Lettre n° 864
Par la grâce de D.ieu,
15 Tévet 5711,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à vos lettres du 5, du 14 Mar’Hechvan et du 26 Kislev :
A) Vous vous attristez sans raison. Il faut, certes, faire des efforts, mais le soucis est inutile.
De façon générale, il faut diffuser, parmi les ‘Hassidim, les propos du Zohar sur les dégâts que cause la mélancolie. Ils sont à la Parchat Tetsavé, page 284b : "Considère ce qui se passe dans ce monde inférieur"(1). Vous consulterez ce texte. Non seulement, on en conçoit du trouble dans le service de D.ieu, l’étude de la Torah et la santé physique. Mais, bien plus, on peut, par la mélancolie, aggraver la situation de ce qui la suggère. C’est une évidence.
B) Monsieur ... m’a écrit pour me dire qu’il a commencé ses efforts. L’éloge vous en revient(2), bien qu’il possède le libre arbitre, comme l’explique le Séfer Hamitsvot du Tséma’h Tsédek, à la Mitsva de la circoncision(3).
C) Vous me dites avoir parlé à plusieurs personnes, pour leur demander de mettre les Tefilin. Vous leur avez sûrement montré la brochure, en anglais, édité, à ce propos, par le Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h. Mais, l’on vous a répondu avec effronterie et vous consulterez ce que dit le Torah Chalom, à ce propos.
En fait, ces personnes ne sont pas restées indifférentes, mais vous ont répondu avec insolence. Il y a bien là un début de résultat et vous consulterez le huitième chapitre du Kountrass Hatefila et le Torat Chalom, à la page 14(4), qui décrit la supériorité du bœuf par rapport au bouc.
Il faut donc trouver les mots et le temps qui convient pour poursuivre le dialogue avec eux, sur ce point et uniquement sur lui. Vous leur direz qu’il suffit de mettre les Tefilin pour accomplir cette Mitsva, que la prière est une Mitsva indépendante. Je suis convaincu qu’au final, ils mettront effectivement les Tefilin, puis ils respecteront d’autres Mitsvot.
D) Je vous remercie beaucoup pour les informations que vous m’avez communiquées à propos de la réunion ‘hassidique du 19 Kislev. Vous en avez sans doute fait de même à l’occasion de la cinquième lumière de ‘Hanouka. Vous m’écrirez pour m’en parler. Et, surtout, vous vous efforcerez, avec ceux qui vous suivent, de conquérir l’extérieur.
Si, parfois, le courage vous manque, vous vous direz que vous retardez ainsi la délivrance, la résurrection des morts, le moment où nous reverrons mon beau-père, le Rabbi et son père(5). Ne les languissez-vous pas ? Est-il un effort qui soit trop dur pour obtenir un tel résultat ? Et, il ne s’agit nullement d’une façon de parler. Ces propos doivent être interprétés au sens le plus littéral.
E) Vous me dites que, du fait du danger et des persécutions, vos parents ont été enterrés sans pratiquer la toilette mortuaire. Selon la situation que vous décrivez, c’est pour les honorer qu’il en a été ainsi. Néanmoins, puisque vous m’interrogez, à ce propos, voici ce qu’il convient de faire :
1. Deux personnes dignes de confiance se rendront près de leur tombe. Vous leur direz que vous donnez de la Tsédaka pour eux et leur demanderez de transmettre vos excuses à votre père et à votre mère, puisque vous ne pouviez faire autrement.
2. Au jour du décès de votre père et de votre mère, vous adopterez une étude supplémentaire du traité Mikwaot et de la ‘Hassidout.
3. Vous respecterez ceux dont vous avez reçu l’enseignement. Mais, avant tout, vous vous déferez de votre mélancolie.
En saluant toute votre communauté,
Mena’hem Schneerson,
Notes
(1) Voir, à ce propos, la lettre n°795.
(2) Textuellement : "Le vin appartient à son propriétaire, mais l’on remercie celui qui le sert".
(3) Voir, à ce propos, la lettre n°980.
(4) Dans l’édition actuelle, page 10.
