Lettre n° 8538

Par la grâce de D.ieu,
3 Mar ‘Hechvan 5723,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 1er ‘Hechvan et à sa conclusion, dans laquelle vous me parlez de votre fils. Vous m’indiquerez donc son adresse et l’on fera, encore une fois, une tentative(1) par l’intermédiaire des Rabbanim ‘hassidiques de Chicago, s’il réside toujours là-bas. La prière et la bénédiction sont efficaces. Néanmoins, un Juif doit, en outre, intervenir par les voies de la nature.

Votre lettre a été rédigée au lendemain de Tichri, un mois qui est rassasié de tout le bien et, selon l’expression de mon beau-père, le Rabbi, qui a une portée générale(2), pour toute l’année. Cela veut dire que se révélera cette satiété dans tous les domaines, y compris pour ce qui vous préoccupe et également pour toute l’année. Avec ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles de tout cela,

N. B. : Vous me demandez le sens de l’expression : “ des pensées indésirables qui découlent de la mélancolie ”(3). Il faut le comprendre au sens simple et en fonction de ce qu’a écrit mon beau-père(4), le Rabbi, à propos de(5) : “ Tu vis contre ton gré ”. Ceci fait référence à la situation de l’homme qui est dépourvu de joie et d’enthousiasme, bien que chaque Juif entame sa journée en récitant les bénédictions du matin, qui commencent par Modé Ani : “ Je Te rends grâce ”. Puis, l’on répète, à maintes reprises, “ béni sois-Tu ”, ce qui veut bien dire qu’une bénédiction est nécessaire et qu’il y a matière à remercier D.ieu, qu’il faut, en outre, Lui faire confiance pour tout ce qu’Il accomplira pour votre fils.

Notes

(1) Vraisemblablement pour le rapprocher de la pratique juive.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°8224.
(3) Selon ce que le Rabbi avait écrit au destinataire de la présente.
(4) Voir la lettre n°988, de même que les Iguerot Kodech du Rabbi Rayats, tome 5, lettre n°1493.
(5) La Michna du traité Avot.