Lettre n° 8838

Par la grâce de D.ieu,
23 Sivan 5724,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, le Rav Its’hak Tsvi(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre et je me réfère à ce dont j’ai parlé avec vos parents, lors de notre conversation. Vous me posez les questions suivantes :

A) Parmi les ‘Hassidim se consacrant aux Ethroguim de Calabre, il y a le Rav, ‘Hassid aux multiples accomplissements, le Rav I. Jacobson et il me semble que vous avez déjà été en contact, l’un et l’autre. Lui-même a personnellement visité les vergers d’Ethroguim, en Italie et il les a examinés.

B) Il connaît également les critères de sélection et le moyen de s’assurer qu’un arbre n’a pas subi de greffe.

C) Vous parlez aussi de la manière dont la queue pousse et des protubérances. Il faut vérifier si, sur le même(2) arbre, certains fruits ont des protubérances alors que d’autres n’en ont pas. Il en est de même pour les différentes formes de la queue. Il me semble que tous ces détails ne figurent pas dans les livres que vous mentionnez, énumérant les signes distinctifs des fruits que l’on trouve sur le même(2) arbre. Il faut donc vérifier tout cela auprès de quelqu’un qui était sur place et qui a pu le voir lui-même.

D) J’espère que vous avez d’ores et déjà eu des nouvelles d’ici par vos parents, de même que par les invités de Manchester qui sont venus ici pour le temps du don de notre Torah, pour les semaines précédentes et pour les semaines suivantes, de même que de ce qui a été dit en ces moments propices. Puisse D.ieu faire que ces propos fassent leur effet, conformément à leur contenu, car : “ l’acte est essentiel ”(3). Avec mes respects, ma bénédiction afin de me donner de bonnes nouvelles de tout cela et en saluant vos parents,

N. B. : Le Be’horeï Yaakov, à la fin du chapitre 648, dit que l’on ne s’en remet pas à ces signes, pas même pour adopter une position rigoriste. Plusieurs des derniers Sages adoptent la position contraire, mais l’on peut penser que, même selon eux, quand il existe une tradition relative à un certain pays et que, sur un arbre donné, poussent des Ethroguim portant les critères qui les identifient, les autres Ethroguim du même arbre sont valables également. En effet, selon tous les avis, ces(2) critères, ne sont pas déterminants(4), si ce n’est le fait d’avoir une pelure épaisse, selon le ‘Hatam Sofer.

Notes

(1) Le Rav I. T. Libermann, de Manchester. Voir, à son sujet, la lettre n°590.
(2) Le Rabbi souligne les mots : “ même ”, “ même ” et “ ces ”.
(3) Selon le traité Avot, chapitre 1, à la Michna 17.
(4) Voir, à ce sujet, les lettres n°785 et 2995.