Lettre n° 8479

Par la grâce de D.ieu,
27 Tamouz 5722,
Brooklyn,

Au Rav Yaakov Dov(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre, à laquelle était jointe votre livre, le Béer Yaakov, un commentaire des traités Yebamot et Kanim, présentant une façon intéressante d’illustrer les paroles de la Torah. Puisse D.ieu faire qu’encore pendant de nombreuses années, vous redoubliez d’ardeur en la Torah, que vous en diffusiez l’étude, l’explication et que vous permettiez de la comprendre. Vous le ferez à la fois pour sa partie révélée et pour sa dimension profonde, laquelle, à notre époque, a été révélée par la ‘Hassidout.

De fait, il y a bien là une Injonction spécifique à nos générations. Il convient de l’étudier jusqu’à la comprendre, comme l’établissent différents textes. Vous verrez, en particulier, les lois de l’étude de la Torah de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, à la fin du chapitre 2 et au chapitre 1, à la fin du paragraphe 6. Avec mes respects et ma bénédiction,

N. B. : Comme à mon habitude, je formulerai les quelques remarques suivantes. Quand on a recours à des signes, on s’efforce, dans la mesure du possible, que ceux-ci aient un rapport avec ce qu’ils désignent, ce qui veut dire qu’un signe d’interdiction doit être l’inverse d’un signe d’injonction. Or, dans votre livre, le même signe désigne le lévirat, Yeboum et l’interdiction. Pour le déchaussement, le signe doit avoir des lignes séparées afin de figurer la rupture. Pour le lévirat, par contre, qui est un lien, la ligne doit être ininterrompue. De même, le mariage doit aussi être représenté par une ligne ininterrompue.

Une remarque sera également formulée dans un tout autre domaine. Il ne me semble pas que des crochets doivent être utilisés comme signe, car cela n’a jamais été le cas(2), depuis les six jours de la création. Je vous joins une note(3) et j’espère qu’elle vous intéressera.

Notes

(1) Le Rav Y. D. Cantor, de Tel Aviv.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°360.
(3) Il s’agit du texte de la causerie du Rabbi, prononcée pendant le Chabbat Parchat ‘Houkat-Balak 5722, qui figure dans le Likouteï Si’hot, tome 2, à partir de la page 599.