Lettre n° 8907

Par la grâce de D.ieu,
27 Mar’hechvan 5725,
Brooklyn, New York,

A monsieur P. Yossef,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 9 Mar’hechvan, dans laquelle vous me dites que vous avez connu le mouvement ‘Habad alors que vous étiez encore en Hollande. Vous m’indiquez où vous poursuivez vos études actuellement et vous me précisez qu’il vous est difficile d’observer, parfois, que ceux qui ont de plus larges connaissances que les vôtres adoptent une attitude impropre devant les Mitsvot. Nos Sages nous ont enseigné(1) que l’acte est essentiel et j’ai donc bon espoir que votre sentiment, l’attitude que vous déplorez, aura pour conséquence d’attirer votre attention sur les personnes auxquelles vous faites allusion. De la sorte, vous exercerez une influence sur elles, afin qu’elles modifient leurs conceptions. De fait, l’assurance nous a été donnée que les paroles émanant du cœur pénètrent dans le cœur et y agissent, en particulier quand on donne, en outre, le bon exemple par sa propre existence quotidienne, une existence de Torah et de Mitsvot. Car, rien ne résiste à la volonté. Si, en tout endroit, importe la Mitsva : “ Tu aimeras ton prochain comme toi-même ”, qui est un “ grand principe de la Torah ”, s’il convient d’enseigner la voie de la Torah et des Mitsvot à ceux qui se trompent et sont égarés, combien plus doit-il en être ainsi dans le “ pays vers lequel toujours sont tournés les yeux de D.ieu, du début de l’année à la fin de l’année ”, en particulier pour ceux qui étudient dans une école formant des éducateurs et des enseignants, chargés de guider de nombreux élèves. Et, l’on sait que, pour enseigner une certaine discipline aux enfants, le professeur doit la posséder d’une manière beaucoup plus profonde(2).

J’espère que vous avez vu ma lettre qui a été adressée à tous, à l’occasion de Roch Hachana(3). En Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, celle-ci a été publiée dans la Langue sacrée. L’un des points essentiels qui y sont développés est le fait qu’un seul homme peut accomplir des réalisations grandioses, des merveilles dans le domaine du bien, pour peu qu’il se serve de toutes les forces dont il dispose de la manière qui convient. Vous avez sûrement connaissance des études portant sur le ‘Houmach, les Tehilim et le Tanya, qui concernent chacun. Vous les apprenez donc chaque jour. Avec ma bénédiction de réussite et pour me donner de bonnes nouvelles,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

N. B. : On rédige ici dans la Langue sacrée, en anglais et en Yiddish. Vous voudrez bien me préciser dans quel langue il conviendra de vous écrire, à l’avenir.

Notes

(1) Dans le traité Avot, chapitre 1, à la Michna 17.
(2) Que le contenu de son enseignement.
(3) Il s’agit de la lettre n°8886.