Lettre n° 9046

Par la grâce de D.ieu,
26 Mar ‘Hechvan 5726,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, a de bons
comportements, est issu d’une illustre famille, le Rav A.(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du 18 Mar ‘Hechvan, avec ce qui y était joint, concernant le décès de Rabbi Meïr(2). Je vous remercie d’avoir pris la peine de me l’envoyer. En feuilletant ces pages, j’ai vu la réponse concernant l’adjonction à l’année d’un mois supplémentaire. Selon ce dont je me souviens(3), ce texte a été imprimé, sous une forme plus détaillée, dans les responsa Or Meïr(4).

J’aimerais connaître l’origine de la tradition selon laquelle l’explication que donne l’Admour Hazaken du Midrash Rabba, imprimée dans ce livre, tome 2, à la page 19, lui aurait été transmise par le Juste, le Rabbi de Korets(5).

Tout est effet de la divine Providence et, compte tenu de vos origines, je formule le vœu que vous ne vous contentiez pas du temps fixé pour votre propre étude de la partie profonde de la Torah, laquelle, à notre époque, a été révélée par la ‘Hassidout, mais qu’en outre, vous fassiez tout ce qui est en votre pouvoir pour diffuser cet enseignement en tout endroit où s’exerce votre influence. On connaît, en effet, la sainte épître du Baal Chem Tov(6), selon laquelle la Mitsva d’actualité est : “ tes sources se répandront à l’extérieur ”. Dès lors, “ le maître viendra ”, qui est le roi Machia’h. Avec mes respects et ma bénédiction,

N. B. : Je vous joins les frais d’envoi(7).

Notes

(1) Le Rav Avraham Shapiro, frère du Gaon, Rav Meïr Shapiro de Lublin, qui instaura l’étude quotidienne d’une page du Talmud, Daf Yomi.
(2) Vraisemblablement les épreuves d’un livre que le Rav Meïr Shapiro voulut publier, mais qui ne vit jamais le jour.
(3) Le Rabbi fait allusion à la période de son mariage. En effet, le Rav Meïr Shapiro lui offrit son livre, le Or Meïr, comme cadeau de mariage. Le Rabbi le consulta, puis l’un et l’autre discutèrent ensemble du passage dont il est question ici. Voir, à ce sujet, le Yemeï Méle’h, tome 1, pages 279 à 283.
(4) Au chapitre 13.
(5) Voir les Iguerot Kodech du Rabbi Maharach, à la lettre n°56. Le Migdal Oz, à partir de la page 9, mentionne une version, selon laquelle l’Admour Hazaken aurait entendu cette explication du Juste, Rabbi Pin’has de Korets.
(6) Voir, notamment, le début du Kéter Chem Tov.
(7) De ces livres au Rabbi.