Lettre n° 8903
Par la grâce de D.ieu,
21 Mar’hechvan 5725,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Il semble que la dispute ne se soit pas encore calmée(1) et ceci me conduit à dire que j’en éprouve la plus grande peine. Il est également douloureux, l’est peut-être même plus encore, d’observer que quelqu’un vous ait conduit à penser qu’il faille appliquer, en la matière, le principe(2) selon lequel : “ la Loi doit recourber la montagne ”, comme s’il devait en résulter une réussite considérable, si l’on adoptait cette attitude et le contraire de la réussite, si l’on optait pour une autre solution. Il semble que vous consacriez beaucoup de temps, beaucoup d’énergie, beaucoup d’attention à tout cela, à la façon dont vous devez réagir.
Or, vous savez, vous avez observé à quelle point votre réussite a été surnaturelle. A n’en pas douter, il n’y avait pas, à l’époque, que la paix, le calme et la tranquillité. En effet, nous nous trouvons dans ce monde matériel et, selon les propos de mon beau-père, le Rabbi(3), depuis qu’a été commise la faute de l’arbre de la connaissance, il n’est pas de bien qui ne soit pas…(4). Puis, tout à coup, vous accordez une grande importance à ce qui n’en a que très peu ou peut-être même encore moins que cela. Certes, je ne m’exprime pas sur cette importance proprement dite, puisque je ne me trouve pas sur place. Pour autant, il est bien évident que, quand on a constitué un comité, comptant plusieurs personnes et désigné avant même que cet événement se produise, il n’est pas possible d’écarter sa décision, même si elle ne plait pas à l’une des partis. Il ne faut pas réduire la compétence de ce comité car, au final, il n’y a pas d’autres moyens de diriger une activité assumée par plusieurs personnes à la fois, sans qu’une instance soit en mesure de les départager et de prendre une décision finale, quand des divergences surgissent. La Torah elle-même précise que l’on doit adopter la position de la majorité.
Si ce qui vient d’être dit s’applique à chacun, combien plus est-ce le cas pour vous-même, puisque chaque heure, chaque demi-heure que vous consacrez à cette dispute, pourrait être mise à profit, d’une manière bien plus efficace, pour ce qui concerne les écoles. En effet, la divine Providence vous a accordé le mérite et le succès d’être un directeur. Ces demi-heures et ces heures se trouveront ainsi multipliées par le nombre d’élèves(5) des écoles, par leur réussite. J’ai bon espoir qu’il soit inutile d’en dire plus. Vous me réjouirez en m’annonçant une bonne nouvelle si vous me dites que vous avez oublié tout cela, que vous poursuivez votre mission sacrée, dans la joie et l’enthousiasme, l’éducation des fils et filles d’Israël basé sur les valeurs sacrées. En effet, il est dit, à propos de chaque Juif : “ Vous êtes des enfants pour l’Eternel votre D.ieu ”, auxquels un amour spécifique est voué. J’ai entendu de mon beau-père, le Rabbi, un dicton du Baal Chem Tov(6) selon lequel l’amour de D.ieu pour chaque Juif et chaque Juive est infiniment plus intense que celui qui est éprouvé par des parents âgés envers leur fils unique, né alors qu’ils avaient déjà un âge avancé. Puisse D.ieu faire qu’à l’avenir, des lettres comme celle-ci soient inutiles.
Notes
(1) Voir, à ce sujet, les lettres n°8897 et 8899.
(2) Enoncé par le traité Yebamot 92a.
(3) Voir le Séfer Ha Si’hot 5687, à la page 84, de même que les lettres n°1504 et 5339.
(4) Entaché par le mal.
(5) Le Rabbi précise : “ élèves garçons et élèves filles ”.
(6) Voir, à ce sujet, la lettre n°8874.
21 Mar’hechvan 5725,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Il semble que la dispute ne se soit pas encore calmée(1) et ceci me conduit à dire que j’en éprouve la plus grande peine. Il est également douloureux, l’est peut-être même plus encore, d’observer que quelqu’un vous ait conduit à penser qu’il faille appliquer, en la matière, le principe(2) selon lequel : “ la Loi doit recourber la montagne ”, comme s’il devait en résulter une réussite considérable, si l’on adoptait cette attitude et le contraire de la réussite, si l’on optait pour une autre solution. Il semble que vous consacriez beaucoup de temps, beaucoup d’énergie, beaucoup d’attention à tout cela, à la façon dont vous devez réagir.
Or, vous savez, vous avez observé à quelle point votre réussite a été surnaturelle. A n’en pas douter, il n’y avait pas, à l’époque, que la paix, le calme et la tranquillité. En effet, nous nous trouvons dans ce monde matériel et, selon les propos de mon beau-père, le Rabbi(3), depuis qu’a été commise la faute de l’arbre de la connaissance, il n’est pas de bien qui ne soit pas…(4). Puis, tout à coup, vous accordez une grande importance à ce qui n’en a que très peu ou peut-être même encore moins que cela. Certes, je ne m’exprime pas sur cette importance proprement dite, puisque je ne me trouve pas sur place. Pour autant, il est bien évident que, quand on a constitué un comité, comptant plusieurs personnes et désigné avant même que cet événement se produise, il n’est pas possible d’écarter sa décision, même si elle ne plait pas à l’une des partis. Il ne faut pas réduire la compétence de ce comité car, au final, il n’y a pas d’autres moyens de diriger une activité assumée par plusieurs personnes à la fois, sans qu’une instance soit en mesure de les départager et de prendre une décision finale, quand des divergences surgissent. La Torah elle-même précise que l’on doit adopter la position de la majorité.
Si ce qui vient d’être dit s’applique à chacun, combien plus est-ce le cas pour vous-même, puisque chaque heure, chaque demi-heure que vous consacrez à cette dispute, pourrait être mise à profit, d’une manière bien plus efficace, pour ce qui concerne les écoles. En effet, la divine Providence vous a accordé le mérite et le succès d’être un directeur. Ces demi-heures et ces heures se trouveront ainsi multipliées par le nombre d’élèves(5) des écoles, par leur réussite. J’ai bon espoir qu’il soit inutile d’en dire plus. Vous me réjouirez en m’annonçant une bonne nouvelle si vous me dites que vous avez oublié tout cela, que vous poursuivez votre mission sacrée, dans la joie et l’enthousiasme, l’éducation des fils et filles d’Israël basé sur les valeurs sacrées. En effet, il est dit, à propos de chaque Juif : “ Vous êtes des enfants pour l’Eternel votre D.ieu ”, auxquels un amour spécifique est voué. J’ai entendu de mon beau-père, le Rabbi, un dicton du Baal Chem Tov(6) selon lequel l’amour de D.ieu pour chaque Juif et chaque Juive est infiniment plus intense que celui qui est éprouvé par des parents âgés envers leur fils unique, né alors qu’ils avaient déjà un âge avancé. Puisse D.ieu faire qu’à l’avenir, des lettres comme celle-ci soient inutiles.
Notes
(1) Voir, à ce sujet, les lettres n°8897 et 8899.
(2) Enoncé par le traité Yebamot 92a.
(3) Voir le Séfer Ha Si’hot 5687, à la page 84, de même que les lettres n°1504 et 5339.
(4) Entaché par le mal.
(5) Le Rabbi précise : “ élèves garçons et élèves filles ”.
(6) Voir, à ce sujet, la lettre n°8874.