Lettre n° 827
Par la grâce de D.ieu,
17 Kislev 5711,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Mes nombreuses occupations ne me permettent pas de répondre aux lettres dès que je les reçois, ni de développer mes réponses comme il conviendrait. Dans une certaine mesure, je m’efforce de traiter des questions similaires, posées par plusieurs courriers, par exemple à l’occasion des réunions ‘hassidiques du Chabbat qui bénit le mois suivant. Vous trouverez également des réponses à vos interrogations dans les avant propos que je rédige pour les fascicules qui sont publiés actuellement, de même que dans les propos tenus durant les Chabbat Béréchit et Le’h Le’ha, dont je vous joins le texte.
Vous me demandez de répondre à vos lettres et il est clair que je le ferai, dans la mesure du possible, mais ne m’en voulez pas si ma réponse est retardée, du fait de mes nombreuses occupations.
A) Vous me dites que les conservateurs et les réformés se renforcent et connaissent la réussite. Mon beau-père, le Rabbi, nous a dit, à maintes reprises, se basant sur les propos de nos Sages, que l’existence des forces du mal n’est rien d’autre que le manque.
On peut le concevoir de deux façons. Ce peut être une manière de transformer le monde ou bien une épreuve. Dans le premier cas, cela suppose que l’opposant possède également du bien en lui, qu’il faut transformer et auquel on doit apporter l’élévation. Dans le second cas, la réparation vient par le fait de briser et de repousser. Lorsque l’on se dresse de toutes ses forces contre l’opposant, il disparaît. Dès lors, on peut constater de ses yeux de chair, qu’il n’avait, a priori, aucune existence, qu’il ne s’agissait de rien d’autre qu’une épreuve.
J’ai pu constater que plusieurs éléments que vous considérez comme des opposants et contre lesquels vous luttez ne sont rien d’autre qu’une épreuve à laquelle vous êtes confronté. Il n’y a donc, d’emblée, rien à craindre, de leur part.
Bien plus, la détermination qui convient permet de faire disparaître l’opposition, sans qu’il ne reste aucune trace de l’amertume qu’il inspire, ce qu’à D.ieu ne plaise.
B) Vous me dites que vous désirez mettre en pratique la volonté de mon beau-père, le Rabbi. Je n’en ai jamais eu le moindre doute. Mais, le mauvais penchant est parfois très rusé et, par différents stratagèmes, il explique qu’il est impossible de le faire, parce que l’on n’en a pas les moyens ou pour différentes autres raisons, toutes sans fondement.
A mon sens, c’est votre conception des choses qui doit être profondément modifiée. Vous devez penser que, si telle est la volonté de mon beau-père, le Rabbi, il est sûrement possible de la mettre en pratique. Mais, il faut découvrir les moyens d’y parvenir, avec un minimum de heurts et de manière pacifique, dans toute la mesure du possible.
C) Voici la règle de conduite de votre vie. Vous devez avoir conscience que mon beau-père, le Rabbi, vous a demandé d’influer sur la spiritualité de votre ville, d’en être la référence morale. Mais, vous êtes plus spécifiquement chargé de diriger le quartier de... et non celui de...
Or, d’après ce que j’entends, vous vous consacrez au second, alors que votre action dans le premier reste limitée, malgré les moyens dont vous disposez. Certes, quelqu’un d’autre aurait pu en faire encore moins que vous, mais cela n’est nullement une justification, pour ce qui vous concerne, car le résultat est à la mesure de l’effort.
Vous consulterez ce qui a été dit durant le Chabbat Le’h Le’ha, au paragraphe 25.
Vous m’excuserez sans doute pour ces propos, mais il est douloureux de voir une ville dans laquelle résident plusieurs centaines de milliers de Juifs, où il est possible de réaliser d’importants accomplissements et où, cependant, tant de choses manquent, par rapport à ce que l’on aurait été en droit d’attendre, dans les domaines du Judaïsme, de la Torah, des Mitsvot et, bien sûr, de la ‘Hassidout.
