Lettre n° 8339
Par la grâce de D.ieu,
25 Chevat 5722,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Eléazar(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre, de même qu’à votre livre Chéar Yachouv sur la Torah, que j’ai bien reçu. Puisse D.ieu qu’encore pendant de nombreuses années, vous redoubliez d’ardeur en la partie révélée de la Torah et en sa dimension profonde, laquelle, à notre époque, à été révélée par la ‘Hassidout, enseignement du Baal Chem Tov, de ses disciples et des disciples de ses disciples. En notre génération, cet enseignement est tout particulièrement nécessaire, surtout d’après la sainte épître(2), bien connue, selon laquelle le maître, le roi Machia’h viendra lorsque ses sources se répandront à l’extérieur. Qu’il en soit donc ainsi, dans la tranquillité et l’enthousiasme. Avec mes respects et ma bénédiction,
En signe d’amitié, je reproduis ici quelques notes sur votre livre, bien que l’on n’ait pas l’habitude de soulever des objections contre un commentaire(3).
A la page de garde : Concernant le nom que l’on donne à un enfant(4), la précision est celle du Ari Zal et elle figure dans la vingt-troisième introduction du Chaar Ha Guilgoulim. On verra aussi le Emek Ha Méle’h, première porte, au chapitre 84.
Au début, à la page 1a : “ Rabbi Its’hak dit(5) : ceci fait allusion au début de notre sainte Torah ”. On peut également accepter cette interprétation parce que Rabbi Its’hak précise lui-même ce qu’il veut dire et il conclut : “ l’Eternel D.ieu (Elokim) est Vérité ”. Or, le Nom Elokim symbolise la Vérité. Il faut donc appliquer ici ce que dit le Matanot Kehouna sur le Midrash Béréchit Rabba, chapitre 1, au paragraphe 7. On verra aussi le Baal Ha Tourim.
A la fin, aux pages 246 et 247 : Moché représente l’ensemble des âmes, Nechama et Yochoua l’ensemble des esprits, Roua’h. C’est aussi ce que dit le Or Ha ‘Haïm, dans son commentaire du verset Pin’has 27, 18. On peut, néanmoins, s’interroger, à ce propos et effectuer une recherche sur l’origine de cette affirmation.
A la même référence : Sur la relation entre la fin de la Torah et son début(6), le verset “ que fit Moché ” est interprété dans le sens de l’ordination des sages et l’on peut donc expliquer le lien à Béréchit, “ au commencement ”, d’après le Targoum Yonathan et le Zohar ‘Hadach, tome 1, à la page 3b, qui donne de cette expression la lecture suivante : “ par la sagesse ”, ce qui est bien le sens d’une telle ordination. On le comprendra d’après ce que dit le Tséma’h Tsédek, dans son Séfer Ha Mitsvot, à la Mitsva de la sanctification du nouveau mois. Il précise, en effet, que l’expression “ les yeux de la communauté ” correspond à la dimension extérieure de la sagesse, alors que l’ordination émane de sa partie profonde. C’est là ce que le “ commencement ” apporte à : “ aux yeux de tout Israël ”.
Notes
(1) Le Rav E. Shapiro, de Brooklyn.
(2) Du Baal Chem Tov lui-même, figurant au début du Kéter Chem Tov.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°8240.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°6794*.
(5) Cet ouvrage dit : “ Au commencement D.ieu créa : Nos Sages rapportent, dans le Midrash Rabba, que Rabbi Its’hak introduisit son propos en ces termes : Dès le début de la création du monde, l’introduction de Ta Parole fut Vérité. Les commentateurs précisent que ceci fait allusion au début de notre sainte Torah, à ses trois premiers mots, Béréchit Bara Elokim, au commencement D.ieu créa, dont les dernières lettres forment le mot Emet, vérité ”.
(6) Cet ouvrage dit : “ On peut comprendre le verset : ‘que fit Moché aux yeux de tout Israël’ d’après ce qu’écrit notre maître dans le Igra de Kalla, à la Parchat Pin’has, à propos du verset : ‘et, tu lui donneras l’ordre devant leurs yeux’. En effet, il y voit une allusion à l’ordination des sages, en chaque génération. C’est à ce propos qu’il est dit : ‘tu imposeras les mains… tu lui donneras de ta splendeur… tu lui donneras l’ordre devant leurs yeux’, ce qui veut dire qu’il devait recevoir l’ordination en présence de toute l’assemblée, afin d’en devenir les yeux, pour la génération suivante, puis pour les générations ultérieures. C’est ainsi que l’on assoit et que l’on renforce notre sainte Torah. Et, de ce fait, celle-ci se conclut par ‘que fit Moché’, qui l’instaura et la fixa ‘aux yeux de tout Israël’, de l’assemblée, du Sanhédrin et des Sages de la génération. Ainsi, la fin de la Torah est bien reliée à son début, ‘que fit Moché aux yeux de tout Israël’ à ‘au commencement’, ce qui veut dire, selon l’interprétation de Rachi, ‘pour la Torah et pour Israël’ qui sont appelés ‘commencement’. En effet, Moché conféra la force et l’ordination aux Sages d’Israël afin de préserver la Torah pour l’éternité ”.
