Lettre n° 8771
Par la grâce de D.ieu,
26 Chevat 5724,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux
multiples accomplissements, le Rav Dov Yehouda(1),
Je vous salue et vous bénis,
Après une interruption, j’ai bien reçu votre lettre du 23 Chevat, dans laquelle vous faites allusion à la synagogue. De façon générale, je n’ai pas l’habitude d’intervenir, en pareil cas, tant que l’on ne me demande pas personnellement mon avis. Néanmoins, il me semble qu’en l’occurrence, le contexte n’est pas(2) clair. Autre point, qui est essentiel également, l’idée première doit être la nécessité de multiplier les synagogues qui sont basées sur les valeurs sacrées, en particulier à notre époque et dans votre ville. J’ai donc formulé mon avis en conséquence. Compte tenu de tout cela, il est judicieux, pour différentes raisons, que vous vous restiez provisoirement dans la synagogue que vous mentionnez. En revanche, d’une manière fixe et sur la base de ce qui vient d’être dit, il serait bon de fonder votre propre synagogue. Même si “ le début est dans la peine ”(3), tout au moins “ l’issue sera le développement ”. Puisse D.ieu accorder que celui-ci soit le plus large.
Il est clair que le juge ne peut se fier qu’à ce qu’il observe de ses propres yeux et il n’est pas de mon propos d’imposer ma position, celle qui vient d’être définie. En revanche, je n’ai pas le droit de cacher ce qui me semble être le bien de tous ceux qui sont intéressés et concernés, en la matière. Pour cela, il doit en être ainsi et, même si la synagogue ne peut pas se trouver réellement dans votre maison, il est nécessaire qu’elle soit plus indépendante que la synagogue actuelle.
Nous approchons du mois d’Adar dont l’aspect principal et central est les jours de Pourim, lorsque “ l’on envoie des mets, chacun à son prochain ”. L’une des raisons(4) de cette pratique est la proximité qui doit s’instaurer entre tous les enfants d’Israël, jusqu’à l’unité véritable. Puisse D.ieu faire que vous commenciez cette action dès le saint Chabbat qui bénit le mois d’Adar. Puis, vous la développerez jusqu’au jour de la pleine lune, au milieu du mois. Avec mes respects, ma bénédiction pour que vous me donniez de bonnes nouvelles, que vous conceviez une satisfaction véritable de votre fils, dont vous citez le nom, parmi tous vos enfants, de même que votre épouse, la Rabbanit,
Notes
(1) Le Rav D. Y. Schochat, de Toronto. Voir, à son sujet, la lettre n°4968.
(2) Le Rabbi souligne le mot : “ pas ”.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°7958.
(4) Selon le traité Baba Batra 131a.
(5) Voir, en particulier, le Manot Ha Lévi de Rabbi Chlomo Alkabets sur le verset Esther 9, 27.
26 Chevat 5724,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux
multiples accomplissements, le Rav Dov Yehouda(1),
Je vous salue et vous bénis,
Après une interruption, j’ai bien reçu votre lettre du 23 Chevat, dans laquelle vous faites allusion à la synagogue. De façon générale, je n’ai pas l’habitude d’intervenir, en pareil cas, tant que l’on ne me demande pas personnellement mon avis. Néanmoins, il me semble qu’en l’occurrence, le contexte n’est pas(2) clair. Autre point, qui est essentiel également, l’idée première doit être la nécessité de multiplier les synagogues qui sont basées sur les valeurs sacrées, en particulier à notre époque et dans votre ville. J’ai donc formulé mon avis en conséquence. Compte tenu de tout cela, il est judicieux, pour différentes raisons, que vous vous restiez provisoirement dans la synagogue que vous mentionnez. En revanche, d’une manière fixe et sur la base de ce qui vient d’être dit, il serait bon de fonder votre propre synagogue. Même si “ le début est dans la peine ”(3), tout au moins “ l’issue sera le développement ”. Puisse D.ieu accorder que celui-ci soit le plus large.
Il est clair que le juge ne peut se fier qu’à ce qu’il observe de ses propres yeux et il n’est pas de mon propos d’imposer ma position, celle qui vient d’être définie. En revanche, je n’ai pas le droit de cacher ce qui me semble être le bien de tous ceux qui sont intéressés et concernés, en la matière. Pour cela, il doit en être ainsi et, même si la synagogue ne peut pas se trouver réellement dans votre maison, il est nécessaire qu’elle soit plus indépendante que la synagogue actuelle.
Nous approchons du mois d’Adar dont l’aspect principal et central est les jours de Pourim, lorsque “ l’on envoie des mets, chacun à son prochain ”. L’une des raisons(4) de cette pratique est la proximité qui doit s’instaurer entre tous les enfants d’Israël, jusqu’à l’unité véritable. Puisse D.ieu faire que vous commenciez cette action dès le saint Chabbat qui bénit le mois d’Adar. Puis, vous la développerez jusqu’au jour de la pleine lune, au milieu du mois. Avec mes respects, ma bénédiction pour que vous me donniez de bonnes nouvelles, que vous conceviez une satisfaction véritable de votre fils, dont vous citez le nom, parmi tous vos enfants, de même que votre épouse, la Rabbanit,
Notes
(1) Le Rav D. Y. Schochat, de Toronto. Voir, à son sujet, la lettre n°4968.
(2) Le Rabbi souligne le mot : “ pas ”.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°7958.
(4) Selon le traité Baba Batra 131a.
(5) Voir, en particulier, le Manot Ha Lévi de Rabbi Chlomo Alkabets sur le verset Esther 9, 27.