Lettre n° 8286

Par la grâce de D.ieu,
29 Kislev 5722,
Brooklyn,

Aux membres du comité rabbinique de East Flatbush,
que D.ieu vous accorde longue vie,

Je vous salue et vous bénis,

Après une longue interruption dans l’envoi des nouvelles(1) relatives à vos actions sacrées pour purifier le peuple sacré, à la construction d’un Mikwé dans votre quartier, j’ai reçu, avec plaisir, votre information datant de la seconde lumière(2) selon laquelle cette construction se poursuit. Comme l’enseignent ces jours, en lesquels votre lettre et ma présente réponse sont rédigées, puisse D.ieu faire que l’on constate un ajout, en la matière, de jour en jour et que ceux qui ont commencé à accomplir cette Mitsva inestimable la conduisent eux-mêmes à son terme. Et, qu’il en soit ainsi très vite, en ce que nous-mêmes percevons comme proche.

De fait, ceci est lié au contenu de ces jours de ‘Hanouka. En effet, la guerre fut alors déclarée parce qu’ils(3) voulurent : “ leur faire transgresser les Décrets de Ta Volonté ”. C’est ainsi qu’il faut comprendre également les notions de pureté et d’impureté. En effet, il est bien clair et évident que ces deux situations résultent de décisions de la Torah, transcendant la raison. Elles font ainsi partie des Décrets de la Torah, au même titre que l’immersion dans un bain rituel, comme l’explique le Rambam, à la fin des lois du Mikwé. Puisse D.ieu faire que s’accomplisse bientôt la conclusion du Rambam, à cette référence : “ Je vous aspergerai d’eaux pures ”, ce qui fait suite à : “ Je vous prendrai d’entre les nations. Je vous réunirai de tous les pays et Je vous conduirai sur votre terre ”, lors de la délivrance véritable et complète, par notre juste Machia’h.

Pour passer d’une idée à une autre en restant dans le même contexte, je dirais que ces propos du Rambam appartiennent, certes, à la Aggada, mais que nous n’en déduisons pas moins un principe important des lois de la pureté. Celui-ci dit, en effet : “ Il est clair et évident…(4). Il existe cependant un sens allusif : celui qui a l’intention de se purifier s’immerge, pour cela, dans un bain rituel et, de la sorte, il devient pur. De la même façon, celui qui souhaite se purifier moralement s’écartera des causes d’impureté et il trempera son esprit dans les eaux de la Connaissance pure ”. C’est ainsi qu’en voulant délivrer un enseignement, on en reçoit un. L’immersion rituelle n’a pas uniquement pour but de se défaire de l’impureté, de “ s’écarter des causes ”. Elle est aussi un moyen de se purifier, de “ tremper son esprit dans les eaux de la Connaissance pure ”. Et, ce résultat est durable, au même titre que cette introduction dans les eaux de la Connaissance pure.

Vous consulterez l’analyse du Rav de Ragatchov, à ce sujet, dans le Tsafnat Paanéa’h, partie “ dons aux pauvres ”, à la page 37d. Vous verrez aussi le Mefaanéa’h Tsefounot du Rav Kocher, à la page 122, qui reproduit ses propos. Avec mes respects et ma bénédiction de réussite en votre mission sacrée,

Notes

(1) Voir, à ce propos, les lettres n°6243 et 8550.
(2) De la fête de ‘Hanouka.
(3) Les Grecs.
(4) Que ces lois transcendent la raison.