Lettre n° 8195

Par la grâce de D.ieu,
29 Tamouz 5719,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux
besoins communautaires, aux multiples accomplissements,
le Rav Yochoua Chnéor Zalman(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du 25 Tamouz, avec ce qui y était joint. Vous me demandez si une publicité doit être faite pour une étude de toute la journée(2). En effet, certains l’excluent et craignent qu’une telle pratique cause du tort. Il est donc clair qu’au moins dans un premier temps, cette publicité n’a pas lieu d’être. Par la suite, vous verrez s’il convient de l’introduire ou non. Vous faites remarquer qu’il faut écarter toute éventualité que quelqu’un d’autre puisse organiser les mêmes études. Mais, y compris d’après ce que vous écrivez, on peut se demander si une telle publicité les en empêchera ou bien si c’est l’effet contraire qui se produira. Bien plus, l’absence de publicité ne signifie pas que cela n’existe pas, dans la Yechiva de ‘Habad, mais uniquement que l’on ne dépense pas d’argent pour effectuer une telle publicité. On ne peut donc pas prétendre que quelqu’un vous a devancé.

Votre seconde question portait sur les études générales. Vous dites qu’il y a deux écoles et, selon votre description de la situation, il est effectivement judicieux de prendre contact avec celle qui considère qu’elle n’est pas la meilleure. Tout d’abord, cela évitera de perdre du temps. En outre, on pourra aisément y introduire quelques pratiques, dont certaines seront essentielles. Il n’en sera pas de même, en revanche, pour la première école, dont vous dites qu’elle se considère effectivement comme étant la meilleure. La différence de renommée entre les deux écoles n’influencera sûrement pas les parents souhaitant que leurs enfants poursuivent leurs études. En effet, ils consentent d’ores et déjà à plusieurs sacrifices, dans ce but.

Vous me dites que telle personne a changé d’attitude et j’en suis satisfait. Il y a sûrement là un indice, une preuve probante qu’en les abordant de la manière qui convient, on peut convaincre ceux qui, jusqu’alors, ne se sont pas encore rapprochés des écoles ‘Habad de votre ville comme il l’aurait fallu. Il suffit d’avoir un abord agréable et de consentir à un effort. Puisse D.ieu faire que les voiles et les tracas disparaissent. Plus généralement, ces jours(3) se transformeront bientôt en allégresse et en joie. Très prochainement, nous assisterons à l’accomplissement de la promesse selon laquelle, de cette situation d’étroitesse, nous parviendrons à “ l’héritage sans limite ”. Avec ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles de tout cela,

M. Schneerson,

Notes

(1) Le Rav Y. C. Z. Serebranski, de Melbourne, Australie. Voir, à son sujet, la lettre n°8185.
(2) Des seules études sacrées. Voir, à ce sujet, la lettre n°8185.
(3) Séparant les jeûnes du 17 Tamouz et du 9 Av.