Lettre n° 8264

Par la grâce de D.ieu,
18 Kislev 5722,
Brooklyn,

Je vous bénis et vous salue,

Je fais réponse à votre lettre(1) du 11 Kislev, dans laquelle vous m’exposez les difficultés que vous rencontrez, dans l’endroit où vous vous trouvez actuellement. Vous envisagez donc de le quitter. Pour différentes raisons, je ne souhaitais pas mentionner ce qui va suivre. Néanmoins, vous le rappelez vous-même dans votre lettre et je n’ai donc pas le choix. Je dois exprimer ma position, qui est, en l’occurrence, la suivante.

Même(2) s’il était bon de quitter l’endroit dans lequel vous vous trouvez actuellement, il n’y aurait pas lieu de vous installer dans la ville que vous citez. Dans le but de renforcer la paix de votre foyer, de tous les points de vue, il est nécessaire que vous viviez près de votre mari et de votre enfant, plutôt qu’auprès de vos parents, dans la ville où ils résident. Comme on peut le vérifier concrètement, dans la plupart des cas, une telle proximité n’est pas souhaitable et, pour différentes raisons, qui ne dépendent pas de vous, c’est encore plus clairement le cas, pour ce qui vous concerne.

Sur la question proprement dite qui a été posée, concernant vos difficultés dans l’endroit où vous vous trouvez actuellement, vous devez penser que cette école est encore relativement nouvelle. Il n’est donc pas étonnant que votre activité soit difficile. Bien entendu, le confort de ceux qui se trouvent dans l’école s’en ressent, mais il ne fait pas de doute que, lorsque vous-même et votre mari considèrerez cette école et votre travail en son sein, non pas comme une situation artificielle et provoquée, non pas comme ce qui est pour le bien de l’école ou d’autres raisons encore, mais plutôt comme votre propre bien, il deviendra possible, plus vite et plus facilement, de vous concerter avec ceux qui sont liés à cette école. Il sera alors plus aisé de répartir les responsabilités.

Autre point, qui est essentiel, si vous observez l’école de la manière qui vient d’être décrite, il est certain que ceci apportera(3) les moyens de se développer, matériellement et spirituellement. Et, de telles possibilités ne se présenteraient peut-être pas dans un autre endroit. L’une des raisons à cela est celle que nous avons mentionnée. Cette école est encore nouvelle, dans la ville. Or cette dernière présente de nombreuses(2) possibilités, dans différents domaines. Avec l’énergie qui convient, la joie et l’enthousiasme, vous connaîtrez une immense réussite, à la fois matérielle et spirituelle, pour le bien de chacun de vous en particulier comme pour le bien de la communauté.

Ce qui vient d’être dit est basé sur des cas similaires qui se sont présentés dans d’autres villes. Et, tel a bien été le résultat. Ainsi, peut-être, de votre point de vue ou de celui des autres, tout cela n’est-il pas clair, parce que vous n’avez pas connaissance des autres situations, ou seulement d’une manière superficielle. Il y a pourtant bien là un fait incontestable. Et, tout ce qui vient d’être dit est basé sur la logique, sur les considérations naturelles. Pour autant, il n’est pas moins important, l’est peut-être même plus, de méditer à la vérité, en l’occurrence au fait de travailler dans une école de mon beau-père, le Rabbi, chef d’Israël, portant son nom. Si vous accomplissez ce travail avec constance, ardeur et enthousiasme, vous renforcerez l’intercession, pour obtenir l’immense miséricorde de D.ieu, de celui qui se trouve dans le saint tombeau auprès duquel votre nom sera cité, afin que vous obteniez une bénédiction accrue et la réussite en toutes vos préoccupations, à la fois communautaires et personnelles. Je vous adresse ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles de tout cela. Nous sommes, en outre, à la veille du 19 Kislev(4) et vous me donnerez donc de bonnes nouvelles de cette date, puis de ‘Hanouka, qui approchent.

Notes

(1) Cette lettre est adressée à une femme.
(2) Le Rabbi souligne les mots : “ même ” et : “ nombreuses ”.
(3) A cette école, appartenant vraisemblablement au réseau Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch en Terre Sainte.
(4) Fête de la libération de l’Admour Hazaken des prisons tsaristes.