Lettre n° 9032
Par la grâce de D.ieu, lendemain
de Yom Ha Kippourim 5726,
Brooklyn, New York,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à de nombreuses questions et suite à ma première lettre(1) sur ce qu’il est nécessaire de faire maintenant, dans l’optique des élections à la Knesset, après que soit expirée la date de présentation des listes, puisque chaque parti religieux se présente aux élections d’une manière indépendante. On me demande donc mon avis et ma réaction.
D’une part, on peut comprendre la peine immense qui est inspirée par cette éclatement, mais, d’autre part, c’est précisément ces derniers jours qu’ont été faites des déclarations publiques permettant d’espérer que la situation s’améliorera, au moins pour une très large part, comme je le montrerai plus loin. Je fais allusion à des déclarations qui ont été faites par chacun(2) des partis, dans leurs discours ou bien dans leurs organes officiels. Chacun affirme, avec la plus grande force qu’il n’est pas responsable de l’échec subi par la constitution d’un front religieux technique, qu’il n’est pas à l’origine de la scission, que des raisons accessoires, indépendantes de leur volonté, ont empêché de le faire et cite ces raisons, une par une.
Ces déclarations sont le fait des dirigeants et des portes parole de ces partis. Elles ont été prononcées en public, oralement, rédigées par écrit, répétées à différentes reprises. A n’en pas douter, elles sont donc fiables, engagent tous ceux qui ont leur mot à dire, au sein du parti et s’imposent à l’ensemble de ce parti. Tout cela avait été signifié clairement auparavant, oralement et par écrit, imprimé et officialisé. Que l’on n’imagine donc pas qu’il y ait là des intérêts personnels ou ceux de certaines personnes et j’espère que cela exclut également les intérêts des groupes au sein des partis. Tout ceci influera sur la constitution d’un front religieux technique, pour le bien des enfants d’Israël, en notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, c’est-à-dire pour celui de tous les groupes, de tous les partis, de chaque Juif résidant en Terre Sainte. On a souligné également ce que l’on a pu observer dans la dernière Knesset et dans celle qui la précédait, le fait que de nombreux débats ont été départagés par une seule voix, ce qui établit encore plus clairement la nécessité de ce front religieux technique, dont on peut espérer qu’il apportera des représentants supplémentaires et même plus qu’un, deux ou trois.
A tout cela, j’ajouterai une courte introduction. Chaque parti a coutume, au cours de sa campagne électorale, de faire connaître à ses électeurs et au public ses conceptions et son programme de travail pour la prochaine Knesset, que l’on s’apprête à désigner. C’est sur la base de ce programme que les électeurs décident à qui ils accorderont leur voix. A la lumière de tout cela, une proposition évidente coule de source, concernant les élections, en général et la question du front technique, en particulier. C’est la suivante. Chaque parti religieux doit préciser, dans son programme électoral, en un paragraphe spécifique, clair et détaillé, quelle est sa position et sa décision, quant à la constitution, à l’avenir, d’un front religieux technique(2).
Pour éviter ce qui vient de se produire, chaque parti accusant l’autre d’être responsable de l’échec de ce front, du fait d’intentions cachées et de stratagèmes, tous préciseront(2) leur position sur le sujet, de la manière la plus(2) détaillée, c’est-à-dire en spécifiant les divers aspects des objections soulevées par la constitution d’un front religieux technique. Bien entendu, il est nécessaire de préciser tous ces détails, afin qu’un tel échec ne soit plus possible à l’avenir, sous différents prétextes, en avançant que l’on ne souhaitait pas ce qui s’est passé et en proférant, par la suite, des accusations mutuelles. Il faut préciser aussi qu’il s’agit, en l’occurrence, d’un acquis limité(3), c’est-à-dire, en tout et pour tout, d’un front technique(2). Il est donc bien clair qu’il n’y a pas lieu de fixer des conditions qui seraient plus adaptées à une fusion complète, devant se maintenir pendant plusieurs années.
