Lettre n° 8387
Par la grâce de D.ieu,
16 Adar Chéni 5722,
Brooklyn, New York,
A l’attention de monsieur Reouven Yalin,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu, avec plaisir, votre lettre de l’issue du Chabbat 27 Adar Richon, dans laquelle vous me faites part de vos impressions, à l’issue de votre visite à Kfar ‘Habad, avec un groupe d’amis et les membres de leur famille. Bien évidemment, ma joie a été redoublée en prenant connaissance de ces impressions. J’espère que les autres visiteurs les partagent, en particulier les jeunes. Notre peuple, celui des enfants d’Israël, est pragmatique. Cela n’est pas surprenant car nos Sages enseignent, dans leur Michna, que : “ l’acte est essentiel ”. J’ai donc bon espoir qu’il en résultera un effet concret, dans l’existence quotidienne. Vous avez été l’un des organisateurs de cette visite et sans doute vous servirez-vous donc de votre influence dans ce sens.
Si, de tout temps et en tout lieu, il a été fondamental d’avoir une vie quotidienne ayant un contenu, basé sur la Torah et la Tradition, combien plus en est-il ainsi pour notre génération, en laquelle nombre de conceptions et d’idéaux, de l’extrême gauche à l’extrême droite, ont suscité la déception. A l’heure actuelle, cette situation est, avant tout, celle des jeunes, qui n’ont pas observé une vie illuminée par les valeurs des enfants d’Israël, peuple éternel. Eux-mêmes ressentent qu’il ne leur reste que le vide, sans aucun contenu, ce qui a les effets les plus malencontreux. Quand ils entrent dans la vie active, ce que l’on appelle couramment “ la grisaille de la vie ”, aucun accomplissement ne leur donne l’occasion de révéler leurs forces profondes, leur courage et leur abnégation.
Vous m’excuserez de vous dire qu’il incombe aux parents de ces jeunes une obligation double, multiple, celle de compléter tout ce qui a pu manquer à leur éducation jusqu’alors, car, selon les termes de nos Sages : “ si on ne le fait pas maintenant, quand le fera-t-on ? ”. Et, comment se justifiera-t-on lorsqu’il faudra rendre des comptes, quand les enfants demanderont pourquoi on ne leur a pas transmis les valeurs éternelles et fondamentales qui auraient permis de donner un sens à leur existence, qui les auraient soutenus dans leur lutte âpre et sombre pour se maintenir ?
Vous savez sans doute que le propos de la ‘Hassidout n’est pas uniquement de faire de la morale. De façon générale, on s’efforce de la remplacer par des paroles d’encouragement, remontant le moral, en soulignant ce qu’a dit l’Admour Hazaken(1), fondateur de la ‘Hassidout ‘Habad : chaque Juif et chaque Juive possèdent une âme divine, “ parcelle de Divinité céleste véritable ”. Bien plus, l’Admour Hazaken souligne le mot : “ véritable ”(2), qu’il ajoute, bien qu’il ne figure pas dans le verset. Cela veut dire que chaque Juif et chaque Juive disposent de forces sans fin, pour peu qu’il veuille les utiliser de la manière qui convient, dans une vie digne de ce nom. Dès lors, les manifestations de la nature, ce que l’on appelle couramment les lois naturelles n’empêchent pas d’adopter un tel mode de vie, n’y font pas obstacle. Bien plus, l’homme peut, doit élever la nature vers le surnaturel. Le mérite de le faire lui est confié.
J’ai mis cette idée en avant dans mes discussions avec plusieurs membres de votre parti. En effet, la structure de ce parti politique facilite, vient en aide pour adopter le mode de vie qui vient d’être défini. Car, l’un de ses principes fondamentaux est l’obéissance, la nécessité de recevoir des instructions sans jamais les remettre en cause. Avec mes respects, ma bénédiction et en saluant tous les visiteurs, avec les membres de leur famille, par des paroles émanant du cœur qui pénètreront dans le cœur de ceux qui les écouteront,
Notes
(1) Au début du second chapitre du Tanya.
(2) Le Rabbi souligne le mot : “ véritable ”.
