Lettre n° 8777
Par la grâce de D.ieu,
3 Adar 5724,
Brooklyn,
Au jeune Ezra Binyamin(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu vos lettres précédentes et j’y ai vu, avec plaisir que vous étudiez le Tanya profondément et méticuleusement(2). Certes, des personnes comme nous ne peuvent étudier chaque mot avec la précision nécessaire qu’après avoir acquis une bonne connaissance de plusieurs livres et discours de ‘Hassidout. Quand aux nombreuses questions que vous vous posez sur Iguéret Ha Techouva, vous consulterez les guides spirituels, enseignant la ‘Hassidout, que vous côtoyez.
Vous m’interrogez également sur la causerie de la Parchat Yethro(3), montrant la supériorité des Mitsvot après le don de la Torah, par rapport à ce qu’elles étaient au préalable. Vous faites remarquer que ceci ne devrait pas s’appliquer aux Mitsvot pour lesquelles une Injonction(4) spécifique a été donnée avant le don de la Torah, conformément à ce qui est exposé dans la causerie de la Parchat Le’h Le’ha(5). Et, de fait, même pour ce qui concerne la circoncision, le commentaire de la Michna(6), à la fin du chapitre 7 du traité ‘Houlin, souligne l’importance du don de la Torah.
La différence est, brièvement, la suivante. Les Mitsvot que l’on accomplissait, avant le don de la Torah, n’étaient que des “ odeurs ”, des valeurs morales. Ainsi, les bâtons de Yaakov(7) ne conservèrent aucune sainteté par la suite. Certes, une Injonction(4) fut donnée de mettre en pratique ces Mitsvot et de le faire précisément dans l’action concrète(4). En pareil cas, la sainteté reste effectivement au sein de la matière, y compris par la suite. C’est pour cela que Avraham, quand il fit faire un serment(8), dit : “ De grâce, place ta main sous ma hanche ”. Néanmoins, cette sainteté est uniquement celle qu’une créature peut atteindre ici-bas, celle de la source des créatures. En effet, un décret disposait alors que les créatures terrestres ne pouvaient pas connaître l’élévation. En revanche, après le don de la Torah, ce décret fut abrogé et “ Il nous a sanctifié par Ses Mitsvot(4) ”, bien au-delà de la source des créatures, comme des odeurs par rapport à la sainteté du Créateur. Vous trouverez des références sur cette distinction dans les causeries précédemment citées.
Notes
(1) E. B. Schochat. Voir, à son sujet, la lettre n°8703.
(2) Voir le Likouteï Si’hot, tome 23, à la page 326.
(3) Publiée dans le Likouteï Si’hot, tome 2, à partir de la page 887.
(4) Le Rabbi souligne les mots : “ Injonction ”, “ Injonction ”, “ concrète ” et “ Ses Mitsvot ”.
(5) Publiée dans le Likouteï Si’hot, tome 2, à partir de la page 757.
(6) Du Rambam.
(7) Qu’il plaça devant le troupeau de Lavan afin d’en prélever sa rétribution.
(8) A Eliezer, son serviteur et devait lui faire tenir à la main un objet de Mitsva.
3 Adar 5724,
Brooklyn,
Au jeune Ezra Binyamin(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu vos lettres précédentes et j’y ai vu, avec plaisir que vous étudiez le Tanya profondément et méticuleusement(2). Certes, des personnes comme nous ne peuvent étudier chaque mot avec la précision nécessaire qu’après avoir acquis une bonne connaissance de plusieurs livres et discours de ‘Hassidout. Quand aux nombreuses questions que vous vous posez sur Iguéret Ha Techouva, vous consulterez les guides spirituels, enseignant la ‘Hassidout, que vous côtoyez.
Vous m’interrogez également sur la causerie de la Parchat Yethro(3), montrant la supériorité des Mitsvot après le don de la Torah, par rapport à ce qu’elles étaient au préalable. Vous faites remarquer que ceci ne devrait pas s’appliquer aux Mitsvot pour lesquelles une Injonction(4) spécifique a été donnée avant le don de la Torah, conformément à ce qui est exposé dans la causerie de la Parchat Le’h Le’ha(5). Et, de fait, même pour ce qui concerne la circoncision, le commentaire de la Michna(6), à la fin du chapitre 7 du traité ‘Houlin, souligne l’importance du don de la Torah.
La différence est, brièvement, la suivante. Les Mitsvot que l’on accomplissait, avant le don de la Torah, n’étaient que des “ odeurs ”, des valeurs morales. Ainsi, les bâtons de Yaakov(7) ne conservèrent aucune sainteté par la suite. Certes, une Injonction(4) fut donnée de mettre en pratique ces Mitsvot et de le faire précisément dans l’action concrète(4). En pareil cas, la sainteté reste effectivement au sein de la matière, y compris par la suite. C’est pour cela que Avraham, quand il fit faire un serment(8), dit : “ De grâce, place ta main sous ma hanche ”. Néanmoins, cette sainteté est uniquement celle qu’une créature peut atteindre ici-bas, celle de la source des créatures. En effet, un décret disposait alors que les créatures terrestres ne pouvaient pas connaître l’élévation. En revanche, après le don de la Torah, ce décret fut abrogé et “ Il nous a sanctifié par Ses Mitsvot(4) ”, bien au-delà de la source des créatures, comme des odeurs par rapport à la sainteté du Créateur. Vous trouverez des références sur cette distinction dans les causeries précédemment citées.
Notes
(1) E. B. Schochat. Voir, à son sujet, la lettre n°8703.
(2) Voir le Likouteï Si’hot, tome 23, à la page 326.
(3) Publiée dans le Likouteï Si’hot, tome 2, à partir de la page 887.
(4) Le Rabbi souligne les mots : “ Injonction ”, “ Injonction ”, “ concrète ” et “ Ses Mitsvot ”.
(5) Publiée dans le Likouteï Si’hot, tome 2, à partir de la page 757.
(6) Du Rambam.
(7) Qu’il plaça devant le troupeau de Lavan afin d’en prélever sa rétribution.
(8) A Eliezer, son serviteur et devait lui faire tenir à la main un objet de Mitsva.