Les électeurs, qui sont les maîtres des résultats finaux, sont adultes et en droit d’exiger de tous les partis qu’ils expriment leur position sur une question aussi fondamentale, qu’ils le fassent clairement, en la justifiant logiquement, afin de donner à ces électeurs les moyens de juger par eux-mêmes non seulement l’avis de chaque parti, mais aussi sa justification logique. En pareil cas, il est certain que chaque condition énoncée devra être dûment expliquée. Comme je l’ai dit, je ne vois rien d’exceptionnel à une telle proposition, le dossier électoral comprenant systématiquement un programme d’action pour quelques années. Et, même s’il y avait là une procédure exceptionnelle, la situation de la Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, est elle-même totalement(2) exceptionnelle. C’est une évidence.
Le point suivant doit être souligné. Dans différentes juridictions locales, un front religieux existe d’ores et déjà, ce qui veut dire qu’il y a une décision claire, concrètement(2) applicable, émanant de l’ensemble des partis religieux, à la fois de la direction politique et de la direction spirituelle, selon laquelle, fondamentalement, un front religieux regroupant tous les partis est concevable. Or, on peut établir, en la matière, un raisonnement a fortiori. Dans le cadre municipal, les rencontres entre les représentants des partis sont plus fréquentes et elles impliquent une plus large collaboration, surtout en période électorale, lorsque la campagne est menée, de façon générale, par des personnalités locales, ce qui veut bien dire qu’un front religieux local remet encore plus clairement en cause les différences de l’endroit(4), qu’il accroît le danger de voir les conceptions d’un parti influencer celles de l’autre. Malgré cela, un front religieux existe et il n’est pas uniquement technique. Il implique une collaboration véritable, pendant toute la durée du mandat, comme c’est le cas en différents endroits. Combien plus doit-il être possible, sur le principe, de constituer un front religieux technique pour les élections à la Knesset.
J’ajoute que le programme électoral n’a pas de limite dans le temps. Il peut être modifié et complété de jour en jour, jusqu’au dernier instant précédant les élections, même s’il est préférable de le faire au plus vite, afin que les autres partis religieux soient en mesure de prendre position sur un ajout effectué au programme du parti qu’ils affrontent. De la sorte, ce programme sera clair pour tous. Cela veut dire que l’argument avancé par certains selon lequel il était impossible de constituer un front religieux technique par manque de temps, n’a pas de sens, en l’occurrence. Et, ceci ne contredit pas l’appel lancé par chaque parti afin que l’on vote pour lui. En effet, si tous formulaient un avis, d’une manière tranchée, sur ce front religieux technique, peut-être leur appel s’en trouverait-il renforcé, car on ne pourrait les accuser de fuir leurs responsabilités et de dissimuler certains éléments au public. Je ne suis ni prophète, ni fils de prophète(5), mais ce qui vient d’être dit restera valable également par la suite, si quatre années s’écoulent jusqu’aux prochaines élections. Bien plus, selon l’avis de certaines personnes autorisées, du fait de l’éclatement actuel entre tous les partis, il est à peu près certain que la nouvelle Knesset n’aura pas une longue vie, que les prochaines élections seront anticipées.
