Lettre n° 9016

[Début d’Elloul 725]

S’agissant(1) du(2) Zéret(3), il est judicieux, à mon humble avis, de renvoyer au Siddour, car plus l’on cite de références de la Torah et mieux c’est.

Pour ce qui est de la ponctuation de “ Réjouir, tu réjouiras ”(4), il me semble clair que l’on dit Sama’h. Je n’ai pas rédigé de note, à ce propos, dans le Siddour, car je garde en mémoire une lettre de mon beau-père, le Rabbi, à ce sujet, que je recherche(5).

Je vous remercie beaucoup pour vos larges interventions en faveur d’un front religieux technique(6) et pour ne pas avoir hésité à vous rendre personnellement chez telle personne. En pareil cas, il faut agir, même s’il y a le moindre doute(7). Vous consulterez, à ce sujet, le traité Sanhédrin 110a, et surtout l’avis du Ramban sur la huitième racine du Séfer Ha Mitsvot du Rambam, qui citent le verset : “ Et, Moché se leva et il alla… ”(8). En outre, cela lève le doute sur ce qu’est un opposant à la ‘Hassidout, si toutefois il y en avait un.

Notes

(1) Voir le Likouteï Si’hot, tome 33, à la page 281.
(2) Cette lettre est adressée au Rav Chlomo Yossef Zevin, Jérusalem et elle a été rédigée à même son courrier du mercredi 27 Mena’hem Av 5725. Voir, à son sujet, la lettre n°8731.
(3) Le Rav Zevin écrivait : “ j’ai vu, dans le Siddour de l’Admour Hazaken avec les commentaires de la ‘Hassidout, à la page 365a-b, ce que le Rabbi écrit à propos de la coutume, en vigueur dans sa famille, de soulever la coupe de bénédiction de trois Téfa’h au-dessus de la table. J’avais déjà trouvé la même affirmation dans la Haggadah de Pessa’h du Rabbi et j’en ai déduit que c’est là la mesure que le Zohar appelle un Zéret. De ce fait, alors que je rédigeais l’article Zéret qui paraîtra dans le tome 12 de l’Encyclopédie talmudique, j’ai inclus cette explication dans mes notes, mais je me suis aussi interrogé, à ce propos, car, à deux autres références, le Zohar parle d’un seul Téfa’h. C’est aussi ce que disent la Guemara et tous les Décisionnaires. Cela veut bien dire que Zéret et Téfa’h son synonymes. Ainsi, le Targoum Yerouchalmi précise-t-il que la longueur du pectoral, soit un Zéret, était bien un Téfa’h. C’est aussi l’avis du Itour Sefarim, à la page 31b, traité Sofrim, sur le Mitpa’hat Sefarim. Je viens donc de trouver votre avis dans le Siddour, précisant qu’il s’agit bien du Zéret défini par le Zohar. En revanche, vous ne citez pas le Targoum Yerouchalmi ci-dessus. Cet article n’est pas encore imprimé et j’y ajouterai donc ce qui figure dans le Siddour. Cependant, je dois conclure en disant que l’analyse, à ce sujet, doit encore être approfondie. Mais, peut-être est-il préférable de ne pas citer cette référence et de ne pas dire que l’analyse doit être approfondie ”.
(4) Faisant référence à la bénédiction qui est prononcée lors d’un mariage, le Rav Zevin écrivait : “ J’ai vu la ponctuation du Siddour, Sama’h Tessama’h, ‘Réjouir, tu réjouiras’. De fait, j’ai consulté tous les rituels de prière ‘Habad et c’est toujours cette formulation qui y apparaît, alors que moi-même, humblement, j’ai dit, toute ma vie, Saméa’h, forme que l’on trouve dans tous les autres rituels de prière et, avant tout, celle qui est grammaticalement correcte. Je ne sais pas si la forme Sama’h est délibérée ou bien si elle provient de l’imprimeur, sans que personne n’y ait prêté attention ”.
(5) Voir à ce sujet, la lettre n°471.
(6) Voir, à ce sujet, la lettre n°9013.
(7) Sur l’utilité d’une telle intervention.
(8) N’hésitant pas à faire lui-même cette démarche.