Lettre n° 8772

Par la grâce de D.ieu,
28 Chevat 5724,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 16 Chevat, concernant l’adoption d’un enfant(1). En pareil cas, de nos jours, on s’efforce de tout faire pour le bien-être de l’enfant et, dans ce but, on lui fait croire qu’il s’agit de ses parents véritables et naturels. De ce fait, même si l’on fait abstraction de tous les autres éléments, je ne sais pas dans quelle mesure on peut éviter de s’isoler avec l’enfant, de l’embrasser et de l’enlacer, même s’il sait qu’il s’agit de parents adoptifs et a fortiori selon l’usage actuel qui consiste, comme je l’ai dit, à le lui cacher. On peut effectivement penser qu’il y a là une impossibilité(2). Or, il s’agit bien, en la matière, d’Interdictions clairement prononcés par nos Sages et même, dans certains cas, selon l’avis de quelques Décisionnaires(3), d’Interdictions de la Torah. Et, comme je le rappelais, il en est ainsi également quand on fait abstraction de tous les autres éléments, comme, par exemple, l’origine de l’enfant et son statut personnel. Compte tenu de ce qui vient d’être dit, je ne vois pas ce que l’on peut faire, en la matière. A l’opposé, s’il s’agit de dissuader quelqu’un de s’engager dans cette démarche, une longue analyse devrait s’avérer inutile.

Bien que vous n’en parliez pas, je suppose que vous avez consulté un médecin spécialiste, à ce sujet, pour avoir des enfants, d’autant que, ces dernières années, de nouveaux traitements ont été mis au point, en la matière. Puisse D.ieu faire que vous me donniez de bonnes nouvelles de tout cela. En un moment favorable, on mentionnera votre nom près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que le souhait de votre cœur soit positivement exaucé. Il serait bon de faire vérifier vos Tefillin et les Mezouzot de votre maison, afin de vous assurer qu’elles sont toutes valables, conformément à la Hala’ha. Et, votre épouse adoptera l’usage positif des femmes juifs, consistant à donner de la Tsedaka avant d’allumer les bougies, à la veille du Chabbat et des fêtes. Avec ma bénédiction afin de me donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Notes

(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°8700.
(2) De se préserver de ces Interdictions.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°8766.