En fonction de ce qui vient d’être dit, j’ai bon espoir que l’on acceptera cette proposition, que tous les partis prendront position sur cette question fondamentale, la constitution, à l’avenir, d’un front religieux technique. Les partis religieux doivent faire connaître cette position par le détail, avec toutes ses justifications. En effet, d’après la logique élémentaire et, avant tout, selon la Hala’ha de notre sainte Torah, Torah de vie, seule importe l’amélioration de la situation religieuse des couches les plus larges(2) de nos frères, les enfants d’Israël, en Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. L’électeur optera donc pour la liste dont les représentants adopteront, fermement et sans reculer, ce comportement conforme aux enseignements de notre Torah. Avec mes respects et ma bénédiction,
N. B. : Issrou ‘Hag Ha Soukkot(6),
Pour une certaine raison, l’envoi de la présente a été retardé et, entre temps, j’ai reçu une copie officielle de la déclaration qui a été signée par trois partis religieux, à propos du “ front religieux uni pour la municipalité de Tel Aviv – Jaffa ”, ce qui ajoute encore plus de poids à ce qui est exposé ci-dessus, si toutefois cela était nécessaire. J’en reproduis ici quelques lignes, bien que cette déclaration, dans son ensemble, concerne ce qui fait l’objet de notre propos :
Par la grâce de D.ieu,
entre le jour caché(7) et
le dixième(8) 5726,
“ A tous ceux qui sont fidèles à la Tradition d’Israël,
Durant cette période en laquelle chaque Juif s’isole avec son Créateur et établit un bilan moral, à titre individuel et communautaire, le cœur des dirigeants du Judaïsme fidèle a conçu un plan constructif, celui de constituer un front religieux uni, pour les élections municipales de Tel Aviv – Jaffa. Cette nouvelle réjouissante s’est répandue, a été accueillie positivement et avec enthousiasme par tous ceux qui en ont eu connaissance. Alors que toutes les listes profanes s’unissent dans la lutte contre la spiritualité, dans notre ville, il est légitime que les enfants d’Israël qui sont fidèles à la Torah d’Israël et à ses Mitsvot se dressent, tous ensemble et qu’ils agissent conjointement pour un respect scrupuleux de l’éducation religieuse. De même, ceux-ci doivent mener une action déterminée destinée à renforcer le respect du saint Chabbat dans notre ville. Chaque électeur apportera son énergie et sa contribution afin de mettre en forme la structure unie du Judaïsme fidèle. Il rejoindra le camp fidèle au front religieux uni. ”
A ceci est joint “ l’avis public et officiel des Grands d’Israël, adressé à la sainte assemblée de Terre Sainte ”, à propos de l’immense importance d’avoir un représentant supplémentaire à la Knesset. Ceci est défini comme fondamental et “ vital pour le Judaïsme de la Torah ”. Voici ce qui y est dit :
“ Cette fois-ci plus que de par le passé, il est possible de réunir les conditions nécessaires. En effet, un représentant supplémentaire du Judaïsme orthodoxe peut avoir une voix prépondérante sur des questions fondamentales, qui sont vitales pour le Judaïsme de la Torah. Un électeur fidèle a les moyens d’obtenir qu’il en soit bien ainsi. L’individu et la communauté, la personne et le grand nombre feront la preuve que notre sainte Torah et à la tête de leurs préoccupations et de leurs combats, que celle-ci sera préservée et sauvée de ceux qui se dressent contre elle, contre notre saint Chabbat contre l’éducation de nos fils et de filles selon la voie ancestrale ”.
J’ai reproduis ici les points figurant dans l’appel pour le front de Tel Aviv – Jaffa. Chaque parti s’est engagé à le protéger de toute sa force, au point de se mettre tous d’accord, au cours d’une grande célébration, pour confier le rôle de maire au représentant d’un de ces partis.
Notes
(1) Il s’agit de la lettre n°9018, dans laquelle le Rabbi explique, par le détail, la nécessité de constituer un front uni des partis religieux, pour les élections à la Knesset.
(2) Le Rabbi souligne les mots : “ chacun ”, “ Chaque parti religieux doit préciser, dans son programme électoral, en un paragraphe spécifique, clair et détaillé, quelle est sa position et sa décision, quant à la constitution, à l’avenir, d’un front religieux technique ”, “ préciseront ”, “ la plus ”, “ technique ”, “ totalement ”, “ concrètement ” et “ l’amélioration de la situation religieuse des couches les plus larges ”.
(3) Selon la formulation de nos Sages, dans le traité Roch Hachana 4b.
(4) Entre les partis.
(5) Selon les termes du verset Amos 7, 14. Voir, à ce sujet, le traité Bera’hot 34b.
(6) Lendemain de la fête. Il s’agit d’un complément ultérieur à cette lettre.
(7) Le jour en lequel la lune est cachée, le 1er Tichri, Roch Hachana.
