Lettre n° 8611

Par la grâce de D.ieu,
25 Adar 5723,
Brooklyn, New York,

A l’attention de monsieur Elyahou Amikam,

Je vous salue et vous bénis,

Je voulais vous écrire, depuis quelques temps déjà, mais je ne savais où vous trouver. Je viens d’apprendre que vous êtes déjà en Erets Israël et j’ai pu obtenir votre adresse. Tout d’abord, je souhaite vous remercier pour ce livre. Notre bibliothèque est à la disposition du plus grand nombre et j’ai donc bon espoir que vous y contribuerez encore, à l’avenir.

J’espère aussi que vous gardez en votre souvenir les impressions de notre rencontre et de notre discussion, qu’avant tout notre échange relatif aux affaires communautaires, dont certaines sont vitales et fondamentales, apportera des fruits et qu’il présentera un intérêt pour le plus grand nombre.

On peut observer concrètement, surtout à notre époque et tout particulièrement après la découverte de l’énergie la plus effrayante, dans la quantité la plus infime(1), qu’un seul individu peut parfois être à l’origine du changement le plus fondamental pour l’existence du plus grand nombre. En effet, c’est la qualité et non la quantité qui est déterminante. Or, s’il en est ainsi pour la matière inerte, combien plus est-ce le cas pour l’aspect physique du corps juif et, a fortiori, pour l’existence spirituelle de notre peuple, les enfants d’Israël. Mais, pour obtenir ce résultat, chacun doit révéler l’énergie qu’il porte en lui, car celle-ci est, de fait, illimitée. Selon les termes de l’Admour Hazaken(2), auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, cette année étant la cent cinquantième depuis son décès, “ la seconde âme d’Israël(3) est une parcelle de D.ieu céleste véritable(4) ”, car elle est issue de l’En Sof, béni soit-Il. Elle-même et toutes ses forces sont donc également infinies. Avec mes respects et ma bénédiction afin de me donner de bonnes nouvelles,

Notes

(1) L’atome.
(2) Au début du second chapitre du Tanya.
(3) L’âme divine.
(4) Le Rabbi souligne le mot “ véritable ”.