D) Concernant ce qui s’est passé, dans votre synagogue, à la veille de Sim’hat Torah(1), je vous ai déjà dit, au téléphone, qu’à mon avis, vous devriez instaurer que l’on lise, tous les jours, après la prière, trois ou cinq Psaumes, en plus de ceux que l’on récite chaque jour.
De même, à l’occasion du prochain jeûne public, qui sera donc le 10 Tévet, puisque les jeûnes des lundi, jeudi et lundi(2) sont déjà passés, vous obtiendrez qu’au moins dix personnes de la communauté prennent part à ce jeûne.
E) Une lettre collective et un fascicule édité à l’occasion du 19 Kislev vous ont été adressés il y a quelques temps déjà et vous possédez sans doute la Meguila du 19 Kislev.
Vous me donnerez sans doute de bonnes nouvelles de la fête de la libération du 19 Kislev, en tout endroit où s’exerce votre influence. Là où il est difficile de réunir de nombreuses personnes au milieu de la semaine, il serait bon d’organiser une fête, en plus de celle du jour même, pendant le Chabbat suivant, en soulignant clairement que celle-ci est le prolongement du 19 Kislev.
J’espère recevoir de vos bonnes nouvelles, dans votre rôle public et pour ce qui vous concerne personnellement. Vous m’annoncerez, en particulier, que votre épouse va mieux.
Je conclus en vous adressant ma bénédiction, selon la formule de mon beau-père, le Rabbi : "Soyez inscrits et scellés pour une bonne année, dans l’étude de la ‘Hassidout et dans ses voies".
Dans l’attente de vos bonnes nouvelles,
Mena’hem Schneerson,
Je viens de recevoir la liste de ceux qui prient dans votre communauté(3) et, sans en faire le voeu, je la lirai demain près du tombeau.
Notes
(1) Vraisemblablement la chute d’un Séfer Torah pendant les Hakafot de la fête.
(2) Trois jeûnes, au début de ‘Hechvan, faisant suite à Soukkot et destinés à racheter les débordements inhérents à la joie de la fête.
(3) Voir, à ce propos, la lettre n°823.
17 Kislev 5711,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Mes nombreuses occupations ne me permettent pas de répondre aux lettres dès que je les reçois, ni de développer mes réponses comme il conviendrait. Dans une certaine mesure, je m’efforce de traiter des questions similaires, posées par plusieurs courriers, par exemple à l’occasion des réunions ‘hassidiques du Chabbat qui bénit le mois suivant. Vous trouverez également des réponses à vos interrogations dans les avant propos que je rédige pour les fascicules qui sont publiés actuellement, de même que dans les propos tenus durant les Chabbat Béréchit et Le’h Le’ha, dont je vous joins le texte.
Vous me demandez de répondre à vos lettres et il est clair que je le ferai, dans la mesure du possible, mais ne m’en voulez pas si ma réponse est retardée, du fait de mes nombreuses occupations.
A) Vous me dites que les conservateurs et les réformés se renforcent et connaissent la réussite. Mon beau-père, le Rabbi, nous a dit, à maintes reprises, se basant sur les propos de nos Sages, que l’existence des forces du mal n’est rien d’autre que le manque.
On peut le concevoir de deux façons. Ce peut être une manière de transformer le monde ou bien une épreuve. Dans le premier cas, cela suppose que l’opposant possède également du bien en lui, qu’il faut transformer et auquel on doit apporter l’élévation. Dans le second cas, la réparation vient par le fait de briser et de repousser. Lorsque l’on se dresse de toutes ses forces contre l’opposant, il disparaît. Dès lors, on peut constater de ses yeux de chair, qu’il n’avait, a priori, aucune existence, qu’il ne s’agissait de rien d’autre qu’une épreuve.
J’ai pu constater que plusieurs éléments que vous considérez comme des opposants et contre lesquels vous luttez ne sont rien d’autre qu’une épreuve à laquelle vous êtes confronté. Il n’y a donc, d’emblée, rien à craindre, de leur part.
Bien plus, la détermination qui convient permet de faire disparaître l’opposition, sans qu’il ne reste aucune trace de l’amertume qu’il inspire, ce qu’à D.ieu ne plaise.