(8) Le dixième jour de Tichri, Yom Kippour.
de Yom Ha Kippourim 5726,
Brooklyn, New York,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à de nombreuses questions et suite à ma première lettre(1) sur ce qu’il est nécessaire de faire maintenant, dans l’optique des élections à la Knesset, après que soit expirée la date de présentation des listes, puisque chaque parti religieux se présente aux élections d’une manière indépendante. On me demande donc mon avis et ma réaction.
D’une part, on peut comprendre la peine immense qui est inspirée par cette éclatement, mais, d’autre part, c’est précisément ces derniers jours qu’ont été faites des déclarations publiques permettant d’espérer que la situation s’améliorera, au moins pour une très large part, comme je le montrerai plus loin. Je fais allusion à des déclarations qui ont été faites par chacun(2) des partis, dans leurs discours ou bien dans leurs organes officiels. Chacun affirme, avec la plus grande force qu’il n’est pas responsable de l’échec subi par la constitution d’un front religieux technique, qu’il n’est pas à l’origine de la scission, que des raisons accessoires, indépendantes de leur volonté, ont empêché de le faire et cite ces raisons, une par une.
Ces déclarations sont le fait des dirigeants et des portes parole de ces partis. Elles ont été prononcées en public, oralement, rédigées par écrit, répétées à différentes reprises. A n’en pas douter, elles sont donc fiables, engagent tous ceux qui ont leur mot à dire, au sein du parti et s’imposent à l’ensemble de ce parti. Tout cela avait été signifié clairement auparavant, oralement et par écrit, imprimé et officialisé. Que l’on n’imagine donc pas qu’il y ait là des intérêts personnels ou ceux de certaines personnes et j’espère que cela exclut également les intérêts des groupes au sein des partis. Tout ceci influera sur la constitution d’un front religieux technique, pour le bien des enfants d’Israël, en notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, c’est-à-dire pour celui de tous les groupes, de tous les partis, de chaque Juif résidant en Terre Sainte. On a souligné également ce que l’on a pu observer dans la dernière Knesset et dans celle qui la précédait, le fait que de nombreux débats ont été départagés par une seule voix, ce qui établit encore plus clairement la nécessité de ce front religieux technique, dont on peut espérer qu’il apportera des représentants supplémentaires et même plus qu’un, deux ou trois.
A tout cela, j’ajouterai une courte introduction. Chaque parti a coutume, au cours de sa campagne électorale, de faire connaître à ses électeurs et au public ses conceptions et son programme de travail pour la prochaine Knesset, que l’on s’apprête à désigner. C’est sur la base de ce programme que les électeurs décident à qui ils accorderont leur voix. A la lumière de tout cela, une proposition évidente coule de source, concernant les élections, en général et la question du front technique, en particulier. C’est la suivante. Chaque parti religieux doit préciser, dans son programme électoral, en un paragraphe spécifique, clair et détaillé, quelle est sa position et sa décision, quant à la constitution, à l’avenir, d’un front religieux technique(2).
Pour éviter ce qui vient de se produire, chaque parti accusant l’autre d’être responsable de l’échec de ce front, du fait d’intentions cachées et de stratagèmes, tous préciseront(2) leur position sur le sujet, de la manière la plus(2) détaillée, c’est-à-dire en spécifiant les divers aspects des objections soulevées par la constitution d’un front religieux technique. Bien entendu, il est nécessaire de préciser tous ces détails, afin qu’un tel échec ne soit plus possible à l’avenir, sous différents prétextes, en avançant que l’on ne souhaitait pas ce qui s’est passé et en proférant, par la suite, des accusations mutuelles. Il faut préciser aussi qu’il s’agit, en l’occurrence, d’un acquis limité(3), c’est-à-dire, en tout et pour tout, d’un front technique(2). Il est donc bien clair qu’il n’y a pas lieu de fixer des conditions qui seraient plus adaptées à une fusion complète, devant se maintenir pendant plusieurs années.
