Lettre n° 8725
Par la grâce de D.ieu,
27 Kislev 5724,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Après une longue interruption, j’ai reçu, avec plaisir, votre lettre et ce qui y était joint, un mémoire(1) daté du 19 Kislev. Bien que vous ne le précisiez pas, j’ai bon espoir que vous connaissez l’histoire de ce jour de bonne nouvelle, celui de la libération de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, qui est aussi celui de notre délivrance et de la liberté de nos âmes. Et, peut-être avez-vous participé personnellement à l’une des réunions ‘hassidiques qui ont lieu, chaque année, en ce jour. Plusieurs d’entre elles se tiennent dans la ville sainte de Jérusalem, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. Puisse D.ieu faire que cette journée influence toute votre année, afin que vous diffusiez le Judaïsme traditionnel, notre sainte Torah, Torah de vérité, en particulier la lumière de la ‘Hassidout et de ce qui la concerne.
Bien entendu, j’ai lu ce mémoire avec intérêt. Il semble que la question du calendrier soit de nouveau à l’ordre du jour, dans le contexte international et puisse D.ieu faire qu’au final, nos frères, les enfants d’Israël, ne prêtent pas main forte aux détracteurs du Judaïsme, surtout à la lumière de l’histoire d’Israël et en fonction des allusions que l’on trouve dans les Midrashim de nos Sages. Sans leur aide, ceux-ci ne pourraient pas imposer leur autorité, pas même dans les domaines matériels et encore moins pour ce qui a trait à la spiritualité du peuple d’Israël. Selon la formulation bien connue, sans l’intervention de ceux qui “ émanent de toi ”, toute destruction serait inconcevable.
De fait, ces jours de ‘Hanoukka délivrent le même enseignement(2). En effet, les hellénistes se réclamaient, à l’époque, de la culture dominante. Ils prétendaient que Israël est identique à tous les autres peuples et doit imiter leur comportement. Certes, quelques unes de leurs pratiques, la Torah et les Mitsvot, sont spécifiquement juives. Il convient, néanmoins, d’étudier la Torah uniquement pour acquérir des connaissances, d’en avoir une perception purement intellectuelle. Et, en conséquence, le sacrifice que l’on offre peut aussi bien être un porc, qui sera introduit dans le Temple et conduit jusqu’à l’autel. Quant à la lumière de la Mitsva, on pourra souiller les huiles, mais non(3) les faire disparaître, car l’allumage du Chandelier reste une nécessité, mais doit, cependant, être réalisé avec de l’huile impur ! Du fait de nos nombreuses fautes et pour notre grand malheur, un même danger guette encore notre époque aux multiples épreuves, qui comptent de nombreux hellénistes, de toutes sortes et de tous acabits. Il est difficile d’en dire plus tant cela est pénible et même désolant.
A ce sujet, mais vous le savez sûrement, l’épisode du 19 Kislev lui-même survint uniquement parce que des Juifs apportèrent leur concours(4), comme cela est établi. Malgré cela, celui dont nous célébrons la délivrance, l’Admour Hazaken, met en garde, dans une lettre bien connue(5). Faisant référence à sa libération et à sa délivrance, il invoque, selon ses propres termes, “ les multiples bienfaits que D.ieu a accompli pour nous ”, mais il exige, malgré cela : “ que l’on ne soit pas orgueilleux, en son cœur, par rapport à ses frères, car, peut-être, de cette façon, D.ieu les inspirera, comme le visage se reflète dans l’eau… ”. Telle est la conception de ‘Habad, qui consiste à rapprocher de telles personnes de la Torah et des Mitsvot, plutôt qu’à les abaisser vers elles, ce qu’à D.ieu ne plaise, en étant motivé par son amour du prochain qui ne fait qu’un avec l’amour de D.ieu et avec l’amour de Sa Torah(6). Avec mes respects et ma bénédiction pour un joyeux ‘Hanoukka,
Notes
(1) Emanant du ministère des cultes, à propos du calendrier mondial. Ce mémoire expliquait que ce dernier devait remplacer le calendrier grégorien et inclure en lui des jours qui ne font pas partie du cycle hebdomadaire.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°8723.
(3) Le Rabbi souligne le mot : “ non ”.
(4) A la dénonciation dont fit l’objet l’Admour Hazaken.
(5) Figurant dans le Tanya, Iguéret Ha Kodech, au chapitre 12.
