Lettre n° 8654

Par la grâce de D.ieu,
4 Mena’hem Av 5723,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux
besoins communautaires, le Rav Pin’has Aharon(1),

Je vous salue et vous bénis,

Vous m’écrivez à propos du téléphone(2). Néanmoins, ceci n’est nullement comparable au microphone, pour les raisons suivantes :

A) Celui qui parle n’en a pas du tout conscience(3).

B) Il n’est pas satisfait qu’on l’entende dans la pièce d’à côté et, bien plus, cela va même contre son gré.

C) Il ne s’agit nullement(4) d’une “ tête coupée ”(5), puisque l’on entend uniquement les paroles prononcées à voix haute et à proximité du téléphone, en agissant sur le téléphone.

Il existe d’autres raisons encore, mais tout cela est bien évident. Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Le Rav P. A. Weberman, de Miami. Voir, à son sujet, la lettre n°8291.
(2) Le destinataire de la présente écrivait : “ Le Likouteï Si’hot, tome 2, à la page 506, rapporte que le Rabbi Rayats, à la veille du Chabbat et des fêtes, surélevait, avec une pièce de bois, le téléphone, dans la chambre de son père, le Rabbi Rachab, afin que l’on entende les prières dans l’autre chambre. Peut-être est-il possible d’en déduire une permission de se servir d’un microphone ou bien d’un magnétophone, si celui qui parle ne le fait pas directement face à cette machine ”.
(3) Il ne sait pas que ses propos sont entendus par le téléphone.
(4) Le Rabbi souligne le mot : “ nullement ”.
(5) De l’expression, “ peut-on couper la tête sans que mort s’en suive ? ”, désignant un acte qui a pour effet une transgression inéluctable du Chabbat, bien qu’il ne soit pas effectué dans cette intention.