Les électeurs, qui sont les maîtres des résultats finaux, sont adultes et en droit d’exiger de tous les partis qu’ils expriment leur position sur une question aussi fondamentale, qu’ils le fassent clairement, en la justifiant logiquement, afin de donner à ces électeurs les moyens de juger par eux-mêmes non seulement l’avis de chaque parti, mais aussi sa justification logique. En pareil cas, il est certain que chaque condition énoncée devra être dûment expliquée. Comme je l’ai dit, je ne vois rien d’exceptionnel à une telle proposition, le dossier électoral comprenant systématiquement un programme d’action pour quelques années. Et, même s’il y avait là une procédure exceptionnelle, la situation de la Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, est elle-même totalement(2) exceptionnelle. C’est une évidence.
Le point suivant doit être souligné. Dans différentes juridictions locales, un front religieux existe d’ores et déjà, ce qui veut dire qu’il y a une décision claire, concrètement(2) applicable, émanant de l’ensemble des partis religieux, à la fois de la direction politique et de la direction spirituelle, selon laquelle, fondamentalement, un front religieux regroupant tous les partis est concevable. Or, on peut établir, en la matière, un raisonnement a fortiori. Dans le cadre municipal, les rencontres entre les représentants des partis sont plus fréquentes et elles impliquent une plus large collaboration, surtout en période électorale, lorsque la campagne est menée, de façon générale, par des personnalités locales, ce qui veut bien dire qu’un front religieux local remet encore plus clairement en cause les différences de l’endroit(4), qu’il accroît le danger de voir les conceptions d’un parti influencer celles de l’autre. Malgré cela, un front religieux existe et il n’est pas uniquement technique. Il implique une collaboration véritable, pendant toute la durée du mandat, comme c’est le cas en différents endroits. Combien plus doit-il être possible, sur le principe, de constituer un front religieux technique pour les élections à la Knesset.
J’ajoute que le programme électoral n’a pas de limite dans le temps. Il peut être modifié et complété de jour en jour, jusqu’au dernier instant précédant les élections, même s’il est préférable de le faire au plus vite, afin que les autres partis religieux soient en mesure de prendre position sur un ajout effectué au programme du parti qu’ils affrontent. De la sorte, ce programme sera clair pour tous. Cela veut dire que l’argument avancé par certains selon lequel il était impossible de constituer un front religieux technique par manque de temps, n’a pas de sens, en l’occurrence. Et, ceci ne contredit pas l’appel lancé par chaque parti afin que l’on vote pour lui. En effet, si tous formulaient un avis, d’une manière tranchée, sur ce front religieux technique, peut-être leur appel s’en trouverait-il renforcé, car on ne pourrait les accuser de fuir leurs responsabilités et de dissimuler certains éléments au public. Je ne suis ni prophète, ni fils de prophète(5), mais ce qui vient d’être dit restera valable également par la suite, si quatre années s’écoulent jusqu’aux prochaines élections. Bien plus, selon l’avis de certaines personnes autorisées, du fait de l’éclatement actuel entre tous les partis, il est à peu près certain que la nouvelle Knesset n’aura pas une longue vie, que les prochaines élections seront anticipées.
