Lettre n° 8398
Par la grâce de D.ieu,
9 Nissan 5722,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre de ce mercredi, avec ce qui y était joint, faisant référence à la Mitsva(1) qui est, selon vous et pour reprendre votre expression, “ une question brûlante émanant de chaque cœur juif fidèle à D.ieu et à Sa Torah ”. Il ne me semble pas vous connaître personnellement. Néanmoins, vous savez sûrement quelle est la situation de l’endroit et du pays dans lequel vous vous trouvez(2), en ce qui concerne la fidélité à D.ieu et à Sa Torah. La carence est importante. La Mitsva à laquelle vous faites allusion est-elle donc réellement une “ question brûlante ” là où se trouve la majorité numérique et structurelle des enfants d’Israël(3) ? Et, n’en est-il pas de même dans les autres endroits, les différents pays, y compris notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie par notre juste Machia’h ? Savez-vous quel est, malheureusement, le taux de mariage mixte ? Savez-vous quelle est la situation, en matière d’éducation basée sur les valeurs sacrées, des fils et filles d’Israël, la situation pour ce qui concerne le respect du Chabbat et l’opposé(4), en public, etc., etc.(2) ? Et, je ne parle même pas de ce qui est moins public.
Pourtant, il semble évident(2) que chaque Juif est intègre, envers D.ieu et envers Sa Torah. Vous auriez donc dû mener une action dans ce domaine(2), selon l’expression de nos Sages, au traité Ketouvot 67a : “ comme il convient de le faire ”, afin de rectifier tous les points mentionnés ci-dessus qui sont, d’après tous(2) les avis, des dispositions de la Torah et, également d’après tous les avis, des domaines fondamentaux(2) de la foi et ses fondements. D’eux dépendent, encore une fois d’après tous(2) les avis, la délivrance d’Israël de cet exil amer, un exil double et multiple. Nos Sages disent, dans le traité Chabbat 105b, que le mauvais penchant est expert en son domaine. Il ne s’adresse donc pas à quelqu’un en lui demandant, d’emblée, de servir les idoles. Il lui dira donc, tout d’abord : “ fais ceci ” et, comme le souligne mon beau-père, le Rabbi, chef d’Israël(5), il aborde un homme, dans un premier temps, en acceptant ses voies, afin qu’il réponde plus facilement à ses avances. S’il s’agit d’un homme qui étudie la Torah, qui désire être fidèle à D.ieu et à Sa Torah, le mauvais penchant lui affirmera qu’il accepte toutes ces conditions et qu’il lui trouvera même des accomplissements conformes à cette voie, à la condition de ne pas tenir compte des questions qui sont réellement brûlantes. Au final, comme l’enseigne notre sainte Torah, un feu est allumé et il rencontre des ronces. Dans un premier temps, il ne brûle que ces ronces, mais, par la suite, il détruit aussi les gerbes et les bottes. Point n’est besoin d’en dire plus, tant cela est pénible et même effroyable.
Bien entendu, je ne dis pas tout cela pour vous faire de la morale, mais dans l’espoir que peut-être ces quelques lignes, bien que peu nombreuses, vous incitent à vous servir de vos possibilités, à exercer votre influence en tout endroit où elle s’étend, afin que chacun se serve des forces dont il dispose pour restaurer l’assise d’Israël en diaspora et en Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, dans tous ces domaines et dans les autres. Avec ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles de tout cela, de même que pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,
A la fin de votre lettre, vous précisez que vous pensez quitter ces contrées. Or, vous savez de quelle manière est considéré celui qui fuit le front, dans le combat des valeurs juives qui est mené en l’endroit où vous résidez depuis quelques temps déjà, pourvu que : “ je sauve ma propre personne ”. Avez-vous réellement agi et accompli ici tout(2) ce que vous auriez pu faire pour renforcer le Judaïsme, dans cet endroit ? N’est-il pas dit, selon tous(2) les avis, que : “ les pauvres de ta ville sont prioritaires ”(6) ?
S’agissant du contenu de ce qui est joint à votre lettre, vous m’excuserez de vous faire remarquer que des notions différentes ont été confondues ici, car la question qui se pose(7) est, en l’occurrence, la suivante. Y a-t-il, de nos jours, une Mitsva de la Torah de quitter la diaspora pour s’installer en Erets Israël, ou bien n’est-ce pas le cas ou, plus encore, l’interdiction que prononcent nos Sages d’une installation structurée s’applique-t-elle encore en la matière, ainsi qu’il est dit : “ Celui qui quitte Babel pour se rendre en Erets Israël transgresse une Injonction de la Torah ” ? En revanche, le fait que l’on embrasse les pierres de la Terre Sainte, l’Interdiction de permettre que d’autres nations s’y installent, l’impossibilité pour celui qui réside en Erets Israël de quitter ce pays, n’ont rien à voir avec tout cela. Et, s’il est clair que ceux qui se trouvent en diaspora n’ont pas le droit de causer la destruction de la Terre Sainte, y compris à l’époque actuelle, cela ne prouve pas du tout(2) que l’on soit obligé de s’y installer.
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°8258.
(2) Le Rabbi souligne les mots : “trouvez”, “etc., etc.”, “évident”, “mener action dans ce domaine”, “tous”, “des domaines fondamentaux”, “tous”, “tout”, “tous” et “pas du tout”.
(3) Aux Etats-Unis.
(4) Sa profanation.
(5) Voir le Séfer Ha Maamarim 5689, à la page 124 et le Likouteï Si’hot, tome 18, à la page 296.
(6) Par rapport à ceux des autres villes, selon le traité Baba Metsya 71a.
(7) Voir, à ce sujet, le Likouteï Si’hot, tome 2, à partir de la page 619 et tome 18, à partir de la page 399.
