l’agrandissement du bâtiment dont dispose le réseau(7) à Jaffa, dans toute la mesure de ce qui est nécessaire. Il n’y a donc pas lieu de transformer, à l’heure actuelle, l’école qui s’y trouve, afin de ne pas fournir un prétexte qui permettrait de repousser la promesse. En la matière, il est également une autre raison, qui est essentielle. J’ai bon espoir, puisque je vous connais d’ici, que vous travaillerez à Sadé Mi’ha avec toute l’ardeur qui convient, de sorte que ce projet sera fructueux. Or, on peut penser que de la réussite dans la constitution de cette école dépendront les relations que l’on entretiendra par la suite avec les administrations concernées. Tout cela est bien évident. Avec ma bénédiction de réussite en votre mission sacrée et pour donner de bonnes nouvelles de ce qui vient d’être dit,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav I. Gansburg. Voir, à son sujet, la lettre n°8042.
(2) Le 28 Kislev.
(3) De la ‘Hassidout.
(4) Lorsqu’il est possible de réaliser des économies d’échelle.
(5) S’il y en aura très peu.
(6) Où devait être ouverte une nouvelle école.
(7) Des écoles Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch en Terre Sainte.
6 Tévet 5718,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre
aux besoins communautaires, le Rav Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de l’issue du Chabbat Parchat Mikets(2) et à celles qui la précédaient. Vous envisagez la création d’un séminaire de formation des enseignants. Le principe général, en la matière, est le suivant. Il n’appartient pas à ‘Habad de rechercher la compétition comme un but en soi, mais bien d’agir afin de diffuser le Judaïsme, en général et les sources(3), en particulier. En outre, comme c’est le cas dans tous les domaines du monde, les moyens financiers et humains sont limités. Si on les consacre à un domaine, un autre s’en ressentira nécessairement. De ce fait, lorsque certaines réalisations, basées sur les valeurs sacrées, existent d’ores et déjà, ‘Habad n’a pas pour objectif de les concurrencer. Cela n’est pas son but, dès lors qu’il en découlera des besoins importants, en moyens et en hommes. Un séminaire de formation des enseignants requiert la présence de spécialistes, pour l’organiser. Et, même si l’on trouve un nombre suffisant de personnes désireuses de poursuivre leurs études dans ce séminaire qui portera le nom de ‘Habad, on n’en sera pas moins confronté à des difficultés encore plus grandes : qui seront les professeurs de ce séminaire ? Ils devront être des spécialistes de la matière qu’ils enseignent et, en outre, être reconnus par les administrations compétentes, dont on peut penser qu’elles exigeront des certificats, attestant de leur compétence. Et, ces difficultés seront encore plus grandes si ce séminaire se trouve, non pas dans une grande ville, mais bien dans un village.
Or, si l’on veut constituer ce séminaire d’enseignants, on constatera que toutes ces conditions ne sont pas remplies. Je veux dire qu’il existe effectivement d’autres séminaires, basés sur les valeurs sacrées, que je ne connais pas de spécialistes qui accepteront d’enseigner dans celui-ci et, en outre, de se rendre à Kfar ‘Habad. Pour l’organiser, les moyens les plus considérables seront nécessaires et, dans les domaines en lesquels s’applique le principe selon lequel : “ la bougie qui est allumée pour une personne en éclaire cent ”(4), je ne sais pas si le nombre des élèves s’approchera de la centaine, ou bien si ce sera le contraire(5). En conséquence, je ne comprends pas pourquoi l’on doit s’intéresser à cela. Il serait préférable de mobiliser tous ceux qui possèdent des aptitudes, en la matière et de les envoyer dans les séminaires qui existent d’ores et déjà. Tout au plus, peut-on s’adresser à ces derniers, qui sont basés sur les valeurs sacrées et leur demander quelques améliorations. Par ailleurs, vous faites également référence à des logements pour les jeunes. Mais, vous ne précisez pas votre propos, vous ne dites pas à quoi cela servira et de quelle manière cela sera organisé. Sans doute m’apporterez-vous ces précisions à la prochaine occasion.
Pour répondre au télégramme faisant état de votre candidature et de celle de Oury Ben Cha’har, à propos de Sadé Mi’ha(6), j’ai moi-même envoyé, ce jour, un télégramme pour dire qu’il serait bon que l’on vous confie ce poste. Je fais allusion, au moins, à un premier temps, jusqu’à ce que tout soit organisé, c’est-à-dire jusqu’à la fin de l’année scolaire. Sans doute vous arrangerez-vous pour que cela ne remette pas du tout en cause les préparatifs de la colonie de vacances, de même que tous les autres domaines d’action du réseau(7) auxquels vous avez commencé à vous consacrer. La raison en est la suivante. Je me suis entretenu avec monsieur Levanon de l’agrandissement du bâtiment dont dispose le réseau(7) à Jaffa, dans toute la mesure de ce qui est nécessaire. Il n’y a donc pas lieu de transformer, à l’heure actuelle, l’école qui s’y trouve, afin de ne pas fournir un prétexte qui permettrait de repousser la promesse. En la matière, il est également une autre raison, qui est essentielle. J’ai bon espoir, puisque je vous connais d’ici, que vous travaillerez à Sadé Mi’ha avec toute l’ardeur qui convient, de sorte que ce projet sera fructueux. Or, on peut penser que de la réussite dans la constitution de cette école dépendront les relations que l’on entretiendra par la suite avec les administrations concernées. Tout cela est bien évident. Avec ma bénédiction de réussite en votre mission sacrée et pour donner de bonnes nouvelles de ce qui vient d’être dit,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav I. Gansburg. Voir, à son sujet, la lettre n°8042.
(2) Le 28 Kislev.
(3) De la ‘Hassidout.
(4) Lorsqu’il est possible de réaliser des économies d’échelle.
(5) S’il y en aura très peu.
(6) Où devait être ouverte une nouvelle école.
(7) Des écoles Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch en Terre Sainte.