16 Adar Chéni 5722,
Brooklyn, New York,
A l’attention de monsieur Reouven Yalin,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu, avec plaisir, votre lettre de l’issue du Chabbat 27 Adar Richon, dans laquelle vous me faites part de vos impressions, à l’issue de votre visite à Kfar ‘Habad, avec un groupe d’amis et les membres de leur famille. Bien évidemment, ma joie a été redoublée en prenant connaissance de ces impressions. J’espère que les autres visiteurs les partagent, en particulier les jeunes. Notre peuple, celui des enfants d’Israël, est pragmatique. Cela n’est pas surprenant car nos Sages enseignent, dans leur Michna, que : “ l’acte est essentiel ”. J’ai donc bon espoir qu’il en résultera un effet concret, dans l’existence quotidienne. Vous avez été l’un des organisateurs de cette visite et sans doute vous servirez-vous donc de votre influence dans ce sens.
Si, de tout temps et en tout lieu, il a été fondamental d’avoir une vie quotidienne ayant un contenu, basé sur la Torah et la Tradition, combien plus en est-il ainsi pour notre génération, en laquelle nombre de conceptions et d’idéaux, de l’extrême gauche à l’extrême droite, ont suscité la déception. A l’heure actuelle, cette situation est, avant tout, celle des jeunes, qui n’ont pas observé une vie illuminée par les valeurs des enfants d’Israël, peuple éternel. Eux-mêmes ressentent qu’il ne leur reste que le vide, sans aucun contenu, ce qui a les effets les plus malencontreux. Quand ils entrent dans la vie active, ce que l’on appelle couramment “ la grisaille de la vie ”, aucun accomplissement ne leur donne l’occasion de révéler leurs forces profondes, leur courage et leur abnégation.
Vous m’excuserez de vous dire qu’il incombe aux parents de ces jeunes une obligation double, multiple, celle de compléter tout ce qui a pu manquer à leur éducation jusqu’alors, car, selon les termes de nos Sages : “ si on ne le fait pas maintenant, quand le fera-t-on ? ”. Et, comment se justifiera-t-on lorsqu’il faudra rendre des comptes, quand les enfants demanderont pourquoi on ne leur a pas transmis les valeurs éternelles et fondamentales qui auraient permis de donner un sens à leur existence, qui les auraient soutenus dans leur lutte âpre et sombre pour se maintenir ?
Vous savez sans doute que le propos de la ‘Hassidout n’est pas uniquement de faire de la morale. De façon générale, on s’efforce de la remplacer par des paroles d’encouragement, remontant le moral, en soulignant ce qu’a dit l’Admour Hazaken(1), fondateur de la ‘Hassidout ‘Habad : chaque Juif et chaque Juive possèdent une âme divine, “ parcelle de Divinité céleste véritable ”. Bien plus, l’Admour Hazaken souligne le mot : “ véritable ”(2), qu’il ajoute, bien qu’il ne figure pas dans le verset. Cela veut dire que chaque Juif et chaque Juive disposent de forces sans fin, pour peu qu’il veuille les utiliser de la manière qui convient, dans une vie digne de ce nom. Dès lors, les manifestations de la nature, ce que l’on appelle couramment les lois naturelles n’empêchent pas d’adopter un tel mode de vie, n’y font pas obstacle. Bien plus, l’homme peut, doit élever la nature vers le surnaturel. Le mérite de le faire lui est confié.
J’ai mis cette idée en avant dans mes discussions avec plusieurs membres de votre parti. En effet, la structure de ce parti politique facilite, vient en aide pour adopter le mode de vie qui vient d’être défini. Car, l’un de ses principes fondamentaux est l’obéissance, la nécessité de recevoir des instructions sans jamais les remettre en cause. Avec mes respects, ma bénédiction et en saluant tous les visiteurs, avec les membres de leur famille, par des paroles émanant du cœur qui pénètreront dans le cœur de ceux qui les écouteront,
Notes
(1) Au début du second chapitre du Tanya.
(2) Le Rabbi souligne le mot : “ véritable ”.