Lettre n° 8557

Par la grâce de D.ieu,
10 Kislev 5723, date de la
libération de l’Admour Haémtsahi,
Brooklyn, New York,

Aux membres de l’assemblée de Yechouroun,
qui chérissent et honorent la Torah et les Mitsvot,
que D.ieu vous accorde longue vie,

Je vous salue et vous bénis,

A l’occasion de la prochaine célébration annuelle du centre des Yechivot Tom’heï Temimim Loubavitch, qui aura lieu ce 24 Tévet, j’espère que ceux qui chérissent la Torah, en général et les responsables de la Yechiva, en particulier, profiteront des quelques semaines qui restent encore pour faire en sorte que cette célébration ait le retentissement qui convient.

On connaît le récit(1) que nous avons entendu de mon beau-père, le Rabbi, à propos de l’Admour Haémtsahi, selon lequel lui-même s’approfondissait tout particulièrement, dans son étude. Une fois, alors qu’il était un jeune homme, sa concentration fut telle qu’il n’entendit pas son enfant tomber du berceau dans lequel il se trouvait. L’enfant sanglota et le propre père de l’Admour Haémtsahi, l’Admour Hazaken, qui se trouvait alors à l’étage et qui lui-même étudiait profondément la Torah, l’entendit. Aussitôt, il descendit, souleva l’enfant, le calma, puis le coucha de nouveau. Par la suite, l’Admour Hazaken signifia à son fils que, même si l’on est profondément engagé en l’accomplissement le plus important, on doit, cependant, toujours entendre le sanglot d’un enfant juif.

Ce récit nous a été rapporté et il doit donc délivrer un enseignement à chacun d’entre nous. Cet enseignement est, en l’occurrence, le suivant. Il y a, de nos jours, beaucoup d’enfants juifs qui sont tombés de leur berceau, celui de la Torah et de son éducation. Leur âme pleure et demande qu’on leur dispense une éducation de Torah et de Mitsvot, basée sur les valeurs sacrées. En conséquence, aussi occupé et absorbé que l’on puisse être par ses propres préoccupations, aussi importantes que celles-ci puissent être, on se doit d’entendre les pleurs et les requêtes des enfants. Il faut se soustraire à d’autres activités afin de se consacrer à eux, car rien n’est plus haut, ni plus important que l’éducation basée sur les valeurs sacrées.

Les Yechivot Loubavitch et les écoles écoutent et entendent cet appel des enfants juifs, mais, du fait des carences financières qu’elles subissent, elles ne sont pas en mesure de tous les soulever et de les coucher dans le berceau de la Torah et des Mitsvot. L’objectif le plus haut que chacun et chacune peut se fixer est donc d’apporter son aide afin que l’on puisse collecter les moyens nécessaires pour développer tout ce qui concerne les Yechivot Loubavitch et les écoles. La célébration annuelle qui va avoir lieu sera l’occasion de le faire. Que D.ieu accorde à chacun d’y parvenir de tout son cœur, avec une main large et dans la joie. Et, D.ieu en accordera la récompense “ mesure pour mesure ”(2), mais dans des proportions largement accrues, à la fois matériellement et spirituellement. Avec mes respects et ma bénédiction de réussite,

M. Schneerson,

Notes

(1) Voir, à ce propos, les lettres n°8558 et 8589, de même que le Likouteï Si’hot, tome 3, à partir de la page 802.
(2) C’est-à-dire de la manière dont on agit envers Lui, selon le Pessikta Zoutrata sur le verset Chemot 3, 6.