Lettre n° 8812
Par la grâce de D.ieu,
7 Iyar 5724,
Brooklyn,
A l’attention des participants à l’étude du saint Tanya,
dans la synagogue Chaareï Tefila(1) de Toronto,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai appris, avec plaisir, que vous concluez l’étude de la troisième partie du Tanya, Iguéret Ha Techouva, le dimanche de la Parchat Emor, “ dis… et tu diras… ”, jour de Pessa’h Chéni(2). Puisse D.ieu faire que votre étude de la Torah s’en trouve accrue, comme c’est le cas chaque fois qu’il y a une conclusion, que l’on en achève une partie, surtout en public. La vitalité et la clarté de cette étude en seront augmentées également. En effet, l’assurance d’un tel ajout, de la part de ceux qui prennent part à une telle étude, nous a été clairement signifiée, comme l’indique la conclusion d’Iguéret Ha Techouva précédemment citée : “ Lorsqu’un homme se sanctifie quelque peu ici-bas, il est considérablement sanctifié d’en haut ”(3).
Bien plus, le texte apporte une précision, à ce sujet : “ comme cela a été dit auparavant… du niveau de la Lumière qui entoure les mondes ”, ce qui veut dire que la sanctification céleste est considérable non seulement dans sa dimension quantitative, mais aussi qualitativement. Bien plus, elle est sans aucune commune mesure, comme l’est la Lumière qui entoure les mondes par rapport à celle qui les pénètre(4). Puis tout de suite après cela, le texte ajoute : “ Il en est strictement de même pour la récompense ”. Il en est bien clair que ceci s’applique, de la même façon, à la rétribution de cette Mitsva, à la fois dans le monde futur et dans ce monde. En effet, l’étude de la Torah est une des pratiques(5) dont on consomme les fruits dans ce monde alors que le capital en est conservé pour le monde futur.
Selon l’usage qui a toujours été en vigueur, tout événement qui concerne cette semaine doit être lié à sa Paracha. On connaît, en effet, le commentaire que font nos Sages(6) du verset : “ Dis… et tu diras… ”(7), selon lequel : “ Ceci a pour but de mettre les grands en garde à propos des petits ”. Or, tout comme la grandeur et la petitesse existent dans le monde, en général, on les trouve aussi au sein du petit monde(8) que constitue l’homme. De fait, chaque homme possède sa propre grandeur et sa propre petitesse. Sa grandeur est l’intellect de son cerveau, l’émotion de son cœur, alors que sa petitesse réside dans sa force d’action. Il est donc demandé à l’homme que sa grandeur mette en garde sa petitesse. Conformément à l’Injonction de nos Sages(9), l’étude doit être orientée vers l’action et, bien plus encore, “ grande est l’étude qui conduit à l’action ”(10), car c’est essentiellement de cette façon que l’étude est grande(11).
A tout cela s’applique l’enseignement de Pessa’h Chéni, selon l’explication de mon beau-père, le Rabbi, chef d’Israël(12) : “ Pessa’h Chéni enseigne que rien n’est jamais perdu, que l’on peut toujours réparer. Même si l’on était impur, même si l’on se trouvait dans un chemin lointain, même s’il en était ainsi “ pour vous ”, d’une manière délibérée, on peut néanmoins réparer ” dés lors qu’on le désire sincèrement. Bien plus, on ne subit aucune limitation dans le temps, à la différence du premier Pessa’h(13), qui dure sept jours. En effet, la Techouva est réalisée immédiatement, en un seul instant(14) et “ on lui pardonne avant qu’il ait le temps de bouger ”, “ afin qu’il soit agréé par l’Eternel, accepté et chéri devant Lui ”(15). Avec mes respects et ma bénédiction,
M. Schneerson,
Notes
(1) Les portes de la prière.
(2) Voir le Likouteï Si’hot, tome 32, à la page 227.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ Selon le traité Yoma, à la fin du chapitre 6 ”.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir, en particulier, le Tanya, au chapitre 48 ”.
(5) Le Rabbi note, en bas de page : “ Traité Péa, au début du chapitre 1 ”.
(6) Le Rabbi note, en bas de page : “ Dans le traité Yebamot 114a ”.
(7) Voir, à ce sujet, la lettre n°8816.
(8) Selon le Midrash Tan’houma, Parchat Pekoudeï, au chapitre 3.
(9) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir les lois de l’étude de la Torah, de l’Admour Hazaken, chapitre 4, aux paragraphes 3 et 4 ”.
(10) Le Rabbi note, en bas de page : “ Selon le traité Baba Kama 17a ”.
(11) Le Rabbi note, en bas de page : “ On consultera les lois de l’étude de la Torah, de l’Admour Hazaken, chapitre 4, au paragraphe 3 ”.
(12) Le Rabbi note, en bas de page : “ Dans le Hayom Yom, à la date du 14 Iyar ”.
(13) Le Rabbi note, en bas de page : “ Tous les sept jours lui sont liés, selon l’explication du traité Pessa’him 95b, qui dit : ‘ce qui est mangé pendant les six jours’ et 96b : ‘Il devient ‘Hamets pendant les sept jours’ ”. Le Rabbi souligne ici le mot ‘Hamets.
(14) Le Rabbi note, en bas de page : “ Zohar, tome 1, à a page 129a. Voir le traité Kiddouchin 49b. et le début d’Iguéret Ha Techouva, à la page 91a, qui dit que la Mitsva de la Techouva, d’après la Torah, n’est qu’une résolution prise dans le cœur ” d’abandonner la faute. Le Rabbi souligne ici le mot Mitsva.
(15) Le Rabbi note, en bas de page : “ Début du second chapitre d’Iguéret Ha Techouva. Voir le Rambam, lois de la Techouva, au chapitre 7 ”.
