Lettre n° 8917

[‘Hanoukka 5725]

“ Les pauvres jeunes gens(1) ont coutume d’aller de porte en porte ”(2), comme le rapporte le Maguen Avraham, au début des lois de ‘Hanoukka, cité par le Divreï Né’hémya et le complément du Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, à la fin du chapitre 670, mais l’on peut encore s’interroger, à ce sujet, car je n’y trouve aucune allusion dans les coutumes de ‘Hanoukka de mon beau-père, le Rabbi. Certes, le fait de ne pas l’avoir vu n’a pas valeur de preuve, surtout quand il s’agit de Tsedaka, pour laquelle la discrétion est une qualité.

Néanmoins, on doit se rappeler qu’en dehors de ce qui est expliqué dans le discours ‘hassidique intitulé : “ Le 25 Kislev ”, dans le Torah Or, avec ses commentaires dans le Chaareï Ora et le Or Ha Torah, soulignant que l’acte de Tsedaka est appelé : “ casque du salut ” et qu’en l’occurrence, l’abnégation de ‘Hanoukka suscita un immense cadeau et révéla ce casque du salut, aucun autre discours ‘hassidique, de tous ceux que j’ai pu voir à ce jour, aucune causerie, aucune lettre de nos maîtres n’évoque une Tsedaka spécifique à la fête de ‘Hanoukka, alors que de nombreux(3) aspects de cette fête y sont présentés par le détail. A l’opposé, plusieurs livres de ‘Hassidout polonaise en font effectivement mention.

Si quelqu’un trouve une allusion à tout cela dans les enseignements de nos maîtres, il me le fera sûrement savoir et je l’en remercie d’avance, du fond de mon cœur. Le Siddour Maharid, dans un passage dont l’auteur est peut-être le Tséma’h Tsédek, explique qu’à ‘Hanoukka, on distribue “ de l’argent aux pauvres, qui vont de porte en porte, c’est-à-dire à la porte de la maison, à l’extérieur, ce qui correspond bien au sens de l’expression : ‘de tout ton pouvoir’, c’est-à-dire ‘de tout ton argent’ ”.

Notes

(1) Voir le Chaar Ha Hala’ha Ve Ha Minhag, tome 2, à la page 265.
(2) Pendant la fête de ‘Hanoukka, pour solliciter des dons.
(3) Le Rabbi souligne le mot : “ nombreux ”.