9 Nissan 5722,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre de ce mercredi, avec ce qui y était joint, faisant référence à la Mitsva(1) qui est, selon vous et pour reprendre votre expression, “ une question brûlante émanant de chaque cœur juif fidèle à D.ieu et à Sa Torah ”. Il ne me semble pas vous connaître personnellement. Néanmoins, vous savez sûrement quelle est la situation de l’endroit et du pays dans lequel vous vous trouvez(2), en ce qui concerne la fidélité à D.ieu et à Sa Torah. La carence est importante. La Mitsva à laquelle vous faites allusion est-elle donc réellement une “ question brûlante ” là où se trouve la majorité numérique et structurelle des enfants d’Israël(3) ? Et, n’en est-il pas de même dans les autres endroits, les différents pays, y compris notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie par notre juste Machia’h ? Savez-vous quel est, malheureusement, le taux de mariage mixte ? Savez-vous quelle est la situation, en matière d’éducation basée sur les valeurs sacrées, des fils et filles d’Israël, la situation pour ce qui concerne le respect du Chabbat et l’opposé(4), en public, etc., etc.(2) ? Et, je ne parle même pas de ce qui est moins public.
Pourtant, il semble évident(2) que chaque Juif est intègre, envers D.ieu et envers Sa Torah. Vous auriez donc dû mener une action dans ce domaine(2), selon l’expression de nos Sages, au traité Ketouvot 67a : “ comme il convient de le faire ”, afin de rectifier tous les points mentionnés ci-dessus qui sont, d’après tous(2) les avis, des dispositions de la Torah et, également d’après tous les avis, des domaines fondamentaux(2) de la foi et ses fondements. D’eux dépendent, encore une fois d’après tous(2) les avis, la délivrance d’Israël de cet exil amer, un exil double et multiple. Nos Sages disent, dans le traité Chabbat 105b, que le mauvais penchant est expert en son domaine. Il ne s’adresse donc pas à quelqu’un en lui demandant, d’emblée, de servir les idoles. Il lui dira donc, tout d’abord : “ fais ceci ” et, comme le souligne mon beau-père, le Rabbi, chef d’Israël(5), il aborde un homme, dans un premier temps, en acceptant ses voies, afin qu’il réponde plus facilement à ses avances. S’il s’agit d’un homme qui étudie la Torah, qui désire être fidèle à D.ieu et à Sa Torah, le mauvais penchant lui affirmera qu’il accepte toutes ces conditions et qu’il lui trouvera même des accomplissements conformes à cette voie, à la condition de ne pas tenir compte des questions qui sont réellement brûlantes. Au final, comme l’enseigne notre sainte Torah, un feu est allumé et il rencontre des ronces. Dans un premier temps, il ne brûle que ces ronces, mais, par la suite, il détruit aussi les gerbes et les bottes. Point n’est besoin d’en dire plus, tant cela est pénible et même effroyable.
Bien entendu, je ne dis pas tout cela pour vous faire de la morale, mais dans l’espoir que peut-être ces quelques lignes, bien que peu nombreuses, vous incitent à vous servir de vos possibilités, à exercer votre influence en tout endroit où elle s’étend, afin que chacun se serve des forces dont il dispose pour restaurer l’assise d’Israël en diaspora et en Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, dans tous ces domaines et dans les autres. Avec ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles de tout cela, de même que pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,
A la fin de votre lettre, vous précisez que vous pensez quitter ces contrées. Or, vous savez de quelle manière est considéré celui qui fuit le front, dans le combat des valeurs juives qui est mené en l’endroit où vous résidez depuis quelques temps déjà, pourvu que : “ je sauve ma propre personne ”. Avez-vous réellement agi et accompli ici tout(2) ce que vous auriez pu faire pour renforcer le Judaïsme, dans cet endroit ? N’est-il pas dit, selon tous(2) les avis, que : “ les pauvres de ta ville sont prioritaires ”(6) ?
S’agissant du contenu de ce qui est joint à votre lettre, vous m’excuserez de vous faire remarquer que des notions différentes ont été confondues ici, car la question qui se pose(7) est, en l’occurrence, la suivante. Y a-t-il, de nos jours, une Mitsva de la Torah de quitter la diaspora pour s’installer en Erets Israël, ou bien n’est-ce pas le cas ou, plus encore, l’interdiction que prononcent nos Sages d’une installation structurée s’applique-t-elle encore en la matière, ainsi qu’il est dit : “ Celui qui quitte Babel pour se rendre en Erets Israël transgresse une Injonction de la Torah ” ? En revanche, le fait que l’on embrasse les pierres de la Terre Sainte, l’Interdiction de permettre que d’autres nations s’y installent, l’impossibilité pour celui qui réside en Erets Israël de quitter ce pays, n’ont rien à voir avec tout cela. Et, s’il est clair que ceux qui se trouvent en diaspora n’ont pas le droit de causer la destruction de la Terre Sainte, y compris à l’époque actuelle, cela ne prouve pas du tout(2) que l’on soit obligé de s’y installer.
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°8258.
(2) Le Rabbi souligne les mots : “trouvez”, “etc., etc.”, “évident”, “mener action dans ce domaine”, “tous”, “des domaines fondamentaux”, “tous”, “tout”, “tous” et “pas du tout”.
(3) Aux Etats-Unis.
(4) Sa profanation.
(5) Voir le Séfer Ha Maamarim 5689, à la page 124 et le Likouteï Si’hot, tome 18, à la page 296.
(6) Par rapport à ceux des autres villes, selon le traité Baba Metsya 71a.
(7) Voir, à ce sujet, le Likouteï Si’hot, tome 2, à partir de la page 619 et tome 18, à partir de la page 399.