7 Iyar 5724,
Brooklyn,
A l’attention des participants à l’étude du saint Tanya,
dans la synagogue Chaareï Tefila(1) de Toronto,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai appris, avec plaisir, que vous concluez l’étude de la troisième partie du Tanya, Iguéret Ha Techouva, le dimanche de la Parchat Emor, “ dis… et tu diras… ”, jour de Pessa’h Chéni(2). Puisse D.ieu faire que votre étude de la Torah s’en trouve accrue, comme c’est le cas chaque fois qu’il y a une conclusion, que l’on en achève une partie, surtout en public. La vitalité et la clarté de cette étude en seront augmentées également. En effet, l’assurance d’un tel ajout, de la part de ceux qui prennent part à une telle étude, nous a été clairement signifiée, comme l’indique la conclusion d’Iguéret Ha Techouva précédemment citée : “ Lorsqu’un homme se sanctifie quelque peu ici-bas, il est considérablement sanctifié d’en haut ”(3).
Bien plus, le texte apporte une précision, à ce sujet : “ comme cela a été dit auparavant… du niveau de la Lumière qui entoure les mondes ”, ce qui veut dire que la sanctification céleste est considérable non seulement dans sa dimension quantitative, mais aussi qualitativement. Bien plus, elle est sans aucune commune mesure, comme l’est la Lumière qui entoure les mondes par rapport à celle qui les pénètre(4). Puis tout de suite après cela, le texte ajoute : “ Il en est strictement de même pour la récompense ”. Il en est bien clair que ceci s’applique, de la même façon, à la rétribution de cette Mitsva, à la fois dans le monde futur et dans ce monde. En effet, l’étude de la Torah est une des pratiques(5) dont on consomme les fruits dans ce monde alors que le capital en est conservé pour le monde futur.
Selon l’usage qui a toujours été en vigueur, tout événement qui concerne cette semaine doit être lié à sa Paracha. On connaît, en effet, le commentaire que font nos Sages(6) du verset : “ Dis… et tu diras… ”(7), selon lequel : “ Ceci a pour but de mettre les grands en garde à propos des petits ”. Or, tout comme la grandeur et la petitesse existent dans le monde, en général, on les trouve aussi au sein du petit monde(8) que constitue l’homme. De fait, chaque homme possède sa propre grandeur et sa propre petitesse. Sa grandeur est l’intellect de son cerveau, l’émotion de son cœur, alors que sa petitesse réside dans sa force d’action. Il est donc demandé à l’homme que sa grandeur mette en garde sa petitesse. Conformément à l’Injonction de nos Sages(9), l’étude doit être orientée vers l’action et, bien plus encore, “ grande est l’étude qui conduit à l’action ”(10), car c’est essentiellement de cette façon que l’étude est grande(11).
A tout cela s’applique l’enseignement de Pessa’h Chéni, selon l’explication de mon beau-père, le Rabbi, chef d’Israël(12) : “ Pessa’h Chéni enseigne que rien n’est jamais perdu, que l’on peut toujours réparer. Même si l’on était impur, même si l’on se trouvait dans un chemin lointain, même s’il en était ainsi “ pour vous ”, d’une manière délibérée, on peut néanmoins réparer ” dés lors qu’on le désire sincèrement. Bien plus, on ne subit aucune limitation dans le temps, à la différence du premier Pessa’h(13), qui dure sept jours. En effet, la Techouva est réalisée immédiatement, en un seul instant(14) et “ on lui pardonne avant qu’il ait le temps de bouger ”, “ afin qu’il soit agréé par l’Eternel, accepté et chéri devant Lui ”(15). Avec mes respects et ma bénédiction,
M. Schneerson,
Notes
(1) Les portes de la prière.
(2) Voir le Likouteï Si’hot, tome 32, à la page 227.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ Selon le traité Yoma, à la fin du chapitre 6 ”.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir, en particulier, le Tanya, au chapitre 48 ”.
(5) Le Rabbi note, en bas de page : “ Traité Péa, au début du chapitre 1 ”.
(6) Le Rabbi note, en bas de page : “ Dans le traité Yebamot 114a ”.
(7) Voir, à ce sujet, la lettre n°8816.
(8) Selon le Midrash Tan’houma, Parchat Pekoudeï, au chapitre 3.
(9) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir les lois de l’étude de la Torah, de l’Admour Hazaken, chapitre 4, aux paragraphes 3 et 4 ”.
(10) Le Rabbi note, en bas de page : “ Selon le traité Baba Kama 17a ”.
(11) Le Rabbi note, en bas de page : “ On consultera les lois de l’étude de la Torah, de l’Admour Hazaken, chapitre 4, au paragraphe 3 ”.
(12) Le Rabbi note, en bas de page : “ Dans le Hayom Yom, à la date du 14 Iyar ”.
(13) Le Rabbi note, en bas de page : “ Tous les sept jours lui sont liés, selon l’explication du traité Pessa’him 95b, qui dit : ‘ce qui est mangé pendant les six jours’ et 96b : ‘Il devient ‘Hamets pendant les sept jours’ ”. Le Rabbi souligne ici le mot ‘Hamets.
(14) Le Rabbi note, en bas de page : “ Zohar, tome 1, à a page 129a. Voir le traité Kiddouchin 49b. et le début d’Iguéret Ha Techouva, à la page 91a, qui dit que la Mitsva de la Techouva, d’après la Torah, n’est qu’une résolution prise dans le cœur ” d’abandonner la faute. Le Rabbi souligne ici le mot Mitsva.
(15) Le Rabbi note, en bas de page : “ Début du second chapitre d’Iguéret Ha Techouva. Voir le Rambam, lois de la Techouva, au chapitre 7 ”.