Lettre n° 8188

Par la grâce de D.ieu,
28 Nissan 5719,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et assume
une mission sacrée(1), le Rav Chlomo ‘Haïm(2),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre de Issrou ‘Hag Pessa’h. Vous m’interrogez sur le parti qui a été trouvé par ce jeune homme(3). Or, il a déjà été expliqué, pour reprendre la formulation de nos Sages(4), que “ l’on ne mêle pas deux causes de joie ”. De la même façon, on ne mêle pas le mariage et l’éducation du fiancé ou de la fiancée, que l’on veut, par ce biais, rapprocher de la Torah et des Mitsvot. Bien plus, vous m’écrivez que ni elle ni les membres de sa famille ne possèdent de connaissances religieuses. De telles personnes ne savent pas à quel point la Torah et les Mitsvot trouvent une application à chaque pas. En effet, le monde commet l’erreur de penser que la religion se limite au temps de la prière, le matin et au Kiddouch, le Chabbat.

Si leurs discussions sont avancées, au point qu’il y ait un engagement, en la matière, il conviendra alors de les épauler, dans la mesure du possible. Il faudra donc lui demander de lui parler, au plus vite, des pratiques essentielles, telles qu’il les connaît. Bien entendu, il évoquera, avant tout, ce qui dépend de la maîtresse de maison, c’est-à-dire, en particulier, la pureté familiale, la pudeur et la Cacherout des aliments.

Autre point, qui est essentiel, pas moins que le précédent, cette jeune fille doit, au plus vite, séjourner auprès d’une famille pratiquante afin d’observer de ses propres yeux, au jour le jour, ce que doit faire une jeune fille juive. S’il est absolument impossible qu’elle se trouve là toute la journée, elle sera, tout au moins, présente dans cet environnement le plus souvent possible. De même, elle étudiera ou on lui enseignera l’abrégé des lois qui sont nécessaires. C’est uniquement après qu’elle ait adopté ce comportement pendant quelques semaines qu’ils se rencontreront encore une fois et se demanderont si elle est en mesure d’accepter pleinement tout ce qu’elle a appris.

Je suis surpris que vous ne me disiez pas un mot de la manière dont se sont passés les jours de Pessa’h à la Yechiva Tom’heï Temimim et pour ses élèves. Certes, un grand nombre d’entre eux est sans doute rentré à la maison. Néanmoins, j’espère qu’ils ont reçu des instructions sur le comportement qu’ils devaient avoir, en particulier ceux qui sont restés à la Yechiva. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles et, selon la formulation de mon beau-père, le Rabbi, pour avoir un été en bonne santé,

M. Schneerson,

N. B. : Comme vous me l’avez demandé, la présente vous est adressée en passant outre à la file d’attente.

Notes

(1) Celle de l’enseignement.
(2) Le Rav C. H. Kasselman, directeur spirituel de la Yechiva Tom’heï Temimim Loubavitch de Lod. Voir, à son sujet, la lettre n°7816.
(3) Un élève de la Yechiva souhaitant épouser une jeune fille qui ne pratique pas encore pleinement la Torah et les Mitsvot.
(4) Voir, à ce sujet, les lettres n°6750 et 6778.