Lettre n° 8342
Par la grâce de D.ieu,
26 Chevat 5722,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de ce mardi :
A) L’étude de notre Torah, de sa partie révélée et de la ‘Hassidout, doit-elle être poursuivie par celui qui prétend qu’elle ne change rien à l’organisation de sa journée ? Je suis surpris que l’on puisse avoir un doute, en la matière. En effet, la Mitsva d’étudier la Torah incombe à chaque Juif, non seulement au Juste ou à l’homme moyen(1), mais aussi à celui qui est inférieur à cela. Bien plus, l’assurance nous a été donnée(2) qu’un peu de lumière suffit pour repousser beaucoup d’obscurité, y compris celle des forces du mal et de “ l’autre côté ”.
B) Vous suggérez qu’une telle personne doit cesser d’apprendre les “ notions abstraites ”. Or, quoi de plus abstrait que les versets : “ Au commencement, D.ieu créa le ciel et la terre ” ou bien : “ Je suis l’Eternel ton D.ieu ? Il est pourtant inconcevable de ne pas enseigner ces versets à certaines personnes ou même d’avoir un doute en la matière, c’est bien évident.
C) Vous m’interrogez sur le chapitre 29 du Tanya, qui dit : “ tout en étant en dehors du temps elle(3) est comme si elle avait été faite ce jour même ”, à proprement parler, ce qu’à D.ieu ne plaise. Or, s’il en est ainsi, à quoi bon distinguer les temps propices à la Techouva et lui étant consacrés, selon l’enseignement de notre Torah, Torah de vie, du reste de l’année, dès lors que la souillure et l’impureté ont été faites en ce jour ? La relation(4) n’est pourtant pas claire, car, lors des périodes de Techouva, celle-ci est simplement mieux acceptée et plus aisée. Mais, en fait, on ne peut pas non plus s’interroger sur la souillure, car le Tanya explique, à la même référence, que celle-ci reste dans le degré et le stade de la création en lesquels la Techouva n’est pas parvenue ou bien est insuffisante, en fonction du niveau atteint par l’homme. Il n’en est pas de même, en revanche, pour le degré par rapport auquel la Techouva est intègre et a déjà été agréée.
D) Différents textes(5) expliquent que la pensée peut exercer son effet sur une autre personne. En est-il ainsi uniquement pour ceux qui possèdent une certaine élévation ou bien est-ce le cas pour chaque Juif ? On peut le déduire de l’affirmation de nos Sages(6) selon laquelle : “ la médisance tue trois personnes ”(7).
E) Comment réparer ce que l’on sait(8) ? A notre époque, il convient de ne pas y penser, ce qui ne veut pas dire qu’il faille lutter contre une mauvaise pensée, mais bien que l’on doit l’oublier, en extraire sa force de pensée afin de l’investir dans un autre domaine, si possible en les mots de la Torah et de la prière. En effet, si un peu de lumière repousse beaucoup d’obscurité, combien plus est-ce le cas pour beaucoup de lumière. Avec ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
C. M. Simpson,
N. B. : Vous avez sûrement connaissance des trois études bien connues, portant sur le ‘Houmach, les Tehilim, le Tanya et vous les avez adoptées. Tout au moins le ferez-vous à l’avenir.
Notes
(1) Défini par le Tanya, celui qui ne commet pas de fautes.
(2) Voir le chapitre 12 du Tanya, à la page 17a.
(3) La souillure de l’âme subie par celui qui a eu une émission séminale en pure perte.
(4) Entre la souillure et les périodes de Techouva.
(5) Voir, à ce sujet, la lettre n°7281.
(6) Traité Ara’hin 15b. Rambam, lois des opinions, chapitre 7, au paragraphe 3.
(7) Celui qui la dit, celui qui l’écoute et celui qui en fait l’objet.
(8) L’émission séminale en pure perte.
26 Chevat 5722,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de ce mardi :
A) L’étude de notre Torah, de sa partie révélée et de la ‘Hassidout, doit-elle être poursuivie par celui qui prétend qu’elle ne change rien à l’organisation de sa journée ? Je suis surpris que l’on puisse avoir un doute, en la matière. En effet, la Mitsva d’étudier la Torah incombe à chaque Juif, non seulement au Juste ou à l’homme moyen(1), mais aussi à celui qui est inférieur à cela. Bien plus, l’assurance nous a été donnée(2) qu’un peu de lumière suffit pour repousser beaucoup d’obscurité, y compris celle des forces du mal et de “ l’autre côté ”.
B) Vous suggérez qu’une telle personne doit cesser d’apprendre les “ notions abstraites ”. Or, quoi de plus abstrait que les versets : “ Au commencement, D.ieu créa le ciel et la terre ” ou bien : “ Je suis l’Eternel ton D.ieu ? Il est pourtant inconcevable de ne pas enseigner ces versets à certaines personnes ou même d’avoir un doute en la matière, c’est bien évident.
C) Vous m’interrogez sur le chapitre 29 du Tanya, qui dit : “ tout en étant en dehors du temps elle(3) est comme si elle avait été faite ce jour même ”, à proprement parler, ce qu’à D.ieu ne plaise. Or, s’il en est ainsi, à quoi bon distinguer les temps propices à la Techouva et lui étant consacrés, selon l’enseignement de notre Torah, Torah de vie, du reste de l’année, dès lors que la souillure et l’impureté ont été faites en ce jour ? La relation(4) n’est pourtant pas claire, car, lors des périodes de Techouva, celle-ci est simplement mieux acceptée et plus aisée. Mais, en fait, on ne peut pas non plus s’interroger sur la souillure, car le Tanya explique, à la même référence, que celle-ci reste dans le degré et le stade de la création en lesquels la Techouva n’est pas parvenue ou bien est insuffisante, en fonction du niveau atteint par l’homme. Il n’en est pas de même, en revanche, pour le degré par rapport auquel la Techouva est intègre et a déjà été agréée.
D) Différents textes(5) expliquent que la pensée peut exercer son effet sur une autre personne. En est-il ainsi uniquement pour ceux qui possèdent une certaine élévation ou bien est-ce le cas pour chaque Juif ? On peut le déduire de l’affirmation de nos Sages(6) selon laquelle : “ la médisance tue trois personnes ”(7).
E) Comment réparer ce que l’on sait(8) ? A notre époque, il convient de ne pas y penser, ce qui ne veut pas dire qu’il faille lutter contre une mauvaise pensée, mais bien que l’on doit l’oublier, en extraire sa force de pensée afin de l’investir dans un autre domaine, si possible en les mots de la Torah et de la prière. En effet, si un peu de lumière repousse beaucoup d’obscurité, combien plus est-ce le cas pour beaucoup de lumière. Avec ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
C. M. Simpson,
N. B. : Vous avez sûrement connaissance des trois études bien connues, portant sur le ‘Houmach, les Tehilim, le Tanya et vous les avez adoptées. Tout au moins le ferez-vous à l’avenir.
Notes
(1) Défini par le Tanya, celui qui ne commet pas de fautes.
(2) Voir le chapitre 12 du Tanya, à la page 17a.
(3) La souillure de l’âme subie par celui qui a eu une émission séminale en pure perte.
(4) Entre la souillure et les périodes de Techouva.
(5) Voir, à ce sujet, la lettre n°7281.
(6) Traité Ara’hin 15b. Rambam, lois des opinions, chapitre 7, au paragraphe 3.
(7) Celui qui la dit, celui qui l’écoute et celui qui en fait l’objet.
(8) L’émission séminale en pure perte.