B) Vous me dites que vous désirez mettre en pratique la volonté de mon beau-père, le Rabbi. Je n’en ai jamais eu le moindre doute. Mais, le mauvais penchant est parfois très rusé et, par différents stratagèmes, il explique qu’il est impossible de le faire, parce que l’on n’en a pas les moyens ou pour différentes autres raisons, toutes sans fondement.
A mon sens, c’est votre conception des choses qui doit être profondément modifiée. Vous devez penser que, si telle est la volonté de mon beau-père, le Rabbi, il est sûrement possible de la mettre en pratique. Mais, il faut découvrir les moyens d’y parvenir, avec un minimum de heurts et de manière pacifique, dans toute la mesure du possible.
C) Voici la règle de conduite de votre vie. Vous devez avoir conscience que mon beau-père, le Rabbi, vous a demandé d’influer sur la spiritualité de votre ville, d’en être la référence morale. Mais, vous êtes plus spécifiquement chargé de diriger le quartier de... et non celui de...
Or, d’après ce que j’entends, vous vous consacrez au second, alors que votre action dans le premier reste limitée, malgré les moyens dont vous disposez. Certes, quelqu’un d’autre aurait pu en faire encore moins que vous, mais cela n’est nullement une justification, pour ce qui vous concerne, car le résultat est à la mesure de l’effort.
Vous consulterez ce qui a été dit durant le Chabbat Le’h Le’ha, au paragraphe 25.
Vous m’excuserez sans doute pour ces propos, mais il est douloureux de voir une ville dans laquelle résident plusieurs centaines de milliers de Juifs, où il est possible de réaliser d’importants accomplissements et où, cependant, tant de choses manquent, par rapport à ce que l’on aurait été en droit d’attendre, dans les domaines du Judaïsme, de la Torah, des Mitsvot et, bien sûr, de la ‘Hassidout.
D) Concernant ce qui s’est passé, dans votre synagogue, à la veille de Sim’hat Torah(1), je vous ai déjà dit, au téléphone, qu’à mon avis, vous devriez instaurer que l’on lise, tous les jours, après la prière, trois ou cinq Psaumes, en plus de ceux que l’on récite chaque jour.
De même, à l’occasion du prochain jeûne public, qui sera donc le 10 Tévet, puisque les jeûnes des lundi, jeudi et lundi(2) sont déjà passés, vous obtiendrez qu’au moins dix personnes de la communauté prennent part à ce jeûne.
E) Une lettre collective et un fascicule édité à l’occasion du 19 Kislev vous ont été adressés il y a quelques temps déjà et vous possédez sans doute la Meguila du 19 Kislev.
Vous me donnerez sans doute de bonnes nouvelles de la fête de la libération du 19 Kislev, en tout endroit où s’exerce votre influence. Là où il est difficile de réunir de nombreuses personnes au milieu de la semaine, il serait bon d’organiser une fête, en plus de celle du jour même, pendant le Chabbat suivant, en soulignant clairement que celle-ci est le prolongement du 19 Kislev.
J’espère recevoir de vos bonnes nouvelles, dans votre rôle public et pour ce qui vous concerne personnellement. Vous m’annoncerez, en particulier, que votre épouse va mieux.
Je conclus en vous adressant ma bénédiction, selon la formule de mon beau-père, le Rabbi : "Soyez inscrits et scellés pour une bonne année, dans l’étude de la ‘Hassidout et dans ses voies".
Dans l’attente de vos bonnes nouvelles,
Mena’hem Schneerson,
Je viens de recevoir la liste de ceux qui prient dans votre communauté(3) et, sans en faire le voeu, je la lirai demain près du tombeau.
Notes
(1) Vraisemblablement la chute d’un Séfer Torah pendant les Hakafot de la fête.
(2) Trois jeûnes, au début de ‘Hechvan, faisant suite à Soukkot et destinés à racheter les débordements inhérents à la joie de la fête.
(3) Voir, à ce propos, la lettre n°823.