(6) Voir, à ce sujet, la lettre n°8701.
27 Kislev 5724,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Après une longue interruption, j’ai reçu, avec plaisir, votre lettre et ce qui y était joint, un mémoire(1) daté du 19 Kislev. Bien que vous ne le précisiez pas, j’ai bon espoir que vous connaissez l’histoire de ce jour de bonne nouvelle, celui de la libération de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, qui est aussi celui de notre délivrance et de la liberté de nos âmes. Et, peut-être avez-vous participé personnellement à l’une des réunions ‘hassidiques qui ont lieu, chaque année, en ce jour. Plusieurs d’entre elles se tiennent dans la ville sainte de Jérusalem, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. Puisse D.ieu faire que cette journée influence toute votre année, afin que vous diffusiez le Judaïsme traditionnel, notre sainte Torah, Torah de vérité, en particulier la lumière de la ‘Hassidout et de ce qui la concerne.
Bien entendu, j’ai lu ce mémoire avec intérêt. Il semble que la question du calendrier soit de nouveau à l’ordre du jour, dans le contexte international et puisse D.ieu faire qu’au final, nos frères, les enfants d’Israël, ne prêtent pas main forte aux détracteurs du Judaïsme, surtout à la lumière de l’histoire d’Israël et en fonction des allusions que l’on trouve dans les Midrashim de nos Sages. Sans leur aide, ceux-ci ne pourraient pas imposer leur autorité, pas même dans les domaines matériels et encore moins pour ce qui a trait à la spiritualité du peuple d’Israël. Selon la formulation bien connue, sans l’intervention de ceux qui “ émanent de toi ”, toute destruction serait inconcevable.
De fait, ces jours de ‘Hanoukka délivrent le même enseignement(2). En effet, les hellénistes se réclamaient, à l’époque, de la culture dominante. Ils prétendaient que Israël est identique à tous les autres peuples et doit imiter leur comportement. Certes, quelques unes de leurs pratiques, la Torah et les Mitsvot, sont spécifiquement juives. Il convient, néanmoins, d’étudier la Torah uniquement pour acquérir des connaissances, d’en avoir une perception purement intellectuelle. Et, en conséquence, le sacrifice que l’on offre peut aussi bien être un porc, qui sera introduit dans le Temple et conduit jusqu’à l’autel. Quant à la lumière de la Mitsva, on pourra souiller les huiles, mais non(3) les faire disparaître, car l’allumage du Chandelier reste une nécessité, mais doit, cependant, être réalisé avec de l’huile impur ! Du fait de nos nombreuses fautes et pour notre grand malheur, un même danger guette encore notre époque aux multiples épreuves, qui comptent de nombreux hellénistes, de toutes sortes et de tous acabits. Il est difficile d’en dire plus tant cela est pénible et même désolant.
A ce sujet, mais vous le savez sûrement, l’épisode du 19 Kislev lui-même survint uniquement parce que des Juifs apportèrent leur concours(4), comme cela est établi. Malgré cela, celui dont nous célébrons la délivrance, l’Admour Hazaken, met en garde, dans une lettre bien connue(5). Faisant référence à sa libération et à sa délivrance, il invoque, selon ses propres termes, “ les multiples bienfaits que D.ieu a accompli pour nous ”, mais il exige, malgré cela : “ que l’on ne soit pas orgueilleux, en son cœur, par rapport à ses frères, car, peut-être, de cette façon, D.ieu les inspirera, comme le visage se reflète dans l’eau… ”. Telle est la conception de ‘Habad, qui consiste à rapprocher de telles personnes de la Torah et des Mitsvot, plutôt qu’à les abaisser vers elles, ce qu’à D.ieu ne plaise, en étant motivé par son amour du prochain qui ne fait qu’un avec l’amour de D.ieu et avec l’amour de Sa Torah(6). Avec mes respects et ma bénédiction pour un joyeux ‘Hanoukka,
Notes
(1) Emanant du ministère des cultes, à propos du calendrier mondial. Ce mémoire expliquait que ce dernier devait remplacer le calendrier grégorien et inclure en lui des jours qui ne font pas partie du cycle hebdomadaire.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°8723.
(3) Le Rabbi souligne le mot : “ non ”.
(4) A la dénonciation dont fit l’objet l’Admour Hazaken.
(5) Figurant dans le Tanya, Iguéret Ha Kodech, au chapitre 12.
(6) Voir, à ce sujet, la lettre n°8701.