25 Chevat 5722,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Eléazar(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre, de même qu’à votre livre Chéar Yachouv sur la Torah, que j’ai bien reçu. Puisse D.ieu qu’encore pendant de nombreuses années, vous redoubliez d’ardeur en la partie révélée de la Torah et en sa dimension profonde, laquelle, à notre époque, à été révélée par la ‘Hassidout, enseignement du Baal Chem Tov, de ses disciples et des disciples de ses disciples. En notre génération, cet enseignement est tout particulièrement nécessaire, surtout d’après la sainte épître(2), bien connue, selon laquelle le maître, le roi Machia’h viendra lorsque ses sources se répandront à l’extérieur. Qu’il en soit donc ainsi, dans la tranquillité et l’enthousiasme. Avec mes respects et ma bénédiction,
En signe d’amitié, je reproduis ici quelques notes sur votre livre, bien que l’on n’ait pas l’habitude de soulever des objections contre un commentaire(3).
A la page de garde : Concernant le nom que l’on donne à un enfant(4), la précision est celle du Ari Zal et elle figure dans la vingt-troisième introduction du Chaar Ha Guilgoulim. On verra aussi le Emek Ha Méle’h, première porte, au chapitre 84.
Au début, à la page 1a : “ Rabbi Its’hak dit(5) : ceci fait allusion au début de notre sainte Torah ”. On peut également accepter cette interprétation parce que Rabbi Its’hak précise lui-même ce qu’il veut dire et il conclut : “ l’Eternel D.ieu (Elokim) est Vérité ”. Or, le Nom Elokim symbolise la Vérité. Il faut donc appliquer ici ce que dit le Matanot Kehouna sur le Midrash Béréchit Rabba, chapitre 1, au paragraphe 7. On verra aussi le Baal Ha Tourim.
A la fin, aux pages 246 et 247 : Moché représente l’ensemble des âmes, Nechama et Yochoua l’ensemble des esprits, Roua’h. C’est aussi ce que dit le Or Ha ‘Haïm, dans son commentaire du verset Pin’has 27, 18. On peut, néanmoins, s’interroger, à ce propos et effectuer une recherche sur l’origine de cette affirmation.
A la même référence : Sur la relation entre la fin de la Torah et son début(6), le verset “ que fit Moché ” est interprété dans le sens de l’ordination des sages et l’on peut donc expliquer le lien à Béréchit, “ au commencement ”, d’après le Targoum Yonathan et le Zohar ‘Hadach, tome 1, à la page 3b, qui donne de cette expression la lecture suivante : “ par la sagesse ”, ce qui est bien le sens d’une telle ordination. On le comprendra d’après ce que dit le Tséma’h Tsédek, dans son Séfer Ha Mitsvot, à la Mitsva de la sanctification du nouveau mois. Il précise, en effet, que l’expression “ les yeux de la communauté ” correspond à la dimension extérieure de la sagesse, alors que l’ordination émane de sa partie profonde. C’est là ce que le “ commencement ” apporte à : “ aux yeux de tout Israël ”.
Notes
(1) Le Rav E. Shapiro, de Brooklyn.
(2) Du Baal Chem Tov lui-même, figurant au début du Kéter Chem Tov.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°8240.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°6794*.
(5) Cet ouvrage dit : “ Au commencement D.ieu créa : Nos Sages rapportent, dans le Midrash Rabba, que Rabbi Its’hak introduisit son propos en ces termes : Dès le début de la création du monde, l’introduction de Ta Parole fut Vérité. Les commentateurs précisent que ceci fait allusion au début de notre sainte Torah, à ses trois premiers mots, Béréchit Bara Elokim, au commencement D.ieu créa, dont les dernières lettres forment le mot Emet, vérité ”.
(6) Cet ouvrage dit : “ On peut comprendre le verset : ‘que fit Moché aux yeux de tout Israël’ d’après ce qu’écrit notre maître dans le Igra de Kalla, à la Parchat Pin’has, à propos du verset : ‘et, tu lui donneras l’ordre devant leurs yeux’. En effet, il y voit une allusion à l’ordination des sages, en chaque génération. C’est à ce propos qu’il est dit : ‘tu imposeras les mains… tu lui donneras de ta splendeur… tu lui donneras l’ordre devant leurs yeux’, ce qui veut dire qu’il devait recevoir l’ordination en présence de toute l’assemblée, afin d’en devenir les yeux, pour la génération suivante, puis pour les générations ultérieures. C’est ainsi que l’on assoit et que l’on renforce notre sainte Torah. Et, de ce fait, celle-ci se conclut par ‘que fit Moché’, qui l’instaura et la fixa ‘aux yeux de tout Israël’, de l’assemblée, du Sanhédrin et des Sages de la génération. Ainsi, la fin de la Torah est bien reliée à son début, ‘que fit Moché aux yeux de tout Israël’ à ‘au commencement’, ce qui veut dire, selon l’interprétation de Rachi, ‘pour la Torah et pour Israël’ qui sont appelés ‘commencement’. En effet, Moché conféra la force et l’ordination aux Sages d’Israël afin de préserver la Torah pour l’éternité ”.