En fonction de ce qui vient d’être dit, j’ai bon espoir que l’on acceptera cette proposition, que tous les partis prendront position sur cette question fondamentale, la constitution, à l’avenir, d’un front religieux technique. Les partis religieux doivent faire connaître cette position par le détail, avec toutes ses justifications. En effet, d’après la logique élémentaire et, avant tout, selon la Hala’ha de notre sainte Torah, Torah de vie, seule importe l’amélioration de la situation religieuse des couches les plus larges(2) de nos frères, les enfants d’Israël, en Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. L’électeur optera donc pour la liste dont les représentants adopteront, fermement et sans reculer, ce comportement conforme aux enseignements de notre Torah. Avec mes respects et ma bénédiction,
N. B. : Issrou ‘Hag Ha Soukkot(6),
Pour une certaine raison, l’envoi de la présente a été retardé et, entre temps, j’ai reçu une copie officielle de la déclaration qui a été signée par trois partis religieux, à propos du “ front religieux uni pour la municipalité de Tel Aviv – Jaffa ”, ce qui ajoute encore plus de poids à ce qui est exposé ci-dessus, si toutefois cela était nécessaire. J’en reproduis ici quelques lignes, bien que cette déclaration, dans son ensemble, concerne ce qui fait l’objet de notre propos :
Par la grâce de D.ieu,
entre le jour caché(7) et
le dixième(8) 5726,
“ A tous ceux qui sont fidèles à la Tradition d’Israël,
Durant cette période en laquelle chaque Juif s’isole avec son Créateur et établit un bilan moral, à titre individuel et communautaire, le cœur des dirigeants du Judaïsme fidèle a conçu un plan constructif, celui de constituer un front religieux uni, pour les élections municipales de Tel Aviv – Jaffa. Cette nouvelle réjouissante s’est répandue, a été accueillie positivement et avec enthousiasme par tous ceux qui en ont eu connaissance. Alors que toutes les listes profanes s’unissent dans la lutte contre la spiritualité, dans notre ville, il est légitime que les enfants d’Israël qui sont fidèles à la Torah d’Israël et à ses Mitsvot se dressent, tous ensemble et qu’ils agissent conjointement pour un respect scrupuleux de l’éducation religieuse. De même, ceux-ci doivent mener une action déterminée destinée à renforcer le respect du saint Chabbat dans notre ville. Chaque électeur apportera son énergie et sa contribution afin de mettre en forme la structure unie du Judaïsme fidèle. Il rejoindra le camp fidèle au front religieux uni. ”
A ceci est joint “ l’avis public et officiel des Grands d’Israël, adressé à la sainte assemblée de Terre Sainte ”, à propos de l’immense importance d’avoir un représentant supplémentaire à la Knesset. Ceci est défini comme fondamental et “ vital pour le Judaïsme de la Torah ”. Voici ce qui y est dit :
“ Cette fois-ci plus que de par le passé, il est possible de réunir les conditions nécessaires. En effet, un représentant supplémentaire du Judaïsme orthodoxe peut avoir une voix prépondérante sur des questions fondamentales, qui sont vitales pour le Judaïsme de la Torah. Un électeur fidèle a les moyens d’obtenir qu’il en soit bien ainsi. L’individu et la communauté, la personne et le grand nombre feront la preuve que notre sainte Torah et à la tête de leurs préoccupations et de leurs combats, que celle-ci sera préservée et sauvée de ceux qui se dressent contre elle, contre notre saint Chabbat contre l’éducation de nos fils et de filles selon la voie ancestrale ”.
J’ai reproduis ici les points figurant dans l’appel pour le front de Tel Aviv – Jaffa. Chaque parti s’est engagé à le protéger de toute sa force, au point de se mettre tous d’accord, au cours d’une grande célébration, pour confier le rôle de maire au représentant d’un de ces partis.
Notes
(1) Il s’agit de la lettre n°9018, dans laquelle le Rabbi explique, par le détail, la nécessité de constituer un front uni des partis religieux, pour les élections à la Knesset.
(2) Le Rabbi souligne les mots : “ chacun ”, “ Chaque parti religieux doit préciser, dans son programme électoral, en un paragraphe spécifique, clair et détaillé, quelle est sa position et sa décision, quant à la constitution, à l’avenir, d’un front religieux technique ”, “ préciseront ”, “ la plus ”, “ technique ”, “ totalement ”, “ concrètement ” et “ l’amélioration de la situation religieuse des couches les plus larges ”.
(3) Selon la formulation de nos Sages, dans le traité Roch Hachana 4b.
(4) Entre les partis.
(5) Selon les termes du verset Amos 7, 14. Voir, à ce sujet, le traité Bera’hot 34b.
(6) Lendemain de la fête. Il s’agit d’un complément ultérieur à cette lettre.
(7) Le jour en lequel la lune est cachée, le 1er Tichri, Roch Hachana.
(8) Le dixième jour de Tichri, Yom Kippour.