Lettre n° 8290
Par la grâce de D.ieu,
Zot ‘Hanouka(1) 5722,
Brooklyn, New York,
A l’attention des participants à la réunion ‘hassidique du
“ jour de la bonne nouvelle ”(2), le 19 Kislev, date de la
libération de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du
Choul’han Arou’h, de même que de notre délivrance et de
la liberté de nos âmes(3), en notre Terre Sainte, puisse-t-elle
être restaurée et rebâtie, que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai appris, avec plaisir votre participation à la réunion ‘hassidique du 19 Kislev, date de la libération de l’Admour Hazaken, de même que de notre délivrance et de la liberté de nos âmes. Puisse donc D.ieu faire que la motivation de ce jour propice se prolonge, tout au long de l’année, jusque dans l’action concrète, qui est essentielle, par un renforcement de l’étude de la Torah, de sa partie révélée et de la ‘Hassidout, par une pratique des Mitsvot avec clarté et enthousiasme et tout cela d’une manière sans cesse accrue. Le Baal Chem Tov(4) enseigne que, de toute chose, on peut tirer un enseignement pour le service du Créateur. Il en est donc de même pour la proximité entre le 19 Kislev et la période de ‘Hanouka.
On sait(5), en effet, que la raison de l’emprisonnement de l’Admour Hazaken fut son souhait de diffuser une partie de la Torah qui, jusqu’alors, appartenait à ses secrets, jusqu’à ce qu’elle parvienne à l’extérieur et qu’elle prenne une formulation rationnelle. Sa libération, dans sa dimension spirituelle, fut un accord et une force accordés d’en haut à cette diffusion, en ajoutant, en avançant et en éclairant, comme pour toutes les autres parties de la Torah, en lesquelles il nous est demandé de connaître l’élévation dans le domaine de la sainteté. De plus, même si, dans les premières générations, comparées à des anges, une telle diffusion n’était pas une nécessité, les sentiments, depuis lors, se sont amenuisés et cette nécessité est donc d’autant plus grande. Or, on connaît la parabole de l’Admour Hazaken(6), à ce sujet, celle de la pierre précieuse se trouvant sur la couronne du roi, qui en est le plus beau joyau et l’aspect essentiel. Malgré cela, quand le prince tombe malade et qu’il se trouve en danger, le roi ordonne(7) d’extraire cette pierre de la couronne, de la dissoudre complètement dans l’eau, afin d’en abreuver son fils. De la sorte, peut-être une goutte du breuvage pénétrera-t-elle dans sa bouche et le guérira-t-elle.
Il en est de même également pour les lumières de ‘Hanouka. Le miracle est lié à celles du Chandelier qui se trouvait dans le Temple. En cet endroit, celui-ci était placé non pas sur les esplanades ou bien dans l’antichambre, mais à l’intérieur du Sanctuaire. Puis, par la suite, il y eut la guerre des Grecs et l’obscurité s’intensifia. C’est alors que fut instaurée, pour chacun, la Mitsva d’allumer des lumières, chez soi, y compris à l’extérieur d’Erets Israël et à notre époque. Bien plus, on les place “ à la porte de sa maison, vers l’extérieur ”, selon les termes du Midrash, qui est cité et commenté par le Ramban(8). Et, de ces lumières, précisément, il est dit qu’elles ne disparaîtront jamais. Or, “ il n’est de lumière que la Torah ”(9), ainsi qu’il est dit : “ Car, la bougie est une Mitsva et la Torah, une lumière ”. Aussi, lorsque l’obscurité s’intensifie, on doit ajouter de la lumière et l’on est enjoint d’éclairer non seulement l’intérieur de la maison, mais aussi “ la porte de sa maison, vers l’extérieur ”.
Puisse D.ieu faire que chacun s’acquitte de ce qui lui incombe, en la matière, en avançant, en ajoutant et en éclairant, jusqu’à ce que l’on illumine la pénombre de l’exil et du monde, de sorte que l’obscurité se transforme en lumière(10) et que s’accomplisse la promesse(11) selon laquelle : “ Le soleil ne sera plus pour toi la lumière du jour. C’est l’Eternel qui sera ta Lumière pour l’éternité ”. Avec mes respects et ma bénédiction,
Notes
(1) 3 Tévet 5722 (décembre 1961). Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir la fin du chapitre 4 du discours ‘hassidique intitulé : ‘Béni soit Celui Qui a fait des miracles’, du Tséma’h Tsédek, publié à Brooklyn, en 5711, dans le Or Ha Torah, Béréchit, tome 8, à partir de la page 957b ”.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°8561. Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir les ‘Responsa des cieux’, au chapitre 5 ”.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir la sainte épître du Rabbi Rachab, imprimée dans l’introduction du Kountrass Ou Mayan ” et dans Iguerot Kodech du Rabbi Rachab, tome 1, à la lettre n°110.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : “ Causeries de l’été 5700, à la page 73 ”.
(5) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le Beth Rabbi, au chapitre 16 ”.
(6) Voir, à ce sujet, les lettres n°7525, 8309 et 8324. Le Rabbi note, en bas de page : “ Ha Tamim, tome 2, à la page 49 ”.
(7) Le Rabbi souligne le mot : “ ordonne ”.
(8) Le Rabbi note, en bas de page : “ Dans son commentaire de la Torah, au début de la Parchat Beaalote’ha ”.
(9) Le Rabbi note, en bas de page : “ Traité Taanit 7b ”.
(10) Le Rabbi note, en bas de page : “ Tanya, au chapitre 36 ”.
(11) Le Rabbi note, en bas de page : “ Ichaya 60, 19-20 ”.
