Lettre n° 8149

Par la grâce de D.ieu,
3 Nissan 5718,
Brooklyn,

Aux membres du comité de Kfar ‘Habad,
que D.ieu vous accorde longue vie,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre compte-rendu du 28 Chevat et des 5, 10, 12 et 19 Adar. J’attends des nouvelles véritablement bonnes, c’est-à-dire : “ bonnes pour les cieux et bonnes pour les créatures ”, comme le disent nos Sages, au traité Kiddouchin 40a. Il semble que la désunion des cœurs ne se réduise, pas, bien au contraire qu’elle s’amplifie. Il est clair que cela fait beaucoup de peine. Je suis surpris par ce que vous me dites du manque de participation aux dépenses des réunions ‘hassidiques. Il n’y a sans doute là qu’une incompréhension. Par ailleurs, vous avez sollicité un prêt et votre requête à été satisfaite. Vous devez donc le recevoir et vous en servir d’une façon bonne et utile, conformément à l’objectif qui lui avait été assigné. Si, pour une raison quelconque, vous ne l’acceptez pas, on peut craindre que des demandes similaires, à l’avenir, essuient un refus.

J’ai déjà écrit plusieurs fois et je répète de nouveau ici qu’il est indispensable que Kfar ‘Habad ne perde pas sa spécificité de Mochav agricole, ce qu’à D.ieu ne plaise. Certes, cela ne veut pas dire qu’il doit y avoir une priorité absolue des domaines agricoles, par rapport à tous les autres. Il est amplement suffisant d’avoir des profits communs de l’agriculture et des autres activités. Bien plus, j’ai maintes fois cité les propos de la Michna selon lesquels une Mitsva en attire une autre. Grâce à la proximité des cœurs et à la collaboration entre tous, chaque ajout à un domaine d’activité du Kfar aura un apport pour tous les autres. De fait, on peut constater de ses propres yeux comment se réalise la parole de la Michna selon laquelle la paix est le réceptacle contenant la bénédiction du Saint béni soit-Il.

Vous évoquez la question de l’investissement de l’argent qui est destiné aux quartiers d’habitation, avec la permission du comité de Kfar ‘Habad et dans sa caisse. Or, si l’on tient compte de la situation actuelle qui n’est pas encore celle de la largesse, on peut craindre qu’il y ait là une très grande épreuve. Pourra-t-on se retenir d’utiliser cet argent pour les autres besoins publics du Kfar ? Bien plus, quelqu’un pourrait s’accorder la permission de le faire en se disant que la réalisation du quartier d’habitation est repoussée de jour en jour, de semaine en semaine, de mois en mois. Dès lors, qu’importe si on le repousse encore un peu plus et si l’on utilise cet argent pour les autres besoins du Kfar, qui doivent également être satisfaits ? Or, la réalisation de ce quartier d’habitation a été annoncée, d’une manière publique, en présence de plusieurs représentants des administrations, le 19 Kislev dernier. Malgré cela, il semble que, pour l’heure, il n’y ait pas eu le moindre geste qui aille dans le sens de la réalisation de ce projet. Tout cela est évident et vous devez comprendre ce que je veux dire.

S’agissant du prêt qui est consenti pour les cultures aquatiques et des autres éléments figurant dans ce compte-rendu, vous comprendrez ma position, exposée ci-dessus, selon laquelle chaque prêt doit être accepté. Mais, s’il y a un risque, comme vous l’écrivez, que personne ne soit en mesure d’assumer une telle activité, vous conserverez l’argent un certain temps, puis vous le restituerez, au besoin avant la date limite. En tout état de cause, il ne faut pas montrer que l’on sollicite un prêt, puis que l’on ne s’en sert pas. Je vous adresse ma bénédiction de réussite afin de renforcer et de développer tous les domaines de Kfar ‘Habad, à la fois matériellement et spirituellement, avec une véritable largesse d’esprit, de même que pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse, matériellement et spirituellement,