Lettre n° 889

Par la grâce de D.ieu,
5 Chevat 5711,
Brooklyn,

Au distingué jeune homme, ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Ye’hyel(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai appris avec plaisir, par votre lettre, que vous essayez de convaincre le jeune... d’étudier la ‘Hassidout. Sans doute ne vous contenterez pas d’influencer une ou deux personnes. Vous multiplierez le nombre de vos amis qui prennent part à cette étude. Vous leur soulignerez, en particulier, qu’il n’est pas d’autre moyen d’étudier la Torah en craignant D.ieu. Dans le cas contraire, selon la mise en garde de nos Sages, au traité Chabbat 31a, "il eut été préférable de ne pas tenter l’élévation".

Vous citez la décision hala’hique de l’Admour Hazaken, dans son Sidour, selon laquelle on doit s’interrompre, entre les Tefilin du bras et celles de la tête pour répondre au Bare’hou. Vous faites remarquer que ce n’est pas ce que dit son Choul’han Arou’h, au chapitre 25.

C’est effectivement l’un des points sur lequel le Sidour de l’Admour Hazaken diverge de son Choul’han Arou’h. En pareil cas, on adopte le dernier avis énoncé dans le temps, c'est-à-dire celui du Sidour. Toutes ces divergences ont été compilées dans le Pisskeï Hassidour, du Rav Naé, édité à Jérusalem en 5697(2).

La demande de bénédiction qui figure dans votre lettre sera lue près du tombeau

J’attends de vos bonnes nouvelles et il n’est de bon que la Torah et les Mitsvot.

Avec ma bénédiction,

Mena’hem Schneerson,

Notes

(1) Le Rav Y. Ziskind. Voir, à son propos, la lettre n°837.
(2) 1937.