Lettre n° 8490

Par la grâce de D.ieu,
5 Mena’hem Av 5722,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 20 Tamouz et à celle qui la précédait. Vous m’indiquez de quelle manière vous gagnez votre vie et comment vous le ferez à l’avenir. Vous me demandez ce que j’en pense. De façon générale, on n’abandonne pas les affaires desquelles on tire sa subsistance, surtout quand on a une famille, pour essayer de nouveaux moyens de gagner sa vie, d’autant que vous avez adopté votre travail actuel depuis quelques temps déjà. Certes, vous m’écrivez que le milieu n’est pas favorable. Pour autant, vous habitez maintenant parmi des Juifs craignant D.ieu. Ceci fera qu’au final, le milieu professionnel dans lequel vous évoluez n’aura pas une si forte influence sur vous, à condition que vous preniez la décision que votre comportement doit être conforme aux enseignements de notre Torah, Torah de vie et à la pratique de ses Mitsvot, desquelles il est dit : “ On vivra par elles ”. Mais, bien entendu, et pour différentes raisons, il n’y a nullement lieu d’engager une polémique avec ceux qui se trouvent dans l’endroit où vous travaillez actuellement. Il suffit de leur donner le bon exemple du comportement d’un Juif, chacun étant défini comme le descendant d’Avraham, d’Its’hak et de Yaakov.

On peut observer concrètement que la relation que l’on peut entretenir avec divers événements, différents milieux, est conditionnée par l’approche que l’on adopte. Je veux dire que, si vous observez l’endroit dans lequel vous travaillez actuellement avec insatisfaction, ou même avec un sentiment encore plus fort, il peut en résulter du mal pour ceux qui se trouvent sur place. En revanche, si vous vous dites qu’il s’agit uniquement pour vous de gagner votre vie, en cet endroit, que vous pourrez ensuite vous servir de ce que vous aurez gagné pour la Torah, les Mitsvot, pour l’éducation de vos enfants sur la voie de la Torah et des Mitsvot, si vous pensez que l’on rencontre systématiquement des difficultés quand on cherche à assurer sa subsistance, qu’il en est toujours ainsi, vous constaterez que l’aspect troublant de votre travail sera moins difficile à supporter et qu’il n’aura aucune influence sur vous. Je lis avec plaisir, dans votre lettre, que vous avez sympathisé avec les hommes de ‘Habad en votre endroit, que vous vous êtes rapproché d’eux. J’espère qu’il en sera encore ainsi, à l’avenir et il a déjà été dit que : “ le salut provient des nombreux conseillers ”. Avec ma bénédiction pour que vous me donniez de bonnes nouvelles de tout ce qui vient d’être dit,