Lettre n° 8283

Par la grâce de D.ieu,
27 Kislev 5722,
Brooklyn,

Aux membres du comité de Kfar ‘Habad, fondé et dirigé
par mon beau-père, le Rabbi, chef d’Israël, en notre
Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie par
notre juste Machia’h, que D.ieu vous accorde longue vie,

Je vous salue et vous bénis,

A) Après une interruption, j’ai reçu votre lettre de la fin de ‘Hechvan, dont l’acheminement a été retardé, au-delà de l’habitude. Vous envisagez l’ajout d’unités de logement à Kfar ‘Habad. Vous me demandez si vous devez les construire sur les terrains restant libres du Kfar ou bien sur ceux que vous espérez obtenir par la suite, grâce à votre intervention. Tout d’abord, il convient de déterminer si de tels terrains sont encore disponibles. Je veux dire qu’il faut tenir compte des intérêts généraux qui sont nécessaires au développement du Kfar, dans sa situation actuelle et, a fortiori, quand celui-ci sera agrandi. Il peut s’agir de besoins communautaires ou bien d’un endroit pour faire un jardin. Bien entendu, tout cela ne peut pas se trouver à l’extrémité du Kfar, mais doit être localisé en son milieu. Ce n’est pas le cas, en revanche, pour les unités de logement.

Si, à l’issue de cette analyse, il s’avère qu’il reste encore des terrains libres, il faudra, bien sûr, y construire ces logements. En effet, la période actuelle est propice pour obtenir l’aide qui convient de la part des différentes administrations, ce qui ne sera pas le cas par la suite. Autre point, qui est essentiel, plusieurs familles de ‘Hassidim recherchent un lieu d’habitation qui leur convienne.

B) Pour ce qui est de l’édification d’un entrepôt Sila, il s’agit effectivement d’une bonne initiative, car celui-ci servira sûrement les villages qui entourent Kfar ‘Habad, dont l’influence s’en trouvera accrue. A ceci, s’ajoute la création de moyens de subsistance. Plus précisément, il faut, bien entendu, consulter des experts, en la matière ayant, si possible, connaissance, au moins dans leurs grandes lignes, des plans des administrations concernées pour l’essor des poulaillers de Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie.

C) Comment développer l’industrie à Kfar ‘Habad ? L’expérience du passé a fait la preuve qu’il faut s’intéresser à celle qui occupe plusieurs familles à la fois et qui leur donne du travail. Je veux dire qu’il faut écarter les deux extrêmes, celle qui est réservée à une seule personne et celle qui regroupe plusieurs dizaines de familles, auquel cas la coordination et la collaboration sont difficiles. Parmi les succursales, il faut écarter, comme je l’ai déjà écrit, celles qui sont liées à la Cacherout. Au final, celles-ci conduisent à alléger la Hala’ha, puis à l’alléger encore, c’est bien évident.

D) Une exception doit être faite au paragraphe C, celle de la fabrication de la Matsa Chemoura. Jusqu’à ce jour, j’ai été surpris par le manque d’enthousiasme que l’on constate, en la matière, alors que, pour différentes raisons, on aurait pu fabriquer, avec le plus grand soin, de la Matsa Chemoura(1) à Kfar ‘Habad, en quantité significative(2). En la matière, il n’y a pas à craindre un allègement de la Hala’ha, car, bien au contraire, on se distinguera par l’autre extrême, par la meilleure façon de l’appliquer. Bien entendu, mon propos n’est nullement de dénigrer ceux qui se sont consacrés à cette activité au cours des années précédentes et encore moins de leur retirer ce qui leur revient. Il est bien clair qu’ils sont prioritaires. Toutefois…

Notes

(1) Voir, à ce propos, la lettre n°8391.
(2) Le Rabbi souligne le mot “ significative ”.