Lettre n° 8651

[24 Tamouz 5723]

Pour faire suite à ce dont nous nous sommes entretenus(1), lorsque vous étiez ici, concernant l’endroit dans lequel vos enfants devront poursuivre leurs études, je me suis abstenu d’écrire, au milieu de l’année scolaire, à vous-même comme à votre fils. Je l’ai fait pour différentes raisons et, tout d’abord, parce qu’il est bien clair que l’on ne peut pas écrire ce qui va à l’encontre du Choul’han Arou’h, lequel affirme qu’un fils doit poursuivre ses études dans l’endroit qu’il désire. Bien plus, cet enseignement figure, non pas dans les lois de l’étude de la Torah, mais bien dans celles du respect dû aux parents ! Simultanément, je n’ai pas voulu non plus détériorer vos relations, au sein du foyer, dans l’espoir que la situation s’améliorerait d’elle-même. J’ai donc justifié mon absence de réponse par le fait que l’on était au milieu de l’année scolaire.

Actuellement, approche le temps des inscriptions pour la nouvelle année scolaire. Je me permets donc d’exprimer ma ferme conviction que vous-même et votre épouse permettrez à votre fils de poursuivre ses études là où il le désire, d’autant qu’il le souhaite depuis très longtemps déjà et qu’il est bien préférable qu’il le fasse avec votre plein accord. Je formulerai également une autre remarque. La volonté de votre fils, en la matière, est très forte. Elle n’est nullement éphémère et passagère, comme vous avez dû vous en rendre compte au cours des mois qui se sont écoulés. Cela veut dire qu’en le forçant à agir autrement, vous le frapperez quotidiennement avec les conséquences que cela peut avoir, une tension nerveuse, la détérioration de vos rapports, un manque d’ardeur à l’étude, une relation négative envers l’école dans laquelle il est obligé de se trouver et beaucoup d’autres éléments encore(2). Or, les parents doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir, et dans la joie, afin d’empêcher de telles manifestations. Combien plus doivent le faire ceux auxquels D.ieu a accordé des enfants qui Le craignent, qui possèdent des capacités et qui sont sensibles. En effet, tel est le bien de ces enfants, à la fois matériel et spirituel.

Compte tenu de l’urgence, je vous adresse la présente en express et je vous remercie d’avance de m’annoncer, au plus vite, de bonnes nouvelles, à son sujet.

Notes

(1) Voir le Likouteï Si’hot, tome 24, à la page 355.
(2) Le Rabbi souligne les mots : “ beaucoup d’autres éléments encore ”.