Lettre n° 8564
Par la grâce de D.ieu, cinquième
lumière de ‘Hanouka 5723,
Brooklyn, New York,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux
besoins communautaires, aux comportements généreux,
issu d’une illustre famille, le Rav C. Z.(1),
Je vous salue et vous bénis,
Après une longue interruption, j’ai bien reçu votre lettre de la veille du jour lumineux, le 19 Kislev, Roch Hachana de l’enseignement de la ‘Hassidout et des voies ‘hassidiques.
Conformément aux propos de mon beau-père, le Rabbi et d’après l’explication de son père(2), le Rabbi Rachab, “ ce jour permet de révéler la dimension profonde de la Torah et des Mitsvot, l’aspect profond de l’Essence de l’En Sof, qui éclaire la partie profonde de l’âme, de sorte que toute notre existence soit uniquement pour Lui ”. De fait, quiconque connaît le cheminement de la pensée du Rabbi Rachab sait qu’il était lui-même entièrement investi dans la profondeur et l’essence. Malgré cela, quand il fait mention de la partie profonde de l’âme, il ajoute aussitôt une précision : “ de sorte que toute notre existence(3) soit… ”, à la fois par l’essence et par la révélation(3). Car, le corps, par rapport à l’âme, est effectivement comparable à la révélation par rapport à l’essence.
En conséquence, j’ai bon espoir qu’à réception de la présente, votre état de santé se sera amélioré et que vous m’en donnerez de bonnes nouvelles. Bien plus, vous avez rédigé votre lettre à la veille du jour lumineux et une réponse lui est donnée pendant les jours de ‘Hanouka. Ces deux événements ont pour but de diffuser “ la bougie (qui) est une Mitsva et la Torah (qui) est une lumière ”, d’une manière sans cesse accrue et toujours plus brillante. L’ajout de lumière spirituelle apporte également la clarté matérielle, car “ Israël(4) est un peuple unique sur la terre ”, réunissant la spiritualité et la matérialité. Ceci inclut la santé physique, puisque, selon le dicton du Maguid(5), dont le 19 Kislev est le jour de la Hilloula, “ une petite entaille dans le corps est un trou béant dans l’âme ”. De ce fait, la santé du corps “ appartient aux voies de D.ieu ”.
Vous m’écrivez que vous avez eu l’idée de publier un recueil à l’occasion du cent cinquantième anniversaire du décès de l’Admour Hazaken(6). Vous avez pensé que j’en serai satisfait et vous ne vous êtes pas trompé. De fait, il y a là bien plus que de la satisfaction. J’émets le vœu et je souhaite à tous ceux qui prendront part à ce recueil que tous les articles qui y paraîtront soient parfaitement conformes à l’enseignement de l’Admour Hazaken, lequel est, non seulement une étude profonde, mais aussi et surtout une partie de la Torah de vie, guide du comportement concret, dans l’existence quotidienne. Dès lors, je pourrai exprimer ma satisfaction non seulement dans une lettre qui vous est adressée, mais aussi de manière publique.
Il m’a été particulièrement agréable de lire, à la fin de votre lettre, que vous prenez part à la répartition des livres de l’Admour Hazaken, à la fois du Tanya et du Choul’han Arou’h. Comme l’expliquent(7) différents textes et conformément à la décision hala’hique, en la matière, de même que d’après la “ conception des opposants ”, celui qui prend part à une telle répartition est considéré comme s’il avait étudié et achevé tous ces livres. Enfin, dernier point, qui suscite le plus d’intérêt, vous m’annoncez la bonne nouvelle de la réparation des pierres tombales de Haditch(8) et de Nyeghin(9).
Bien entendu, j’attends les conséquences des actions du comité d’organisation pour l’intégration des jeunes immigrants religieux, des actions concrètes. Puisse D.ieu faire que, là encore, le critère soit l’enseignement de la Torah(10). En effet, tous les Juifs et toutes les Juives sont : “ croyants, fils de croyants ”. Selon les termes de l’Admour Hazaken, à la fin du chapitre 24 du Tanya, “ même au moment de la faute, il Lui reste fidèle(3) ”. Il en résulte que tous(3) les Juifs, a fortiori ceux qui sont religieux(3), comme on l’a dit, surtout s’ils sont immigrants, doivent effectivement connaître l’élévation(11), du bas vers le haut et de la gauche vers la droite. Car, la direction opposée est une descente, ce qu’à D.ieu ne plaise.
Je vous adresse ma bénédiction à l’occasion de ‘Hanouka, afin d’ajouter de la lumière, de jour en jour, à la fois spirituellement et matériellement, de même que pour donner de bonnes nouvelles, en bonne santé, dans la joie et l’enthousiasme, avec toute ma considération,
Depuis le temps, vous avez sûrement reçu ma lettre, avec ce qui y était joint, bien que vous ne m’en ayez pas accusé réception. Je vous adresse, avec la présente, nos dernières parutions.
Notes
(1) Chnéor Zalman Chazar. Voir, à son sujet, la lettre n°8254.
(2) Voir les Iguerot Kodech du Rabbi Rachab, tome 1, lettre n°110.
(3) Le Rabbi souligne les mots “ notre existence ”, “ révélation ”, “ fidèle ”, “ tout ” et “ religieux ”.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°8414.
(5) Voir, à ce sujet, la lettre n°8358.
(6) Celui-ci parut en 5729 (1969). Voir, à ce sujet, la lettre n°8627.
(7) Voir, à ce sujet, la lettre n°869.
(8) Celle de l’Admour Hazaken.
(9) Celle de l’Admour Haémtsahi.
(10) Selon le traité Chabbat 97a.