(5) Le Rabbi Rachab.
15 Tévet 5711,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à vos lettres du 5, du 14 Mar’Hechvan et du 26 Kislev :
A) Vous vous attristez sans raison. Il faut, certes, faire des efforts, mais le soucis est inutile.
De façon générale, il faut diffuser, parmi les ‘Hassidim, les propos du Zohar sur les dégâts que cause la mélancolie. Ils sont à la Parchat Tetsavé, page 284b : "Considère ce qui se passe dans ce monde inférieur"(1). Vous consulterez ce texte. Non seulement, on en conçoit du trouble dans le service de D.ieu, l’étude de la Torah et la santé physique. Mais, bien plus, on peut, par la mélancolie, aggraver la situation de ce qui la suggère. C’est une évidence.
B) Monsieur ... m’a écrit pour me dire qu’il a commencé ses efforts. L’éloge vous en revient(2), bien qu’il possède le libre arbitre, comme l’explique le Séfer Hamitsvot du Tséma’h Tsédek, à la Mitsva de la circoncision(3).
C) Vous me dites avoir parlé à plusieurs personnes, pour leur demander de mettre les Tefilin. Vous leur avez sûrement montré la brochure, en anglais, édité, à ce propos, par le Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h. Mais, l’on vous a répondu avec effronterie et vous consulterez ce que dit le Torah Chalom, à ce propos.
En fait, ces personnes ne sont pas restées indifférentes, mais vous ont répondu avec insolence. Il y a bien là un début de résultat et vous consulterez le huitième chapitre du Kountrass Hatefila et le Torat Chalom, à la page 14(4), qui décrit la supériorité du bœuf par rapport au bouc.
Il faut donc trouver les mots et le temps qui convient pour poursuivre le dialogue avec eux, sur ce point et uniquement sur lui. Vous leur direz qu’il suffit de mettre les Tefilin pour accomplir cette Mitsva, que la prière est une Mitsva indépendante. Je suis convaincu qu’au final, ils mettront effectivement les Tefilin, puis ils respecteront d’autres Mitsvot.
D) Je vous remercie beaucoup pour les informations que vous m’avez communiquées à propos de la réunion ‘hassidique du 19 Kislev. Vous en avez sans doute fait de même à l’occasion de la cinquième lumière de ‘Hanouka. Vous m’écrirez pour m’en parler. Et, surtout, vous vous efforcerez, avec ceux qui vous suivent, de conquérir l’extérieur.
Si, parfois, le courage vous manque, vous vous direz que vous retardez ainsi la délivrance, la résurrection des morts, le moment où nous reverrons mon beau-père, le Rabbi et son père(5). Ne les languissez-vous pas ? Est-il un effort qui soit trop dur pour obtenir un tel résultat ? Et, il ne s’agit nullement d’une façon de parler. Ces propos doivent être interprétés au sens le plus littéral.
E) Vous me dites que, du fait du danger et des persécutions, vos parents ont été enterrés sans pratiquer la toilette mortuaire. Selon la situation que vous décrivez, c’est pour les honorer qu’il en a été ainsi. Néanmoins, puisque vous m’interrogez, à ce propos, voici ce qu’il convient de faire :
1. Deux personnes dignes de confiance se rendront près de leur tombe. Vous leur direz que vous donnez de la Tsédaka pour eux et leur demanderez de transmettre vos excuses à votre père et à votre mère, puisque vous ne pouviez faire autrement.
2. Au jour du décès de votre père et de votre mère, vous adopterez une étude supplémentaire du traité Mikwaot et de la ‘Hassidout.
3. Vous respecterez ceux dont vous avez reçu l’enseignement. Mais, avant tout, vous vous déferez de votre mélancolie.
En saluant toute votre communauté,
Mena’hem Schneerson,
Notes
(1) Voir, à ce propos, la lettre n°795.
(2) Textuellement : "Le vin appartient à son propriétaire, mais l’on remercie celui qui le sert".
(3) Voir, à ce propos, la lettre n°980.
(4) Dans l’édition actuelle, page 10.
(5) Le Rabbi Rachab.