Zot ‘Hanouka(1) 5722,
Brooklyn, New York,
A l’attention des participants à la réunion ‘hassidique du
“ jour de la bonne nouvelle ”(2), le 19 Kislev, date de la
libération de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du
Choul’han Arou’h, de même que de notre délivrance et de
la liberté de nos âmes(3), en notre Terre Sainte, puisse-t-elle
être restaurée et rebâtie, que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai appris, avec plaisir votre participation à la réunion ‘hassidique du 19 Kislev, date de la libération de l’Admour Hazaken, de même que de notre délivrance et de la liberté de nos âmes. Puisse donc D.ieu faire que la motivation de ce jour propice se prolonge, tout au long de l’année, jusque dans l’action concrète, qui est essentielle, par un renforcement de l’étude de la Torah, de sa partie révélée et de la ‘Hassidout, par une pratique des Mitsvot avec clarté et enthousiasme et tout cela d’une manière sans cesse accrue. Le Baal Chem Tov(4) enseigne que, de toute chose, on peut tirer un enseignement pour le service du Créateur. Il en est donc de même pour la proximité entre le 19 Kislev et la période de ‘Hanouka.
On sait(5), en effet, que la raison de l’emprisonnement de l’Admour Hazaken fut son souhait de diffuser une partie de la Torah qui, jusqu’alors, appartenait à ses secrets, jusqu’à ce qu’elle parvienne à l’extérieur et qu’elle prenne une formulation rationnelle. Sa libération, dans sa dimension spirituelle, fut un accord et une force accordés d’en haut à cette diffusion, en ajoutant, en avançant et en éclairant, comme pour toutes les autres parties de la Torah, en lesquelles il nous est demandé de connaître l’élévation dans le domaine de la sainteté. De plus, même si, dans les premières générations, comparées à des anges, une telle diffusion n’était pas une nécessité, les sentiments, depuis lors, se sont amenuisés et cette nécessité est donc d’autant plus grande. Or, on connaît la parabole de l’Admour Hazaken(6), à ce sujet, celle de la pierre précieuse se trouvant sur la couronne du roi, qui en est le plus beau joyau et l’aspect essentiel. Malgré cela, quand le prince tombe malade et qu’il se trouve en danger, le roi ordonne(7) d’extraire cette pierre de la couronne, de la dissoudre complètement dans l’eau, afin d’en abreuver son fils. De la sorte, peut-être une goutte du breuvage pénétrera-t-elle dans sa bouche et le guérira-t-elle.
Il en est de même également pour les lumières de ‘Hanouka. Le miracle est lié à celles du Chandelier qui se trouvait dans le Temple. En cet endroit, celui-ci était placé non pas sur les esplanades ou bien dans l’antichambre, mais à l’intérieur du Sanctuaire. Puis, par la suite, il y eut la guerre des Grecs et l’obscurité s’intensifia. C’est alors que fut instaurée, pour chacun, la Mitsva d’allumer des lumières, chez soi, y compris à l’extérieur d’Erets Israël et à notre époque. Bien plus, on les place “ à la porte de sa maison, vers l’extérieur ”, selon les termes du Midrash, qui est cité et commenté par le Ramban(8). Et, de ces lumières, précisément, il est dit qu’elles ne disparaîtront jamais. Or, “ il n’est de lumière que la Torah ”(9), ainsi qu’il est dit : “ Car, la bougie est une Mitsva et la Torah, une lumière ”. Aussi, lorsque l’obscurité s’intensifie, on doit ajouter de la lumière et l’on est enjoint d’éclairer non seulement l’intérieur de la maison, mais aussi “ la porte de sa maison, vers l’extérieur ”.
Puisse D.ieu faire que chacun s’acquitte de ce qui lui incombe, en la matière, en avançant, en ajoutant et en éclairant, jusqu’à ce que l’on illumine la pénombre de l’exil et du monde, de sorte que l’obscurité se transforme en lumière(10) et que s’accomplisse la promesse(11) selon laquelle : “ Le soleil ne sera plus pour toi la lumière du jour. C’est l’Eternel qui sera ta Lumière pour l’éternité ”. Avec mes respects et ma bénédiction,
Notes
(1) 3 Tévet 5722 (décembre 1961). Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir la fin du chapitre 4 du discours ‘hassidique intitulé : ‘Béni soit Celui Qui a fait des miracles’, du Tséma’h Tsédek, publié à Brooklyn, en 5711, dans le Or Ha Torah, Béréchit, tome 8, à partir de la page 957b ”.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°8561. Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir les ‘Responsa des cieux’, au chapitre 5 ”.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir la sainte épître du Rabbi Rachab, imprimée dans l’introduction du Kountrass Ou Mayan ” et dans Iguerot Kodech du Rabbi Rachab, tome 1, à la lettre n°110.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : “ Causeries de l’été 5700, à la page 73 ”.
(5) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le Beth Rabbi, au chapitre 16 ”.
(6) Voir, à ce sujet, les lettres n°7525, 8309 et 8324. Le Rabbi note, en bas de page : “ Ha Tamim, tome 2, à la page 49 ”.
(7) Le Rabbi souligne le mot : “ ordonne ”.
(8) Le Rabbi note, en bas de page : “ Dans son commentaire de la Torah, au début de la Parchat Beaalote’ha ”.
(9) Le Rabbi note, en bas de page : “ Traité Taanit 7b ”.
(10) Le Rabbi note, en bas de page : “ Tanya, au chapitre 36 ”.
(11) Le Rabbi note, en bas de page : “ Ichaya 60, 19-20 ”.