(11) Alya signifie à la fois immigration et élévation.
lumière de ‘Hanouka 5723,
Brooklyn, New York,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux
besoins communautaires, aux comportements généreux,
issu d’une illustre famille, le Rav C. Z.(1),
Je vous salue et vous bénis,
Après une longue interruption, j’ai bien reçu votre lettre de la veille du jour lumineux, le 19 Kislev, Roch Hachana de l’enseignement de la ‘Hassidout et des voies ‘hassidiques.
Conformément aux propos de mon beau-père, le Rabbi et d’après l’explication de son père(2), le Rabbi Rachab, “ ce jour permet de révéler la dimension profonde de la Torah et des Mitsvot, l’aspect profond de l’Essence de l’En Sof, qui éclaire la partie profonde de l’âme, de sorte que toute notre existence soit uniquement pour Lui ”. De fait, quiconque connaît le cheminement de la pensée du Rabbi Rachab sait qu’il était lui-même entièrement investi dans la profondeur et l’essence. Malgré cela, quand il fait mention de la partie profonde de l’âme, il ajoute aussitôt une précision : “ de sorte que toute notre existence(3) soit… ”, à la fois par l’essence et par la révélation(3). Car, le corps, par rapport à l’âme, est effectivement comparable à la révélation par rapport à l’essence.
En conséquence, j’ai bon espoir qu’à réception de la présente, votre état de santé se sera amélioré et que vous m’en donnerez de bonnes nouvelles. Bien plus, vous avez rédigé votre lettre à la veille du jour lumineux et une réponse lui est donnée pendant les jours de ‘Hanouka. Ces deux événements ont pour but de diffuser “ la bougie (qui) est une Mitsva et la Torah (qui) est une lumière ”, d’une manière sans cesse accrue et toujours plus brillante. L’ajout de lumière spirituelle apporte également la clarté matérielle, car “ Israël(4) est un peuple unique sur la terre ”, réunissant la spiritualité et la matérialité. Ceci inclut la santé physique, puisque, selon le dicton du Maguid(5), dont le 19 Kislev est le jour de la Hilloula, “ une petite entaille dans le corps est un trou béant dans l’âme ”. De ce fait, la santé du corps “ appartient aux voies de D.ieu ”.
Vous m’écrivez que vous avez eu l’idée de publier un recueil à l’occasion du cent cinquantième anniversaire du décès de l’Admour Hazaken(6). Vous avez pensé que j’en serai satisfait et vous ne vous êtes pas trompé. De fait, il y a là bien plus que de la satisfaction. J’émets le vœu et je souhaite à tous ceux qui prendront part à ce recueil que tous les articles qui y paraîtront soient parfaitement conformes à l’enseignement de l’Admour Hazaken, lequel est, non seulement une étude profonde, mais aussi et surtout une partie de la Torah de vie, guide du comportement concret, dans l’existence quotidienne. Dès lors, je pourrai exprimer ma satisfaction non seulement dans une lettre qui vous est adressée, mais aussi de manière publique.
Il m’a été particulièrement agréable de lire, à la fin de votre lettre, que vous prenez part à la répartition des livres de l’Admour Hazaken, à la fois du Tanya et du Choul’han Arou’h. Comme l’expliquent(7) différents textes et conformément à la décision hala’hique, en la matière, de même que d’après la “ conception des opposants ”, celui qui prend part à une telle répartition est considéré comme s’il avait étudié et achevé tous ces livres. Enfin, dernier point, qui suscite le plus d’intérêt, vous m’annoncez la bonne nouvelle de la réparation des pierres tombales de Haditch(8) et de Nyeghin(9).
Bien entendu, j’attends les conséquences des actions du comité d’organisation pour l’intégration des jeunes immigrants religieux, des actions concrètes. Puisse D.ieu faire que, là encore, le critère soit l’enseignement de la Torah(10). En effet, tous les Juifs et toutes les Juives sont : “ croyants, fils de croyants ”. Selon les termes de l’Admour Hazaken, à la fin du chapitre 24 du Tanya, “ même au moment de la faute, il Lui reste fidèle(3) ”. Il en résulte que tous(3) les Juifs, a fortiori ceux qui sont religieux(3), comme on l’a dit, surtout s’ils sont immigrants, doivent effectivement connaître l’élévation(11), du bas vers le haut et de la gauche vers la droite. Car, la direction opposée est une descente, ce qu’à D.ieu ne plaise.
Je vous adresse ma bénédiction à l’occasion de ‘Hanouka, afin d’ajouter de la lumière, de jour en jour, à la fois spirituellement et matériellement, de même que pour donner de bonnes nouvelles, en bonne santé, dans la joie et l’enthousiasme, avec toute ma considération,
Depuis le temps, vous avez sûrement reçu ma lettre, avec ce qui y était joint, bien que vous ne m’en ayez pas accusé réception. Je vous adresse, avec la présente, nos dernières parutions.
Notes
(1) Chnéor Zalman Chazar. Voir, à son sujet, la lettre n°8254.
(2) Voir les Iguerot Kodech du Rabbi Rachab, tome 1, lettre n°110.
(3) Le Rabbi souligne les mots “ notre existence ”, “ révélation ”, “ fidèle ”, “ tout ” et “ religieux ”.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°8414.
(5) Voir, à ce sujet, la lettre n°8358.
(6) Celui-ci parut en 5729 (1969). Voir, à ce sujet, la lettre n°8627.
(7) Voir, à ce sujet, la lettre n°869.
(8) Celle de l’Admour Hazaken.
(9) Celle de l’Admour Haémtsahi.
(10) Selon le traité Chabbat 97a.
(11) Alya signifie à la fois immigration et élévation.