Lettre n° 8764

Par la grâce de D.ieu,
jeudi de la Paracha : “ tout ce que l’Eternel
a dit, nous le ferons ”(1) 5724,
Brooklyn, New York,

Au jeune Yossef,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu, avec plaisir, la lettre dans laquelle tu m’expliques comment s’est passée ta Bar Mitsva(2). Bien entendu, tu as, tout d’abord, commenté la Torah, prononcé un discours ‘hassidique et tu as donné de la Tsedaka. Et, tout cela se poursuivra pendant le saint Chabbat Parchat Yethro, qui approche et dont le point central est le don de notre Torah, Torah de vie, puis pendant le début de la semaine suivante, celle de la Parchat Michpatim. Or, on connaît les propos de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et Décisionnaire de la partie cachée de la Torah, auteur du Choul’han Arou’h et Décisionnaire de la partie révélée de la Torah, selon lesquels les Juifs doivent découvrir, dans la Paracha de la semaine, des enseignements s’appliquant à cette semaine.

Puisse donc D.ieu faire que chacun conserve, en permanence devant ses yeux, l’un des grands principes que l’on déduit de ces Sidrot et qui est le suivant : le Saint béni soit-Il dit : “ Les enfants d’Israël sont pour Moi, des serviteurs ”(3) et non les serviteurs d’autres serviteurs(4). C’est pour cela qu’un Juif n’a pas le droit de dire : “ J’aime mon maître… ”, ce qui fait allusion, en l’occurrence, à toutes les contingences du monde. Il ne doit pas faire partie de ceux qui, du fait de leur attirance vers les plaisirs du monde, sont les serviteurs, les esclaves de leur mauvais penchant et de tout ce qui le concerne.

Il faut se souvenir en permanence que : “ Je suis l’Eternel ton D.ieu(3) Qui t’ai fait sortir du pays de l’Egypte, de la maison de la servitude(3) ”, afin d’être réellement libre. Or, soulignent nos Sages(5), “ nul n’est libre comme celui qui se consacre à l’étude de la Torah ”, cette étude conduisant à l’action(6), c’est-à-dire à la pratique des Mitsvot.

Le mérite de la Tsedaka te protégera en tout ce qui vient d’être dit, avec encore plus de puissance et de force, en connaissant l’élévation dans le domaine de la sainteté(7). Je t’adresse ma bénédiction pour que tes parents conçoivent de toi beaucoup de satisfaction véritable, une satisfaction juive et ‘hassidique, de même que pour me donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Notes

(1) Yethro 19, 8.
(2) Voir le Likouteï Si’hot, tome 6, à la page 314.
(3) Le Rabbi souligne les mots : “ Les enfants d’Israël sont pour Moi, des serviteurs ”, “ ton D.ieu ” et “ de la maison de la servitude ”.
(4) Behar 25, 55 selon l’interprétation du traité Kiddouchin 22b.
(5) Dans le traité Avot, chapitre 6, à la Michna 2.
(6) Selon le traité Kiddouchin 40b.
(7) Selon le traité Bera’hot 28a.